PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 16-27.
Mots clés : Travail social : Métiers, Radicalisation, Concept, Recherche en sciences sociales, Intervention sociale, Protection de l'enfance
Depuis près de 20 ans, la notion de radicalisation a imposé aux travailleurs sociaux un nouveau vocabulaire dans le champ sémantique de
l’action sociale. Poussés par les pouvoirs publics à exercer une surveillance accrue sur les jeunes pour identifier les éventuels signes de radicalité, les professionnels oscillent entre une légitime préoccupation et une prudence éthique afin de ne pas dévoyer leurs missions de protection de l’enfance.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 97-107.
Mots clés : Travail social : Métiers, Intervention sociale, Parents, Adolescent, Radicalisation, Prévention, Résilience, Réseau Virage, Grand Est
L’auteure présente une expérience professionnelle construite en équipe interdisciplinaire et en réseau d’acteurs de santé publique et de cohésion sociale. Elle pose dans un premier temps la question du pluriel des radicalisations violentes et du risque contreproductif de n’en traiter qu’une, dans un contexte de plus en plus fort de polarisation sociale. Ce contexte de polarisation de la société n’épargne pas les familles et communautés au sens large et peut lui-même produire des radicalisations. Il n’épargne pas non plus les professionnels et institutions, et plus largement l’ensemble des acteurs de la société. Pour tenter de répondre à cette problématique, l’auteure soumet un dispositif de co-intervention entre familles et professionnels au regard extérieur, et l’interroge en tant que dispositif de résilience collective.
La honte est une dimension peu étudiée dans le champ du travail social. Or cette émotion est l’une des plus redoutables qui soit, tant au niveau individuel que collectif. Dans nos sociétés occidentales contemporaines, le mythe de l’acteur homérique a produit une stigmatisation des usagers de l’intervention sociale. Définis à travers des archétypes dévalorisés, le processus de désignation relié à leur non-conformité les expose de manière explicite à vivre l’expérience de la honte, d’autant plus lorsqu’il entre en relation avec un intervenant social. Cet article présente les résultats d’une recherche évaluative réaliste d’une pratique sociale originale de médiation culturelle, Cultures du coeur-Québec, à travers laquelle nous avons identifié des stratégies d’intervention faisant implicitement usage de la honte et d’autres qui contiennent le potentiel de dégager les usagers des aspects néfastes de cette émotion.
Article de Jean FOUCART, Paul André TURCOTTE, Claudio BOLZMAN, et al.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 21, 194 p..
Mots clés : Interculturel, Travail social, Médiation, Immigration, Migration, Intervention sociale, Modèle, Projet individualisé, Entretien, Idéologie, Autonomie, Mineur isolé, Langage, Catégorie socioprofessionnelle, Pratique professionnelle, Culture, Différence, Échange, CONDITION FEMININE, Fille, Femme, Illégalité, Expérience, Animation socioculturelle, Clandestinité, Voile religieux, METISSAGE, MARIAGE FORCE, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL
Le multiculturalisme a été très largement célébré, il était devenu l'idéologie officielle des milieux antiracistes et de nombreux enseignants et travailleurs sociaux. Il s'est d'autant plus diffusé qu'il s'est appuyé sur l'idée, issue du relativisme culturel, de l'égale valeur de toutes les cultures. Il a inspiré la conclusion d'accords locaux par lesquels on fait place aux spécificités ethniques...
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 18, pp. 109-120.
Mots clés : Médiation, Travail social, Conflit, Quartier, Intervention sociale, Exclusion sociale, Régulation sociale, Innovation sociale, Relation, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL
Depuis une dizaine d'année, des initiatives multiples ont vu le jour sous l'appellation de « médiation » avec la volonté de promouvoir un mode d'intervention dans les relations sociales basé sur le dialogue et la négociation, montrant qu'une partie du corps social peut prendre en charge une certaine régulation sociale en complément des institutions. Si la médiation devient un mode alternatif de règlement des conflits, sa fonction va prendre une forme particulière à travers ce qu'on appelle la « médiation sociale » dans les quartiers dits « sensibles » où elle est là pour parer à la solitude, à l'urgence, à la sécurisation des espaces publics et à la pacification de territoires à la dérive pour qu'ils restent raccrochés au reste de la société. La médiation est-elle alors une reproduction du travail social ou crée-t-elle de nouveaux métiers du lien social et du service aux personnes ou de l'ordre et de la sécurisation ? Les médiateurs sont-ils seulement les nouveaux régulateurs sociaux envoyés « au front » ou sont-ils des innovateurs instituant un changement dans les rapports sociaux ?