Article de Marjorie Lelubre, Stéphanie Cassilde, Michel Parazelli
Paru dans la revue Écrire le social, n° 2, 2020, pp. 48-63.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche en sciences sociales, Travailleur social, Identité professionnelle, Recherche-action, SDF, Terrain, Partenariat, Belgique
Ce texte de réflexion éclaire l’apport fondamental des professionnels de terrain dans la construction des pratiques et de l’identité professionnelles du chercheur en sciences sociales. En mettant en avant ce que ce terrain « fait » au chercheur sous l’angle de son métier, nous identifions les mécanismes par lesquels le professionnel de la recherche parachève son apprentissage et/ou approfondit les questionnements propres à l’exercice de son métier. Nous partons de notre expérience commune de recherche dans le secteur de la lutte contre le sans-abrisme et l’exclusion du logement en Belgique francophone. Il apparaît qu’un « savoir-être » spécifique et adapté au terrain d’enquête est développé grâce à l’initiation assurée par les professionnels de terrain. Il alimente la réflexivité professionnelle du chercheur.
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Article de Naoual Boumedian
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 16, printemps 2016.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, AEMO, Enseignement secondaire, Bien-être, Travailleur social, Recherche, Chercheur, Méthodologie, Pratique professionnelle, Compétence, Recherche-action, Coopération, Belgique
Cet article présente les étapes qui ont émaillé la constitution d'un « espace collaboratif » entre, d'une part, des chercheurs et, d'autre part, des professionnels impliqués dans le milieu de l'Aide à la jeunesse en Belgique. Le contexte est celui d'une recherche-action commanditée par ces professionnels auprès d'un opérateur de recherche, qualifié par eux de « scientifique » (c'est-à-dire relevant de la « sphère académique »). L'article mettra en avant les étapes (voire les « outils ») méthodologiques et épistémologiques qui ont permis aux professionnels susmentionnés de s'impliquer dans la démarche de recherche. Simultanément, l'article mettra en avant les garde-fous que nous, en tant que chercheurs, avons défendus pour « faire science ». L’article propose de réfléchir, à partir de cette expérience, aux conditions qui rendent possibles les « espaces collaboratifs » entre chercheurs et professionnels impliqués autour d'un même objet de réflexion.
L'objet de la recherche a porté sur le « bien-être » des élèves à l'école (niveau secondaire, c'est-à-dire après l'école primaire et avant le niveau supérieur). L'objectif de la recherche tel qu'énoncé au départ par les commanditaires a visé à l'élaboration d'un « guide » des « bonnes pratiques » en matière de « bien-être » à l'école. Nous expliciterons comment l'« espace collaboratif » a permis de réorienter cet objet initial, tout en inscrivant des effets sur le monde social (dimension « performative » des « recherches collaboratives »). Dans cette perspective, nous aborderons également la question des limites rencontrées dans l'« espace collaboratif » et des conditions pour, peut-être, les dépasser à l'intérieur même de cet espace.
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