Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 5 sur un total de 5

Votre recherche : *

Faire fonction ou faire illusion ? Autour des postes d’aides-soignantes en Ehpad

Article de Anne Marie Arborio

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 172, 2023, pp. 69-77.

Mots clés : Travail-Emploi, Grand âge-Vieillissement, Aide soignant, Professionnalisation, Reconnaissance, Profession, Pratique professionnelle, Institution, EHPAD, Personne âgée, Conditions de travail, VAE

La dénonciation récente des pratiques de certains Ehpad a visé entre autres l’exercice du métier d’aide-soignante sans le diplôme d’État (DE) associé à ce métier. Or l’existence de « faisant fonction » n’est ni nouvelle ni exceptionnelle. « Faire fonction » a longtemps été accepté comme mode d’exercice transitoire, inscrit dans un processus de sélection en vue d’accéder à la formation d’aide-soignante. La validation des acquis de l’expérience (VAE) en a même fait un moyen d’apprendre sur le tas, susceptible de conduire à développer des compétences équivalentes à celles qu’on peut acquérir en formation. On constate cependant que les faisant fonction qui se présentent en VAE du DE d’aide-soignante n’ont eu pour la plupart aucune autre expérience que celle du travail auprès des personnes âgées. Pourtant, celui-ci ne se fait pas toujours dans les conditions qui permettraient de développer toutes les compétences du métier. Même si elles aspirent au diplôme, les faisant fonction d’aide-soignante exercent en réalité de façon durable, sous ce statut. À observer celles qui tentent d’obtenir le diplôme par la VAE, il apparaît qu’entre les tâches réalisées de façon non conforme et celles qui ne sont jamais faites, les faisant fonction ne font parfois qu’illusion d’aides-soignantes en dépit de toute leur bonne volonté.

Accès à la version en ligne

Comment la crise liée au Covid‑19 a bouleversé les pratiques professionnelles des travailleurs sociaux et posé la question de leur devenir

Article de Didier Dubasque

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 37-49.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Institution, Crise, Épidémie, Pratique professionnelle, Relation travailleur social-usager, Care, Abandon, Personne handicapée, Personne âgée, SDF, Vulnérabilité, Éthique, Déontologie, Technologie numérique, Télétravail, Confinement, HCTS (Haut conseil du travail social)

Cet article vise à identifier les tensions vécues par les travailleurs sociaux confrontés à des mesures sanitaires imposées, à des institutions dans un premier temps démunies, et à des personnes en grande souffrance « oubliées » par les autorités. Une fois ces tensions identifiées, il sera utile de tenter de comprendre comment les professionnels de l’aide et du soin ont pu s’organiser et s’adapter face à cette nouvelle réalité.
De multiples exemples montrent que des pratiques de travail social ont ainsi pu être « réinventées » : aujourd’hui, l’importance de « l’aller vers », la nécessité de prendre en compte la situation de la personne ou du groupe dans sa globalité, de recentrer l’action des professionnels vers leur cœur de métier et de leur laisser prendre des initiatives apparaissent comme des évidences aux auteurs du rapport du Haut Conseil du travail social qui traite de l’impact de la crise sanitaire sur les organisations et les pratiques professionnelles des travailleurs sociaux. Si ces points sont partagés, il est loin d’être certain qu’ils soient tous mis en œuvre à l’avenir. En effet, si après le premier confinement de mars et avril 2020 nombreux étaient ceux qui parlaient du monde d’après forcément différent, beaucoup aujourd’hui souhaitent plutôt revenir au monde d’avant. Cela pose la question de savoir ce que sera demain le travail social.

