PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Martina Franchini, Edouard Gentaz, Marie Schaer
Paru dans la revue Devenir, vol. 28, n° 3, 2016, pp. 177-190.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Diagnostic, Développement, Précocité, Autisme, Hypothèse
Le diagnostic des troubles du spectre autistique (TSA) est basé sur des observations comportementales et il est difficile à établir avant l’âge de trois ans. Pourtant, les premières années sont une période de grande plasticité cérébrale pendant laquelle les interventions thérapeutiques s’avèrent particulièrement bénéfiques. Le manque d’orientation sociale (par exemple, une réduction d’intérêt pour les yeux), se manifeste très tôt dans le développement des enfants avec un TSA. Plusieurs études ont démontré un lien entre le manque d’orientation sociale et le développement de l’attention conjointe (i.e. l’intérêt commun d’autres personnes pour un même objet). De plus, des déficits en orientation sociale et en attention conjointe ont des conséquences dans le développement sociocognitif des jeunes enfants. Ces résultats sont discutés dans une perspective neurocognitive et en lien avec les implications pour le diagnostic précoce et les interventions thérapeutiques précoces adaptées aux jeunes enfants avec un TSA.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 225-290.
Mots clés : Enfance-Famille, Handicap-Situations de handicap, Autisme, Psychose, TED, Diagnostic, Psychiatrie infantile, Recherche-action, Évaluation, Thérapie, Pluridisciplinarité, Psychothérapie
Dans le cadre d’une recherche sur un intersecteur de pédopsychiatrie, il nous a paru pertinent de différencier parmi les TED, aux plans clinique et psychopathologique, les mécanismes de fonctionnement autistiques de ceux dits psychotiques. Cette différence a, selon nous, des effets importants que nous développons, quant à la compréhension de chaque sujet et quant aux mesures thérapeutiques, éducatives et pédagogiques mises en œuvre. Sur 138 patients inclus dans l’étude pour une file active d’environ 1800 patients, 53 répondaient aux critères d’autisme et 85 à ceux de psychose (ou TED non autistique). Les interventions visent des actions et élaborations pluridimensionnelles, intensives, précoces, soutenues dans la durée, et coordonnées par des psychiatres-psychanalystes. Pour chaque groupe, des grilles d’analyse évolutive ont été appliquées sur deux temps définis, état initial/état actuel. Les résultats démontrent une évolution positive ou très positive dans plus de la moitié des cas, une évolution moyenne ou faible pour un tiers des enfants, une stagnation ou une mauvaise évolution pour un enfant sur dix.
Les politiques de santé mentale ont entraîné d’importants changements dans l’organisation des soins ces dernières années : création des agences régionales de santé et des territoires de santé en 2009, lois du 5 juillet 2011 et du 27 septembre 2013 modifiant le régime des soins sans consentement. Ces évolutions récentes modifient le paysage institutionnel, façonné par la période asilaire puis par la création du secteur et le mouvement de désinstitutionalisation à partir des années 1960. Elles s’accompagnent d’autres tendances observées en parallèle : plus grande implication des patients et de leurs familles dans les programmes de soins, volonté des pouvoirs publics de normaliser leur action et d’évaluer les politiques mises en oeuvre, demande sociale hésitant entre la préservation de la liberté et l’exigence de sécurité, etc.
Ce numéro spécial de la RFAS examine ces questions à travers douze articles et le « point de vue » de la communauté hospitalière de territoire de Paris. Les articles sont répartis en trois axes : Évolution des soins sous contrainte et des droits des patients ; Parcours de soins en santé mentale (traitant notamment des étudiants, des migrants précaires, des enfants et adolescents autistes, des séjours de longue durée à l’hôpital et de l’articulation entre les champs sanitaire et médico‑social) ; Bases de données médico‑administratives et recherche en santé mentale. Une partie des articles est issue des travaux de recherche sur l’organisation des prises en charge en psychiatrie et l’appropriation par les chercheurs de nouvelles bases de données, coordonnés par la DREES à la suite d’un séminaire sur l’organisation des soins en psychiatrie en 2012.
Article de Lise Lemoine, Marie Claude Mietkiewicz, Benoît Schneider
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2016, pp. 231-245.
Mots clés : Enfance-Famille, Culture-Loisirs, Handicap-Situations de handicap, Handicap, Autisme, Livre pour enfant
Les ouvrages de jeunesse sur le thème du handicap peuvent être un support pour accompagner les situations éducatives ou pédagogiques. Cet article propose une analyse d'un corpus de 22 ouvrages francophones pour enfants de 3 à 11 ans, publiés depuis 2000, abordant la question de l'autisme.
