PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 111-141.
Mots clés : Justice-Délinquance, CER, CEF, Placement, Délinquance juvénile, Sociologie, Récit de vie, Accompagnement, Travail éducatif, Jeune en difficulté, Typologie, Identité sociale, Différence, Groupe, Individu, Relation éducative
Alors que la recherche d’un climat social apaisé constitue en France un enjeu majeur pour l’accueil, l’éducation et/ou la rééducation des jeunes accueillis en Centre éducatif fermé (CEF), Centre éducatif renforcé (CER) ou Centre de placement immédiat (CPI), la démarche qui consiste à accueillir, au sein d’un même établissement des personnes aux profils divers et variés (âges, antécédents, raisons de placement) est loin de permettre d’instaurer un tel environnement de travail. Pis encore, cette pratique, portée par des idéaux éducatifs et ré-intégratifs, finit par favoriser l’émergence de conflits, creuset de dynamiques identitaires tant individuelles que collectives. Au sein de ces établissements, se construisent et se donnent à voir des jeux d’acteurs liant parfois, opposant certaines fois, contraignant toujours l’ensemble des protagonistes, quels qu’ils soient (jeunes, éducateurs, etc.). Et si la prise en charge individualisée est très souvent privilégiée comme focale d’analyse, cet article se propose de montrer qu’elle est court-circuitée par des dynamiques identitaires entre pairs ou groupes de pairs ou des jeux d’acteurs qui incluent les encadrants eux-mêmes. Mené sur la base de récits de vie, il entend éclairer comment dans les pratiques, se construit le traitement éducatif de la délinquance des mineurs dans ces centres.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 3, septembre 2015, pp. 247-266.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Éducation spécialisée, Internat, Insertion professionnelle, Sociologie, Évaluation, Dispositif d'insertion, Motivation, Projet professionnel, Armée, Discipline, Décrochage scolaire, EPIDE (Etablissement public d'insertion de la Défense)
L’Établissement public d’insertion de la Défense (Épide) est un dispositif public d’insertion professionnelle des jeunes majeurs sans diplôme ni qualification [1]. Son originalité est l’accompagnement socio-éducatif de ces jeunes en internat d’inspiration militaire. Faire de l’Épide un objet sociologique amène à comprendre pourquoi ils optent pour ce dispositif contraignant et comment ils s’y accrochent. Pour cela, on s’appuie sur les données issues d’une monographie d’un Épide afin de saisir le contenu de la « socialisation épidienne » puis de construire une typologie d’« épidiens » à partir du croisement de la vocation militaire et du projet professionnel. On voit alors que l’adhésion au dispositif est irréductible au projet de carrière militaire puisqu’elle dépend des conditions du décrochage scolaire et d’un dosage plus ou moins maîtrisé de la logique vocationnelle et la logique professionnelle.
Article de Anne-Pascale MARQUEBREUCQ, Grégoire NYSSENS
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 33, n° 4, pp. 373-390.
Mots clés : Attachement, Thérapie familiale, Approche systémique, Jeune en difficulté, Placement, Institution, Famille, Relation familiale, Adolescent
A la frontière entre le soin et le protectionnel, la clinique des adolescents difficiles à aider nécessite un engagement professionnel où la relation fiable et prévisible vise à des remaniements relationnels à l'adolescence. Cet engagement ne peut tenir dans la durée que s'il s'appuie sur une équipe bienveillante et sur un modèle théorique qui soutiennent la relecture de la vie quotidienne. Afin d'y arriver, la théorie de l'attachement et le modèle du milieu humain sont mobilisés pour favoriser une clinique éducative en utilisant des outils métaphoriques comme la sculpture familiale.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 33, n° 3, pp. 247-262.