Accès à la version en ligne

Accès aux soins : l’âge comme critère d’exclusion ? Les pleins et les déliés des recommandations éthiques au temps du Covid

Article de Camille Bourdaire Mignot, Tatiana Gründler

Paru dans la revue Retraite et société, n° 88, 2022, pp. 117-143.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Crise, Santé, Accès aux soins, Âge, Discrimination, EHPAD, Personne âgée, Décision, Pratique professionnelle, Soins palliatifs, Droit

Le sujet de l’allocation des ressources et des choix qu’elle implique se pose constamment en santé. La crise Covid l’a cependant rendue plus visible tout en l’exacerbant puisqu’elle a concerné l’accès à la réanimation avec, par conséquent, un enjeu vital. Dans la perspective d’un risque très sérieux de pénurie, le sort des patients âgés a immédiatement été interrogé. En particulier, la question a été soulevée de savoir si l’âge pouvait être un critère d’exclusion des services de réanimation. Au sein de l’hexagone, la réponse a paru clairement négative.
Contrairement à d’autres pays, la France a en effet refusé de fixer un âge seuil pour cet accès. En ce sens, sociétés savantes et autorités administratives ont multiplié les recommandations réaffirmant les principes éthiques fondés notamment sur l’égalité, la dignité et la justice sociale. Ces textes ont ainsi donné l’impression d’une continuité malgré la crise. Revêtu d’une certaine portée normative (les recommandations entendaient toutes guider les comportements des différents acteurs de prise de décision médicale), ce corpus mérite d’être étudié sous l’angle juridique dans l’idée de révéler les principes en tension dans une telle situation de crise. Car si les textes prennent soin de rappeler l’interdiction de discriminer sur le critère de l’âge, il est possible d’y déceler en filigrane une discrimination indirecte fondée sur ce critère. Et, lorsque l’âge est conjugué à d’autres caractéristiques ou situations spécifiques – on pense ici aux résidents d’Ehpad –, ces textes conduisent même à une véritable exclusion des plus vulnérables du système de soins de droit commun.

Accès à la version en ligne

Métiers de relation et nouvelle gestion publique

Article de Didier DEMAZIERE, Claude LESSARD, Joëlle MORISSETTE, Claude LESSARDet al.

Paru dans la revue Education et sociétés, n° 32, pp. 5-122.

Mots clés : Secteur public, Service public, Administration, Management, Pratique professionnelle, Directeur d'établissement, Établissement scolaire, Évaluation, Élève, Prise en charge, Personne âgée, Politique, Santé, Santé mentale, Éducation, Travail social, Évolution, Professionnalisation, RGPP, REVISION GENERALE DES POLITIQUES PUBLIQUES, ROYAUME UNI DE GRANDE BRETAGNE ET D'IRLANDE DU NORD, FRANCE, BELGIQUE, ETATS UNIS D'AMERIQUE, QUEBEC, CANADA

url

« Est-ce que je peux encore dire quelque chose ? » Regards croisés sur l’autodétermination de personnes âgées avec ou sans déficience intellectuelle

Article de Hélène Geurts, Marie Claire Haelewyck

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2022/2, n° 94, Août-Décembre 2022, pp. 129-145.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Vieillissement, Personne âgée, Déficience cognitive, Accompagnement, Dépendance, Besoin, Individu, Autonomie, Qualité de la vie, Travailleur social, Représentation sociale, Pratique professionnelle, Établissement pour personnes âgées, Autodétermination

Il est désormais usuel de vivre plus longtemps et de connaître des changements liés à l’avancée en âge. À cet égard, il apparaît que l’autodétermination serait menacée par cette période de vie et les caractéristiques susceptibles d’y être associées. En ce sens, la vieillesse réclame notamment une adaptation des structures d’accueil, mais aussi une évolution des pratiques professionnelles. Notre article présente deux études veillant à mieux comprendre le vécu subjectif de l’avancée en âge, en lien avec le processus d’autodétermination et ce, auprès d’une population présentant une déficience intellectuelle ou non. Le croisement des résultats montre l’hétérogénéité des expériences de la vieillesse qui ne peuvent se résumer à un inéluctable déclin. Est également mise en évidence la dialectique étroite établie entre les capacités personnelles et les aménagements déployés dans l’environnement. Aussi, si les limitations individuelles peuvent influer négativement sur l’autodétermination, l’impact des facteurs environnementaux est également souligné. Accompagner la vieillesse nécessite donc d’interroger le regard porté sur l’avancée en âge et la prise en considération de la pluralité des vécus de sorte à individualiser les pratiques en exergue, tout lieu de vie confondu.

Accès à la version en ligne