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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Vulnérabilité des professionnels, vulnérabilité des familles. Éthique et responsabilité en protection de l’enfance

Article de Khalid Boudarse

Paru dans la revue Dialogue, n° 241, septembre 2023, pp. 79-94.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Éthique, Morale, Valeur, Norme sociale, Vulnérabilité, Estime de soi, Protection de l'enfance, Responsabilité, Culpabilité, AEMO, Travailleur social, AED, MJIE, Posture professionnelle, Philosophie, Ricoeur (Paul)

En visant une modélisation conceptuelle, cet écrit théorique aborde la vulnérabilité du professionnel de la protection de l’enfance à travers le prisme de son éthique. Dans une dynamique socioculturelle parfois trouble, ce professionnel fait face à la vulnérabilité des familles mais aussi à la sienne propre. Nous soutenons qu’il est fragilisé par un contexte qui altère fortement le déploiement du triptyque qui forme la base de ses actions socio-psycho-éducatives – orientation scolaire spécialisée/soins psychiques/placement. Comment alors s’estimer soi-même comme personne et comme professionnel en évaluant ses actions à l’aune d’une visée éthique pour le moins contrariée par des normes porteuses de nouveaux idéaux ? L’auteur conclut l’article en soulignant le risque de culpabilité que le professionnel peut endosser, à tort. Il plaide enfin pour une éthique à la fois prescriptive, armée de concepts philosophiques, et réflexive, enrichie par les rugosités du terrain, afin d’aborder de front les nouveaux antagonismes qui s’emparent du champ de la protection de l’enfance.

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Don et agapè dans la famille

Article de Alberto Eiguer

Paru dans la revue Dialogue, n° 239, mars 2023, pp. 85-99.

Mots clés : Enfance-Famille, Don, Couple, Famille, Narcissisme, Culpabilité

Cet exposé applique deux concepts majeurs des liens, don et agapè, au couple et à la famille. Le don d’un des membres suscite un sentiment de dette chez celui que le reçoit et le souhait d’offrir un contre-don au premier afin de « solder » cette dette. Des dons matériels, sentimentaux, de la disponibilité, des soins... entrent en jeu. Ils peuvent susciter gratitude, fidélité, reconnaissance mutuelle, mais aussi emprise, soumission, sacrifices  ; c’est-à-dire être bénéfiques et permettre de grandir ou, à l’opposé, devenir paralysants, infantiliser, voire empêcher d’exister.
Moins référencée, agapè est le don sans contrepartie ; inspirée d’un amour en principe désintéressé, elle mérite d’être prise en compte. L’auteur illustre ces idées par des cas d’analyse individuelle, de couple et d’une supervision institutionnelle.

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Le couple face au don d’ovocytes

Article de Marion Canneaux, Léa Karpel

Paru dans la revue Dialogue, n° 239, mars 2023, pp. 35-49.

Mots clés : Enfance-Famille, Don d'ovule, Couple, Décision, Fantasme, Psychologie, Conflit, Procréation médicalement assistée, Filiation, Culpabilité, Soutien psychologique

À partir de leur expérience de psychologues cliniciennes, les auteures mettent en lumière les enjeux psychiques liés à la décision de recevoir un don d’ovocytes chez les couples. Le deuil de la fertilité féminine, le recours à une donneuse et la naissance d’un enfant dont la moitié du patrimoine génétique est inconnue impliquent des questions et des renoncements différents pour chaque membre du couple. Pour éloigner la rivalité et les conflits conjugaux, les fantasmes et les angoisses associés à la donneuse, les couples minimisent le rôle de la donneuse et celui de la filiation génétique au regard de l’importance de la grossesse. Lorsque le pacte dénégatif empêche un processus d’élaboration, ce qui n’a pas été traité psychiquement risque de ressurgir ultérieurement et d’être préjudiciable pour le couple et la famille. Les psychologues jouent un rôle important pour aider ces couples à élaborer ces enjeux avant de s’engager dans la démarche.

