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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Immobilité sociale et trajectoires de délinquance

Article de Mathieu CHAREST, Pierre TREMBLAY

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 50, n° 4, pp. 693-718.

Mots clés : Délinquance, Sanction pénale, Interaction, Sociologie, Mobilité sociale, Prison, Détenu, Classe sociale, Délit, Criminalité, Revenu, CAPITAL SOCIAL

Les trajectoires mensuelles des revenus licites et illicites de 195 délinquants ont été reconstituées pour les trois années qui ont précédé leur incarcération. Nous développons la thèse selon laquelle la classe sociale d'origine des délinquants majore les chances de succès de leurs activités illicites et module à la baisse la sévérité des tribunaux criminels à leur endroit. Les résultats de cette étude renouvellent la thématique de la stratification des opportunités criminelles et remettent en cause l'opinion commune, parmi les criminologues, selon laquelle la classe sociale n'influence pas les trajectoires de délinquance.

Le travail pénitentiaire : sens et articulation des temps vécus des travailleurs incarcérés

Article de Fabrice GUILBAUD

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 49, n° 4, pp. 763-791.

Mots clés : Prison, Détenu, Travail, Sociologie, Sociologie du travail, Socialisation, Espace, Temps, Conditions de vie, Enfermement, Vie quotidienne

Dans une perspective de sociologie du travail sont analysées les incidences sociales (pratiques et symboliques) de l'exercice d'une activité de travail sur le rapport au temps des personnes détenues. A l'unité du lieu clos, Donald Clemmer et Erving Goffman (deux auteurs classiques de sociologie de la prison) font correspondre une unité de temps. A l'encontre de ces approches et à partir d'une enquête de terrain menée dans cinq prisons françaises, il apparaît que le clivage vie privée/vie professionnelle (caractéristique du travail salarié) se retrouve aussi chez les travailleurs incarcérés. Le travail contribue à la sécurité de la prison. Pour les détenus, il est une ressource forte de réappropriation spatiale et temporelle dans un contexte de privation de liberté. Le travail pénitentiaire est analysé comme une instance de socialisation dans un continuum des vies de travail passées des détenus.