Article de Benoît Quirot
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 459-473.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Nourrisson, Anthropologie, Ethnologie, Psychologie, Psychanalyse, Sciences humaines et sociales, Pluridisciplinarité
Après un retour aux sources du concept d’« efficacité symbolique », le présent article décline les raisons principales faisant du nouveau-né humain – des théories entourant sa conception aux émotions, représentations et pratiques l’accueillant lors de sa venue au monde – un passionnant objet anthropologique. De l’ethnologie à la psychanalyse en passant par la psychologie interculturelle, il retrace le dialogue et parfois les points aveugles de ces disciplines dans l’approche du bébé et de sa rencontre avec ceux qui l’entourent : esquissant en quoi, à la lumière de travaux cliniques plus récents mais à la condition d’une réelle pluridisciplinarité, cette « situation anthropologique fondamentale » entourant les premiers liens ne devrait plus, désormais, être considérée comme un « petit sujet » pour la recherche anthropologique.
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Article de Jean Bernard Chapelier
Paru dans la revue Dialogue, n° 214, décembre 2016, pp. 67-82.
Mots clés : Travail social : Établissements, Analyse institutionnelle, Changement, Anxiété, Père, Psychanalyse, Mythe, Psychose, Crise
À partir des concepts d’analyse psychanalytique des institutions et d’un exemple clinique, il est ici montré comment la crise institutionnelle induite par un changement de directeur cherche à se résoudre par une scénarisation du mythe originaire (appel au père fondateur). Les changements libèrent des angoisses archaïques qui sont déposées sur les invariants, le recours aux mythes fondateurs rétablit la continuité de l’institution et la réorganise sur un mode différencié (ici de type œdipien), régulant ainsi les angoisses psychotiques.
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Article de Jacques Robion
Paru dans la revue Dialogue, n° 214, décembre 2016, pp. 109-122.
Mots clés : Enfance-Famille, Groupe d'appartenance, Communauté, Couple, Psychanalyse, Inconscient
Comment travailler en commun sur un objet de travail qui soit commun mais ne soit pas réduit à de l’inconscient, de l’infantile, de l’identique pluri-individuel ? L’auteur, psychanalyste et thérapeute de couple, propose le recours au concept d’appartenance de la théorie des ensembles et concrètement, dans la pratique, à sa version subjective : le concept du partagé et du non partagé. Une façon de penser le commun du couple qui maintienne les différences et sa désorganisation parfois irréductibles, une façon de ne pas prendre notre désir inconscient d’unification du couple pour celui du couple. En recourant également à la notion de lien inconscient plutôt qu’à celle d’alliance inconsciente.
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Article de Alexandre Lévy
Paru dans la revue Dialogue, n° 214, décembre 2016, pp. 123-134.
Mots clés : Enfance-Famille, Insulte, Relation enfant-mère, Fille, Psychanalyse, Traumatisme, Jouissance
Ce travail, orienté par les concepts lacaniens, aborde la notion de ravage comme expérience subjective catastrophique dans le lien mère-fille, au travers le cas clinique d’une jeune femme, aux prises avec les réminiscences d’une insulte à son encontre. Il présente le cadre de ce suivi et son évolution thérapeutique, en ayant au préalable développé la notion de ravage. Celle-ci peut être précisée dans sa définition et, dans cette perspective, l’auteur nous propose l’hypothèse selon laquelle le ravage relève d’une expérience traumatique sans pouvoir se soutenir de ses effets, soit un trauma privé des ressources névrotiques du traumatisme.
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Article de Pascal Lamy, Roland Gori, Janine Puget, et al.
Paru dans la revue Connexions, vol. 2, n° 106, 2016, pp. 11-194.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Conflit, Inconscient, Altérité, Transmission, Génération, Mémoire collective, Approche clinique, Psychanalyse, Groupe, Institution, Traumatisme, Violence, Idéologie, HISTOIRE
Tout conflit a une histoire. Qu’il s’agisse d’un sujet, d’un groupe, d’une organisation, d’une institution, d’une nation, on est toujours amené à rechercher l’origine de la conflictualité. Ce peut être l’histoire de la personne, de la famille, d’un groupe, tel qu’elle est prise dans l’Histoire des conflits sociaux, des guerres, des massacres et de tous les traumas subis. Lorsque l’on est amené à traiter de crises, de conflits, de pertes, de souffrances dans le cadre d’institutions, de groupes ou de services, rien ne peut s’entendre si l’on ne fait pas retour sur les évènements et les traumas qui ont parfois été refoulés, réprimés, forclos pendant des années et sont à l’origine de la situation actuelle. Il en est de même pour les sociétés et les nations. Là encore peut-on faire fi de l’Histoire des conflits, des haines et des drames, vécus récemment ou de façon parfois très ancienne, dans les négociations ou dans les efforts pour construire à nouveau ensemble en en faisant table rase ? Les drames d’aujourd’hui en portent malheureusement la trace. Ce numéro développe cette thématique dans ces différentes situations - individuelles, groupales, institutionnelles, sociétales – à la fois au plan des hypothèses et de la clinique.
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