Article de Nathalie Botella
Paru dans la revue Dialogue, n° 242, décembre 2023, pp. 149-162.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Visite médiatisée, Protection de l'enfance, Enfance en danger, Tiers, Approche clinique, Maintien du lien, Relation équipe éducative-famille, Contrôle, Évaluation, Parentalité, Relation enfant-parents, Repère, Travailleur social, Médiateur, Traumatisme
Les visites médiatisées sont des temps de remise en contact protégés par la présence obligatoire d’un tiers professionnel entre un enfant qui fait l’objet d’une mesure de protection judiciaire et son ou ses parents dont l’autorité parentale a été restreinte du fait d’une situation de danger ou de risque de danger de l’enfant suspectée ou avérée. Ces mesures, ordonnées par un magistrat, visent à encadrer le maintien des relations entre l’enfant et son parent, utile et nécessaire pour la construction psychique de l’enfant, tout en donnant la possibilité d’une part d’évaluer la qualité des liens et les capacités parentales et, d’autre part, d’accompagner enfant et parent dans un travail d’élaboration sur la signification de cette mesure de protection. À ce titre, l’auteure souligne l’importance du travail de médiatisation effectué par le tiers professionnel.
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Article de Khalid Boudarse
Paru dans la revue Dialogue, n° 241, septembre 2023, pp. 79-94.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Éthique, Morale, Valeur, Norme sociale, Vulnérabilité, Estime de soi, Protection de l'enfance, Responsabilité, Culpabilité, AEMO, Travailleur social, AED, MJIE, Posture professionnelle, Philosophie, Ricoeur (Paul)
En visant une modélisation conceptuelle, cet écrit théorique aborde la vulnérabilité du professionnel de la protection de l’enfance à travers le prisme de son éthique. Dans une dynamique socioculturelle parfois trouble, ce professionnel fait face à la vulnérabilité des familles mais aussi à la sienne propre. Nous soutenons qu’il est fragilisé par un contexte qui altère fortement le déploiement du triptyque qui forme la base de ses actions socio-psycho-éducatives – orientation scolaire spécialisée/soins psychiques/placement. Comment alors s’estimer soi-même comme personne et comme professionnel en évaluant ses actions à l’aune d’une visée éthique pour le moins contrariée par des normes porteuses de nouveaux idéaux ? L’auteur conclut l’article en soulignant le risque de culpabilité que le professionnel peut endosser, à tort. Il plaide enfin pour une éthique à la fois prescriptive, armée de concepts philosophiques, et réflexive, enrichie par les rugosités du terrain, afin d’aborder de front les nouveaux antagonismes qui s’emparent du champ de la protection de l’enfance.
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