PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 100-107.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, SDF, Éducateur de rue, Errance, Rencontre, Échec, Habitat, Témoignage, Travailleur social, Accompagnement social
À partir de plus de vingt années passées dans la rue à accompagner les SDF, l’auteur rend compte d’un vécu de travailleur social en prise avec eux. Il tente de rendre compte de l’expérience impossible de la rencontre avec ce public et de comprendre comment l’errance marque chacun de façon spécifique et indélébile. L’évolution de la société modifie considérablement le public à la rue. Mais cette fonction lui semble bien mal reconnue et peu comprise.
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 241-261.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Hébergement, Hébergement temporaire, Logement, Précarité, Adulte en difficulté, Contrôle social, Norme, Norme sociale, Déviance, Travailleur social, Travail social, Posture professionnelle, Identité professionnelle, Contrainte, Responsabilité, Responsabilité juridique, Conflit, Éthique, Déontologie
Cet article porte sur les responsables de résidences très sociales, entendons des responsables de structures locatives destinées à des individus et familles très modestes qui ne sont pas intégrés dans le logement social « traditionnel ». Le propos souligne les tensions relatives au métier en dégageant plus précisément divers formats et cadres d’appréhension de la réalité dans lesquels les agents de terrain ici concernés sont engagés d’une façon ou d’une autre. Ce faisant, il s’agit d’identifier diverses formes de contrôle (gestionnaire, discrétionnaire, sécuritaire…) qui ponctuent les journées de professionnels à la fois proches et éloignés aussi bien de « leurs » résidents que de leur institution d’appartenance ; d’où des logiques de singularisation et d’encastrement biographique destinées à faire face aux contingences et autres urgences quotidiennes.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 93-104.
Mots clés : Travail social : Métiers, Assistant de service social, Travail social, Pratique professionnelle, Travailleur social, Organisation du travail, Conditions de travail, Contrôle, Règle, Déontologie, Bruxelles
Le pouvoir discrétionnaire des agents de terrain, inhérent au travail social, émane de la nécessité d’adapter les règles générales aux situations singulières, et participe à la redéfinition de la politique publique (Lipsky, 2010). À partir d’une analyse de terrain auprès des différents intervenants (représentants politiques, responsables administratifs et travailleurs sociaux) dans sept CPAS bruxellois, nous nous sommes proposé de vérifier l’impact des normes censées encadrer les pratiques du travail social sur la marge de manœuvre des assistants sociaux. Au départ de la question des freins au pouvoir discrétionnaire, nous considérons l’impact du contexte organisationnel et des conditions de travail sur la non-mobilisation par les agents de leur marge de manœuvre – davantage que l’impact de leur attachement aux normes. Dans un contexte marqué par une complexité légale et normative, une surcharge de travail et des techniques managériales d’objectivation et de contrôle des pratiques, nos observations nous amènent à penser le suivi de la norme aussi en tant que pratique discrétionnaire.
Article de Delphine t'Serstevens, Mélanie Vandeleene
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 68-80.
Mots clés : Travail social : Métiers, Recherche-action, Travail social, Travailleur social, Pratique professionnelle, Déontologie, Implication personnelle, Liège
Enseignantes en Haute École, nous avons pu relever, lors d’échanges avec les travailleurs sociaux de terrain, que les professionnels de l’action sociale souhaitaient échanger sur leurs pratiques dans le contexte actuel de mutations sociétales. Au travers de cet article, nous souhaitons partager une pratique reliant monde de l’enseignement et milieux professionnels. Notre intention, en tant que chercheuses formées en parallèle à l’analyse des pratiques, a été de tenter de se situer au plus près des gestes des travailleurs sociaux ; pour ce faire, nous avons développé une méthodologie toute spécifique. Cette recherche a donné lieu à la publication d’un livre présentant à la fois le contexte et les enjeux dans lesquels le travail social se développe, la méthodologie de la recherche utilisée et les résultats de celle-ci.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 79ème année, n° 1 & 2, juin 2019, pp. 34-44.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social : Formation, Travail social, Travailleur social, Hôpital, Médecine, Professionnalisation, Reconnaissance, Identité professionnelle
Qu’en est-il aujourd’hui du travail social en milieu hospitalier ? Quelles sont ses spécificités ? Pour aborder ces questions, il importe d’abord de montrer ce que ces spécificités doivent à celles qui se posent plus globalement dans et pour l’univers du travail social. Une des sources les plus prégnantes dans la professionnalisation et la reconnaissance du travail social est sans nul doute celle de la médecine. À cette domination par le champ médical s’en ajoutent d’autres, issues des champs économique, politique et juridique. Comment dès lors donner de la consistance à ce « groupe professionnel » au sein de cet univers tellement dépendant ? C’est aujourd’hui un défi essentiel pour le travail social hospitalier.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 1, mars 2019, pp. 89-123.
