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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Prendre soin, reprendre en main, ou lâcher prise : trois manières de surveiller la nuit carcérale

Article de Hadrien Le Mer

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 64-4, octobre-décembre 2023, pp. 691-723.

Mots clés : Justice-Délinquance, Care, Prison, Genre, Sécurité, Surveillant de prison, Nuit, Administration pénitentiaire, Ennui, Soin, Réinsertion sociale

L’un des enjeux principaux de la journée de travail du surveillant pénitentiaire consiste à déléguer le travail de réinsertion et de prise en charge de la vulnérabilité des personnes détenues à d’autres professionnels. La nuit, la prison se vide de ses différents intervenants et ce « sale boulot » s’impose aux seuls surveillants. Cette généralisation d’un « sale boulot » qui n’est plus délégable fait apparaitre une polarisation des attitudes de surveillance. La première, l’attitude statutaire, consiste à refuser le travail de réinsertion au profit d’une préservation de soi et de son sommeil. À l’opposé de ce désengagement professionnel, je distingue deux types de missionnariat. Le premier, le missionnariat sécuritaire, s’élabore contre l’idée d’une population pénale vulnérable et met en avant l’idée d’une dangerosité des personnes détenues qui profiteraient de la nuit pour s’épanouir dans l’illégalité. Le second, le missionnariat du soin, consiste à l’inverse à s’approprier le travail de réinsertion et de prise en charge de la vulnérabilité nocturne au profit d’un anoblissement moral de la mission professionnelle de surveillance. N’étant pas véritablement formés à la mission de réinsertion, les surveillants puisent dans des socialisations préalables pour parvenir à produire une réponse à la fragilité nocturne des personnes détenues et se situer préférentiellement dans l’une de ces trois attitudes. Je m’efforce d’analyser certaines des régularités observables entre passés sociaux des surveillants et attitudes de surveillance adoptées pendant la nuit.

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Réclusion et normativités

Article de Claire de Galembert, Marie Sophie Devresse, Damien Scalia, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 4, décembre 2016, pp. 375-495.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Sociologie, Droit pénal, Droits de l'homme, Sécurité, Droit international, Contrôle, Conditions de vie, Surveillant de prison, Technologie, Prévention, Danger, Enfermement, Norme sociale, Morale, Violence institutionnelle, Détenu, Administration pénitentiaire, Justice, France, Canada

Dans ce numéro spécial consacré à la réclusion et aux normativités, l’on constate que l’ensemble des contributions font, sans trop de surprise, état de la difficile articulation des priorités définies par les pouvoirs publics, l’administration, le personnel de surveillance, les détenus et les agents de contrôle. Les normativités auxquelles sont soumises ces diverses instances, de même que celles qu’elles produisent au quotidien, rien que par leur fonctionnement ou leur comportement, sont inévitablement amenées à coexister.

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Les réformes de l'enferment en actes

Article de Fabrice Fernandez, Nicolas Fischer, Carolina Kobelinsky, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 4, décembre 2015, pp. 371-428.

Mots clés : Justice-Délinquance, Enfermement, Prison, Administration pénitentiaire, Réforme, Transversalité, Sanction pénale, Union européenne, Droit européen, Discipline, État dangereux, Détention provisoire, Pouvoir, Magistrat, Sociologie, Vulnérabilité

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