PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 106-114.
Mots clés : Santé-Santé publique, Deuil, Aide soignant, Aide médico-psychologique, MAS, Témoignage, Tabou, Mort, Relation soignant-soigné, Attachement, Souffrance psychique, Vie privée, Implication personnelle, Distance, Émotion, Groupe de parole
Depuis une dizaine d'années, les études concernant le vécu des soignants lors du décès de patients se développent. Elle se déroulent principalement dans les services hospitaliers où les professionnels sont régulièrement confrontés à la mort : en soins palliatifs, en gérontologie, en réanimation... Mais qu'en est-il des soignants du secteur médico-social ? De ces lieux de vie où les résidents peivent rester des années, parfois toute une vie ?
Prendre soin d’un parent souffrant de la maladie d’Alzheimer place l’ensemble de la famille dans des circonstances complexes et difficiles. Cet article s’emploie à comprendre comment la maladie d’Alzheimer vient convoquer l’histoire familiale, ses conflits et ses traces du négatif, perturbant à la fois les liens familiaux et l’inscription des proches dans leur rôle d’aidant. Les auteures rendent compte d’entretiens cliniques à visée de recherche menés auprès d’une fratrie de quatre sœurs confrontées à la dépendance de leur mère atteinte de la maladie d’Alzheimer. À partir d’une analyse phénoménologique, elles montrent l’importance de la désorganisation des liens familiaux et la réactivation des conflits dans l’organisation concrète des aidants autour du parent malade. Les enfants confrontés à la maladie grave d’un parent doivent non seulement réaliser un travail d’acceptation de la maladie, mais aussi réélaborer l’histoire familiale ainsi réactivée.
Paru dans la revue Dialogue, n° 229, septembre 2020, pp. 103-121.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé-Santé publique, Deuil, Perte, Famille, Enfant, Psychanalyse, Thérapie de groupe, Culpabilité, Thérapie familiale, Traumatisme
Cet article aborde la question du deuil et plus particulièrement du deuil d’un enfant dans une famille. Ce deuil traumatique vient bouleverser l’ordre générationnel. Il confronte l’ensemble du groupe familial à un impensable. Comment peut-on accompagner au mieux une famille frappée par un tel drame ? Est-il pertinent de prendre en charge l’ensemble de la famille ? La plupart des auteurs qui ont travaillé ces questions sont d’orientation systémique. Les auteures, psychologues et thérapeutes familiales psychanalytiques, se proposent ici d’aborder cette thématique sous l’angle de la théorie psychanalytique individuelle et groupale. Elles illustrent leurs propos au travers d’une situation clinique afin de montrer l’évolution du travail de deuil au sein d’une famille confrontée à la perte d’un enfant.
Paru dans la revue Dialogue, n° 229, septembre 2020, pp. 65-80.
Mots clés : Santé-Santé publique, Cancer, Couple, Conjoint, Soins palliatifs, Intimité, Deuil, Fin de vie, Soutien psychologique, Traumatisme, Accompagnement, Amour, Approche clinique
Cet article propose d’interroger le dispositif de soins mis en place dans les hôpitaux pour accompagner le couple face à la fin de vie. Le partenaire est souvent oublié. Pourtant, il est impliqué dans les remaniements psychiques dès l’annonce de la maladie grave. À partir de cas cliniques, l’auteur montre l’importance de la créativité du psychologue pour repenser sa pratique auprès du couple. Un maillage institutionnel est nécessaire pour que le couple retrouve un accès à son intimité et à une certaine symbolisation.
Cet article discute des liens étroits qui existent entre l’expression somatique ultra-précoce du bébé et des conflits intrapsychiques anciens non élaborés chez les parents. Lors d’une naissance, la reviviscence des états antérieurs du moi et la confrontation du parent à une nouvelle configuration psychique peuvent solliciter le deuil et la reviviscence d’affects bruts. Ceux-ci représentent alors une véritable charge traumatique. Les répercussions sur la qualité des interactions précoces engagées entre la mère et son enfant sont rapides, particulièrement lorsque l’environnement ne réussit pas sa fonction d’étayage et de contenance des éprouvés bruts maternels « enkystés ». La présentation d’un cas prototypique de ce type de fonctionnement montre comment s’exprime le débordement de l’appareil psychique de la mère avec échec des fonctions de contenance et de traitement des excitations à l’égard du bébé et de son appareil psychique encore immature. Dans ce cas, l’expression chez le bébé est de type somatique.