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Une écriture du déchirement : le polyhandicap sévère

Article de Marie Line Louise Julie

Paru dans la revue Dialogue, n° 238, décembre 2022, pp. 55-68.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Polyhandicap, Narcissisme, Culpabilité, Honte, Famille, Souffrance psychique, Traumatisme, Relation enfant-parents, Enfant handicapé

Au polyhandicap sévère, la société a réagi de trois manières différentes : par une « hémiplégie » visuelle d’abord, en l’ignorant, par une atteinte de son narcissisme, liée à sa culpabilité de le rejeter, et par une effraction enfin des enveloppes familiales. Pour les familles et les équipes éducatives, c’est la rencontre pérenne avec la différence, le traumatisme, mais aussi avec le déni. Même si historiquement cette prise en compte évolue, un travail de lien est à réaliser, ce que l’auteure illustre par diverses situations issues de sa pratique.

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Médiations numériques avec les enfants et adolescents : exploration des expériences archaïques familiales ?

Article de Marion Haza Pery, Milan Hung

Paru dans la revue Dialogue, n° 236, juin 2022, pp. 105-122.

Mots clés : Enfance-Famille, Jeu vidéo, Médiation, Technologie numérique, Relation enfant-mère, Parentalité, Famille, Culpabilité, Adolescent, Thérapie

À partir d’une activité clinique en libéral où les jeux vidéo s’invitent dans les séances en tant que médiation thérapeutique, les auteurs proposent dans cet article de présenter des dispositifs thérapeutiques novateurs et leurs enjeux. Plus précisément, ils reprennent quelques cas cliniques d’enfants et adolescents afin de montrer, d’une part, comment le jeu vidéo permet d’accéder à des problématiques inconscientes par associations sensorimotrices et narratives, d’autre part, les analogies entre le lien enfant-écran et la dyade mère-bébé. Ainsi se manifestent des enjeux de transitionnalité dans le rapport à un « écran suffisamment nourricier », menant fréquemment à de la culpabilité et à de l’agressivité chez les parents. Ces éléments amènent les thérapeutes à repenser les dispositifs thérapeutiques pour laisser une place également aux parents et à la famille entière dans les médiations numériques.

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Quelle(s) famille(s) pour l’enfant (dé)placé ?

Article de Daniel Coum

Paru dans la revue Dialogue, n° 234, décembre 2021, pp. 53-71.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Parentalité, Assistant familial, Culpabilité, Placement familial, Stéréotype, Famille, Souffrance psychique, Séparation, Accueil familial

Lorsqu’un enfant est déplacé de sa famille à une autre, un sentiment de déloyauté à l’égard de ses parents se développe chez lui en même temps que naissent chez l’assistante familiale un fantasme de rapt et, chez les parents, un vécu d’effraction. S’ensuivent autant de troubles contrariant l’efficacité de la mesure : agressivité des parents, hostilité de l’enfant et sentiment de culpabilité de l’assistante familiale, etc. Est-ce là une fatalité intrinsèque au dispositif « placement familial » et à la nature de la famille ? L’auteur essaie de montrer qu’il s’agit en fait de conséquences néfastes des représentations que nous avons sur ce que nous croyons devoir être une famille et des parents pour un enfant. Il montre également, exemple à l’appui, qu’une évolution de nos conceptions de la famille, donc de notre conception du placement familial, peut permettre d’atténuer ces manifestations, dans l’intérêt de l’enfant.

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Infertilité secondaire et libre réalisation de l’arbre généalogique ou comment explorer les enjeux de la filiation et du désir d’enfant chez la femme gabonaise

Article de Carelle Vanessa Koumba, Claudine Veuillet Combier

Paru dans la revue Dialogue, n° 231, mars 2021, pp. 159-176.

Mots clés : Enfance-Famille, Désir d'enfant, Généalogie, Stérilité, Médiation, Croyance, Culture, Procréation médicalement assistée, Psychanalyse, Maternité, Statut social, Culpabilité, Patriarcat, Parentalité, Gabon

L’article interroge, à travers une vignette clinique, le désir d’enfant et l’infertilité secondaire en étant à l’écoute des enjeux inconscients et des représentations socioculturelles gabonaises. Il repère comment le recours à l’AMP n’exclut pas l’adhésion aux croyances traditionnelles de la malédiction. La recherche s’appuie sur une méthodologie qualitative et intègre la libre réalisation de l’arbre généalogique. L’utilisation de la médiation projective permet d’investiguer les liens familiaux, conjugaux et la place fantasmatique de l’enfant dans l’espace généalogique. L’analyse souligne, sur le plan intrapsychique, une conflictualité œdipienne non résolue. Elle pointe le passage obligé par la maternité pour accéder à un statut social valorisé soutien de l’identité féminine.