Mots clés : Travail social : Formation, Approche systémique, Formation, Travail social, Travailleur social, Méthode pédagogique
L’auteur témoigne de son expérience d’enseignement de la systémique. Dans le cadre d’un cours de vingt-quatre heures, il tente de sensibiliser de futurs professionnels psychosociaux à la « pensée systémique ». La pédagogie est résolument centrée sur la « formation » (mobilisation du « vécu » des apprenants) plutôt que sur l’« apprentissage » (mémorisation de concepts). L’auteur explique comment il fait « sentir » le paradigme systémique au départ de quatre principes : 1) Nous n’agissons pas toujours en notre nom propre mais au nom d’un réseau d’appartenance ; 2) Ce que nous appelons un « problème » peut être vu comme une « solution » ; 3) Avant d’engager une aide psychosociale, il y a lieu de questionner le contexte et 4) La collaboration avec la famille ne se décrète pas, elle se construit. Des exemples concrets et des analyses de situation viennent illustrer le propos.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 48, 2018, pp. 37-50.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche-action, Travail social, Innovation sociale, Savoir, Compétence professionnelle, Travailleur social, Recherche, Méthodologie, Épistémologie
Le développement de Recherche Action Collaborative dans le travail social est le véhicule inédit d’une forme de scientifisation de ce champ professionnel, qui développe une compétence scientifique des travailleurs sociaux au service de l’efficacité des dispositifs d’intervention sociale. Les enjeux sont alors aussi bien épistémologiques que méthodologiques. À travers une expérience de plusieurs RAC, l’auteur de cet article décline les enjeux structurants de cette démarche de recherche qui articule les savoirs universitaires, professionnels et d’usage de tous les acteurs du travail social.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 46, 2017, pp. 139-147.
Mots clés : Travail social : Métiers, Écriture, Travail social, Travailleur social, Réflexivité
La question de l’écriture chez les professionnels de l’action sociale est régulièrement mise en avant. C’est un sujet à la fois sensible et complexe qui est susceptible d’alimenter certaines représentations. Mais quand est-il dans la réalité ? Les praticiens du secteur parviennent-ils à s’inscrire dans une démarche scripturale ? Cet article propose de réfléchir aux enjeux liés à l’écriture dans le contexte singulier de la clinique.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 43, 2016, pp. 85-95.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Travailleur social, Relation travailleur social-usager, Pratique professionnelle, Usure professionnelle, Négociation, Récit de vie, Institution, Temps, Relation d'aide, Partenariat, SDF, Chômage de longue durée, Empowerment
L’empowerment étant souvent approché sous l’angle des destinataires des prestations sociales, cet article l’aborde sous celui des travailleurs sociaux. Au travers d’exemples tirés de nos recherches sur l’aide à
l’insertion socioprofessionnelle (Zwick Monney, 2015) et l’aide aux sans-abri (Grimard, 2011, 2016), nous montrerons comment les professionnels, afin de construire la relation face à des situations paraissant sans solution, développent un ensemble de capacités et de stratégies reposant sur différentes formes de transactions sociales. Les professionnels font en effet face à un processus permanent d’arrangements, d’ajustements, de recherche de compromis, qui se concrétisent notamment sous la forme de coproduction des récits de vie et de mobilisation de ressources privées. Ces capacités d’agir étant aujourd’hui terminantes dans l’intervention sociale, la question de leur développement est également abordée.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 43, 2016, pp. 67-83.
Mots clés : Travail social : Formation, Partenariat, Université, Organisme de formation, Économie sociale et solidaire, Diplôme, Travail social, DEIS, Pédagogie, Identité, Travailleur social
Un partenariat récent entre l’Université de Haute-Alsace et les centres de formation au travail social de Strasbourg (ESTES) et Mulhouse (ISSM) a pour but de préparer à un double diplôme : le Master « Ingénierie de projet en économie sociale et solidaire » et le « Diplôme d’État en intervention sociale ». Ce partenariat émerge dans le contexte de la crise d’identité des travailleurs sociaux et de leurs interrogations sur leur place et leur rôle dans les politiques nouvelles, notamment le Développement social urbain. Pratiquant une participation observante et réflexive, les auteurs analysent les tensions dans le partenariat entre étudiants, universitaires et formateurs (non-universitaires) en travail social, et aussi avec leurs partenaires locaux. Leur résolution passe par des transactions sociales qui aboutissent à des compromis acceptables et à des synergies. Cette formation a besoin de s’élargir à de nouveaux terrains (le monde rural) et de s’internationaliser encore davantage.