Mots clés : Thérapie familiale, Jeune en difficulté, Psychiatrie infantile, Crise, Changement, Communication, Groupe d'appartenance, Relation familiale, Adolescent, OBJET FLOTTANT
Après avoir présenté le cadre de notre travail de thérapeute familiale dans un service de médecine pour adolescents, nous décrivons « le panier à problèmes » et son procédé d'utilisation en séance. Nous en donnons trois illustrations cliniques. Nous développons l'intérêt de cet objet flottant dans l'exploration de la demande d'aide d'une famille et des processus dysfonctionnels en cours. Enfin, nous montrons comment les dimensions explorées (crises et changements, dynamique de communication intrafamiliale, appartenance/différenciation) aident à proposer des soins plus pertinents aux adolescents.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 31, n° 4, pp. 339-355.
Mots clés : Adoption, Psychothérapie, Jeune en difficulté, Représentation sociale, Psychothérapeute, Filiation, Famille naturelle, Famille d'accueil, Groupe d'appartenance, Adolescent
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 31, n° 2, pp. 99-115.
Mots clés : Psychothérapie institutionnelle, Jeune en difficulté, Souffrance, Prise en charge, Institution, Placement, Espace, Temps, Biographie, Relation équipe éducative-famille, Action éducative, Autorité, Sanction, Parole, Adolescent, RENVOI
Le choix du non renvoi des adolescents placés en institution nécessite un modèle de thérapie institutionnelle que nous tentons de préciser. Ce non renvoi vise à corriger une histoire de ruptures et de placements multiples, mais il risque de devenir un mythe rigidifié s'il se fait à tout prix, sans tenir compte des limites du placement. L'équipe pluridisciplinaire du Tamaris s'implique dans les relations de la vie quotidienne en s'appuyant sur les axes anthropologiques de l'espace et du temps vécus, sur le travail avec les familles, sur la différenciation des fonctions d'autorité, du tiers mandant et des collaborations en réseau. Des outils spécifiques comme la réunion d'équipe ou la palabre sont mis en oeuvre.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 31, n° 2, pp. 117-132.
Mots clés : Cannabis, Drogue, Toxicomanie, Jeune en difficulté, Relation familiale, Prise en charge, Thérapie familiale, Approche systémique, Recherche clinique, EUROPE, Adolescent, ALLIANCE, EUROPE
Certains adolescents consommateurs de cannabis présentent une réelle assuétude qui s'accompagne le plus souvent d'une série d'autres difficultés personnelles, familiales et sociales. Un modèle intégratif de thérapie familiale adapté à cette problématique et basé sur les données de la recherche est présenté et illustré par une situation clinique.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 31, n° 2, pp. 133-149.
Mots clés : Suicide, Jeune en difficulté, Relation familiale, Hôpital, Prise en charge, Thérapie familiale, Approche systémique, Crise, Adolescent
Notre intention est de proposer puis de questionner la pertinence d'une approche intégrative et multi-systémique de l'hospitalisation de crise de l'adolescent suicidant et de sa famille. Nous décrivons étape par étape l'intervention de crise auprès de l'adolescent suicidant et de sa famille en soulignant quelles sont les actions des processus thérapeutiques mis en oeuvre.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 2, pp. 163-174.
Mots clés : Errance, Rue, Enfant en difficulté, Jeune en difficulté, Danger, Risque, Perception, Représentation sociale, Observation participante, Interaction, État, Contrôle social, Police, Service public, Service social, Sociologie, TRAVAIL DE TERRAIN
Le phénomène dit des « enfants des rues » (Straßenkinder) est une préoccupation sociale controversée depuis plus de quinze ans. Les acteurs sociaux sont le plus souvent décrits de manière compassionnelle comme « jeunes en danger », ou de façon criminalisante comme « jeunes dangereux ». La présente contribution essaye plutôt de définir le phénomène des « enfants des rues » à partir d'une observation participante basée sur plus de six ans de recherches sur le terrain. Elle considère le phénomène comme le résultat de processus d'interactions entre les jeunes et les instances étatiques de contrôle. L'approche ethnographique montre que la réalité sociale de l'espace spécifique qu'est « la rue » est produite par un processus réciproque d'interactions.