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Désorganisation des liens familiaux et réactivation des conflits chez les aidants confrontés à la maladie… d’Alzheimer de leur mère

Article de Magalie Bonnet Llompart, Alexandra Laurent

Paru dans la revue Dialogue, n° 229, septembre 2020, pp. 123-141.

Mots clés : Enfance-Famille, Santé-Santé publique, Maladie d'Alzheimer, Aidant familial, Parenté, Conflit, Transmission, Relation d'aide, Histoire familiale, Deuil, Séparation, Souffrance psychique, Culpabilité

Prendre soin d’un parent souffrant de la maladie d’Alzheimer place l’ensemble de la famille dans des circonstances complexes et difficiles. Cet article s’emploie à comprendre comment la maladie d’Alzheimer vient convoquer l’histoire familiale, ses conflits et ses traces du négatif, perturbant à la fois les liens familiaux et l’inscription des proches dans leur rôle d’aidant. Les auteures rendent compte d’entretiens cliniques à visée de recherche menés auprès d’une fratrie de quatre sœurs confrontées à la dépendance de leur mère atteinte de la maladie d’Alzheimer. À partir d’une analyse phénoménologique, elles montrent l’importance de la désorganisation des liens familiaux et la réactivation des conflits dans l’organisation concrète des aidants autour du parent malade. Les enfants confrontés à la maladie grave d’un parent doivent non seulement réaliser un travail d’acceptation de la maladie, mais aussi réélaborer l’histoire familiale ainsi réactivée.

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Deuil d’un enfant dans la famille : une prise en charge psychanalytique groupale comme issue possible ?

Article de Sandrine Guilleux Keller, Karin Aubry

Paru dans la revue Dialogue, n° 229, septembre 2020, pp. 103-121.

Mots clés : Enfance-Famille, Santé-Santé publique, Deuil, Perte, Famille, Enfant, Psychanalyse, Thérapie de groupe, Culpabilité, Thérapie familiale, Traumatisme

Cet article aborde la question du deuil et plus particulièrement du deuil d’un enfant dans une famille. Ce deuil traumatique vient bouleverser l’ordre générationnel. Il confronte l’ensemble du groupe familial à un impensable. Comment peut-on accompagner au mieux une famille frappée par un tel drame ? Est-il pertinent de prendre en charge l’ensemble de la famille ? La plupart des auteurs qui ont travaillé ces questions sont d’orientation systémique. Les auteures, psychologues et thérapeutes familiales psychanalytiques, se proposent ici d’aborder cette thématique sous l’angle de la théorie psychanalytique individuelle et groupale. Elles illustrent leurs propos au travers d’une situation clinique afin de montrer l’évolution du travail de deuil au sein d’une famille confrontée à la perte d’un enfant.

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Mères en exil et enjeux d’une parentalité à distance : être mère ici et là-bas

Article de Roselyne Boyet

Paru dans la revue Dialogue, n° 225, septembre 2019, pp. 19-34.

Mots clés : Enfance-Famille, Mère, Exil, Traumatisme, Culpabilité, Parentalité, Contre-transfert, Souffrance psychique, Psychothérapie

Les mères exilées ont, pour certaines d’entre elles, dû laisser un ou plusieurs enfants au pays dans des conditions incertaines, voire obscures. Cet article propose d’explorer les mouvements psychiques de la situation clinique d’Amélia, mère angolaise de quatre enfants, dont deux sont restés là-bas. C’est au sein de la rencontre clinique avec cette femme à l’appareil psychique englué dans les traumatismes que certains enjeux de la « parentalité à distance » émergent. Sentiment de culpabilité, angoisses de mort impensables et clinique de l’enfant absent au travers de celui présent seront abordés tout au long de la situation d’Amélia. La place du thérapeute, son observation et son accueil des traumatismes montreront comment, jusque dans le travail contretransférentiel, l’absence potentiellement traumatique de l’enfant « effracte » une parentalité qui tente d’y survivre.

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