Article de Emmanuel Diet, Claude Tapia, Serge Tisseron, et al.
Paru dans la revue Connexions, vol. 1, n° 105, 2016, pp. 11-191.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Intimité, Secret, Psychosociologie, Sexualité, Autisme, Internet, Grossesse, Psychopathologie, Fantasme, Mensonge, Poésie, Récit de vie, Atteinte à la vie privée
L’intimité est une notion populaire dont les traits sont largement mais aussi génériquement partagés : elle désigne le privé en opposition au public, le familier en opposition au social, un espace inviolable réservé à un sujet tout seul ou à un cercle restreint de personnes ; elle se réfère au corps, à la sexualité, à la pudeur, au secret… Une réflexion sur la pratique de l’intervention psychologique clinique suggère la possibilité, non seulement de donner une définition de l’intime plus précise que celle qui est offerte par la représentation sociale, mais aussi de lui fournir une valeur opérationnelle. Ce numéro explore la possibilité de faire de l’intimité un concept, pour qu’il devienne aussi un instrument d’analyse, et peut-être également d’évaluation de l’intervention psychologique dans différents contextes.
Article de N. Charfi, S. Halayem, M. Touati, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 3, mai 2016, pp. 147-154.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Agressivité, Âge, Risque, Diagnostic, Comportement, Trouble du comportement, Enfant
Notre travail avait pour objectif d’étudier les facteurs de risque des comportements auto- et hétéro-agressifs chez des enfants souffrant de troubles du spectre autistique. Il s’agit d’une étude transversale réalisée auprès de 50 enfants présentant un trouble du spectre de l’autisme (critères du DSM-5). Le diagnostic a été confirmé grâce à l’Autism Diagnostic Interview-Revised (ADI-R). La sévérité de l’autisme a été déterminée par la Childhood Autism Rating Scale. Les comportements agressifs ont été évalués par le Behavior Problems Inventory (BPI-01) traduit et validé en arabe. Le profil psycho-éducatif révisé a évalué l’âge de développement et les différentes compétences en l’occurrence la perception. Pour déterminer les facteurs de risque, nous avons procédé à une analyse univariée suivie d’une analyse multivariée. Une association statistiquement significative a été retrouvée entre l’auto-agressivité et les facteurs suivants : l’âge moyen plus élevé, l’âge de diagnostic plus tardif, les troubles digestifs, le seuil de douleur élevé, la déficience intellectuelle, le score de perception plus bas et le score de l’ADI-D plus élevé. Une association statistiquement significative a été retrouvée entre l’hétéro-agressivité et les facteurs suivants : l’âge moyen plus élevé et l’absence du « non » opposition. L’étude multivariée a permis d’isoler 3 facteurs indépendants pour l’auto-agressivité : l’âge moyen plus élevé, les troubles digestifs, la déficience intellectuelle et 2 facteurs indépendants pour l’hétéro-agressivité : l’âge moyen plus élevé et l’absence du « non » opposition. Ces données nous invitent à considérer l’agressivité comme une conduite multifactorielle.
Article de Patrick Perret, Marianne Jover, Christine Assaiante, et al.et al.
Paru dans la revue Enfance, n° 1, janvier-mars 2016, 138 p..
Mots clés : Enfance-Famille, Psychologie du développement, Développement cognitif, Enfant, Psychopathologie, Autisme, Déficience cognitive, Acquisition des connaissances, Apprentissage précoce, Accompagnement, Prévention
Qu'il soit typique ou exceptionnel, comment accompagner la dynamique si complexe que constitue le développement ? Le numéro offre des perspectives novatrices qui s'inscrivent dans un cadre de diagnostic, d'analyse, et de programmes d'intervention.
Nous présentons une brève biographie du Dr G.E. Soukhareva, inventeur du syndrome dit d’Asperger, et donnons la traduction intégrale de son article princeps de 1926 intitulé « Die schizoiden Psychopathien im Kindersalter. »
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 1, janvier 2016, pp. 46-51.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Schizophrénie, Classification
Autisme, trouble du spectre autistique, schizophrénies précoces, voire même très précoces… autant de termes utilisés de nos jours ! Les travaux sont cependant croissants pour approfondir et comprendre un éventuel lien entre les spectres autistique et schizophrénique, et notamment un lien entre spectre autistique et schizophrénie précoce. Que nous dit alors la nosographie sur cet éventuel lien ?