PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 41-42, juin 2023, pp. 211-225.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Coordination, Participation, Usager, Politique sociale, Distance, Accompagnement
Aujourd’hui, la démarche « aller-vers » comme la logique de parcours témoignent d’un changement de paradigme de l’intervention publique. Il ne s’agit plus d’imposer un cadre préétabli, mais de retenir la singularité de la personne ou d’un groupe cible à l’échelle locale pour proposer un accompagnement adapté partant des attentes et des besoins. Cette approche territoriale et populationnelle induit une organisation horizontale de l’action publique et moins de distanciation avec les personnes accompagnées. D’où une prolifération de lieux de consultation, concertation et coordination ouverts à tous les acteurs du champ des politiques sociales, représentants d’usagers compris. L’étude vise à explorer cette collaboration élargie et propose des pistes de réflexion pour faire de ces espaces des lieux d’intérêts communs.
Paru dans la revue Empan, n° 126, juin 2022, pp. 129-140.
Mots clés : Travail social : Métiers, Dossier, Écrit, Coopération, Technologie numérique, Informatique, Usager, Établissement social et médicosocial, Législation, Témoignage, Logiciel, Outil, Accompagnement
Passer de l’activité à sa restitution a développé une culture de l’écrit et de l’évaluation. La généralisation de l’informatique au service du quotidien s’est incarnée, entre autres, dans le dossier unique informatisé (dui) de la personne accompagnée. Sa mise en œuvre à l’Arseaa est analysée à travers une enquête dans un établissement, la parole d’éducatrices et celle d’un cabinet accompagnant les acteurs du système de santé dans cette démarche.
Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 61-69.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Accompagnement, Transfert, Jouissance, Sujet, Handicap psychique, Foyer d'accueil médicalisé, Psychanalyse, Psychologue clinicien, Rentabilité, Usager, Médiation, Vie institutionnelle
Pour les éducateurs et pour les thérapeutes, les petits riens ne raisonnent pas de la même manière. En revanche, pour les uns comme pour les autres, les mêmes « petits riens » ont pour vocation de border l’existence et aider la personne à advenir en tant que Sujet.
Cette contribution porte sur les processus et les résultats d’une recherche-action menée sur les dispositifs de prise en charge psychosociale de jeunes femmes migrantes à Vérone, dans le nord-est de l’Italie, entre 2011 et 2016. La recherche, qui a impliqué des professionnels de santé, des travailleurs sociaux et des médiatrices culturelles, visait à élaborer des pratiques et des outils nouveaux face à l’échec constant des institutions sociosanitaires, surtout dans la prise en charge des jeunes filles nigérianes, victimes de la traite des femmes. En effet la majorité de ces jeunes femmes qui s’adressaient aux services sociaux subissaient des violences institutionnelles ; une fois mères, elles étaient fréquemment hospitalisées en psychiatrie et, par conséquent, leurs enfants étaient éloignés et confiés à des foyers pour être ensuite adoptés.
Afin de comprendre les raisons des évaluations négatives de la capacité maternelle et ensuite des éloignements, cette recherche a exploré les imaginaires des professionnels sociosanitaires sur la prostitution et les limites de l’utilisation des dispositifs de médiation culturelle. En outre par l’introduction d’outils de cartographie, il a été possible d’enquêter sur les géographies institutionnelles impliquées dans les prises en charge de ces usagères nigérianes. La valorisation des lieux informels d’accueil a modifié les réseaux de cette prise en charge grâce à la figure de l’usagère experte. Un dispositif nouveau, qu’on appellerait « multisitué », a donc été expérimenté grâce à l’implication de plusieurs terrains de recherche (institutionnels et informels) dans le dessin de l’accompagnement.
Paru dans la revue Empan, n° 115, septembre 2019, pp. 26-32.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Travail social : Établissements, Usager, Évaluation, Management, Législation, Action sociale, Établissement social et médicosocial, Protection juridique, Accompagnement, Travail social, Haute autorité de santé, Formation
L’intense production législative des vingt dernières années dans l’action sociale, destinée à mieux protéger et accompagner les personnes en difficulté, a généré un système de sur-organisation administrative et managériale de la forme des institutions au détriment des finalités, une déstabilisation des cadres, un appareil de formation centré sur l’acquisition d’éléments standardisés et de postures professionnelles préétablies et un accès incertain aux droits pour les usagers. L’ensemble produit un florilège sémantique de la modernité et occulte les dimensions politiques et cliniques.
Article de Eve Gardien, Suzanne Rosenberg, Richard Wittorski, et al.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 25-26, 2019, pp. 97-191.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Participation, Usager, Témoignage, Formation, Accompagnement, Transfert de compétences, Méthodologie, Partenariat, Mutualisation, Cancer, Travailleur social
- Les savoirs expérientiels : entre objectivité des faits, subjectivité de l’expérience et pertinence validée par les pairs. Ève Gardien
- Qu’apportent les savoirs d’expérience à la formation des professionnels ?Point de vue sur les co-formations par le « croisement des savoirs et des pratiques ». Suzanne Rosenberg
- Le métier de travailleur social, une activité d’abord co-construite et distribuée. Richard Wittorski
- Enjeux, modalités et conditions de la participation dans les formations en travail social : états des pratiques en France et en Europe. Philippe Lebailly
- Quand des malades transforment leur expérience du cancer en expertise disponible pour la collectivité L’exemple d’un parcours diplômant à l’université des patients. Catherine Tourette-Turgis, Lennize Pereira Paulo, Marie-Paule Vannier
- Faire participer les personnes concernées à la formation professionnelle des travailleurs sociaux ? La question s’impose. Pas la réponse ! Thierry Chartrin, Joe Dooley
A partir d'une enquête ethnographique réalisée dans une unité d'urgences psychiatriques, cet article s'intéresse au suivi des patients ayant des comportements ou des idées suicidaires. Face à l'imprévisibilité du suicide, l'évaluation du potentiel suicidaire permet de donner une assise formelle et scientifique au travail thérapeutique des soignants. Le choix du suivi (hospitalisation ou accompagnement ambulatoire) dépend toutefois de deux dimensions moins explicites : l'autonomie du patient et son adhésion au dispositif psychiatrique. L'analyse du discours des soignants permet de relever les logiques contradictoires qui sous-tendent cette décision : d'une part la nécessité de garder le lien avec le patient (en privilégiant un accompagnement) et l'exigence de protéger sa vie (en optant pour une hospitalisation) d'autre part.