PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 44, avril 2024, pp. 103-115.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Carence familiale, Parentalité, Incapacité, Pathologie, Attachement, Psychologie du développement, Évaluation, Protection de l'enfance, Psychothérapie, Relation enfant-parents, Séduction, Narcissisme, Emprise, Séparation, Conflit
Fondé sur une expérience pratique et des recherches scientifiques référées à l’approche psychodynamique, cet article présente un aperçu clinique des types de liens pathologiques entre enfant et parents le plus fréquemment rencontrés en situation de négligences et d’incapacité parentale, ainsi que quelques hypothèses quant à leurs origines. Il vise à promouvoir une approche d’évaluation rigoureuse de la nature des problématiques parentales et des liens parents-enfant, qui soit à la fois singularisée et objectivante. Cette évaluation initiale aurait pour objectif de protéger l’enfant en établissant chaque fois que nécessaire des aménagements de contact entre l’enfant et ses parents, aménagements soutenant le développement et la santé mentale des enfants confrontés aux effets des dysparentalités de leurs géniteurs. L’article ouvre également aux perspectives indispensables de soins psychothérapeutiques des liens pathologiques.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 2, juin 2022, pp. 89-106.
Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Séparation, Conflit, Thérapie familiale, Attachement, Enfant, Relation enfant-parents, Affectivité, Grands-parents, Fratrie, Famille recomposée, Santé mentale
Les séparations conjugales sont souvent conflictuelles et ce sont tout particulièrement les enfants qui sont l’enjeu de ces conflits. Il s’agit ici de présenter les enjeux et les difficultés des séparations en utilisant la référence théorique de l’attachement. Du côté des adultes, l’insécurité relationnelle en rapport avec les conflits rend difficile la claire séparation des places et des rôles relevant de la conjugalité et celles relevant de la parentalité. Du côté des enfants, il peut être question de blessure d’attachement, de conflit d’attachement ou de "divorce". Une clarification des conduites thérapeutiques est ensuite tentée, rendue toujours difficile quand les procédures judiciaires se prolongent et se complexifient.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 171-187.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Émotion, Séparation, Attachement, Témoignage, Stratégie, Sécurité, Affectivité
Cette étude s’intéresse au moment où le placement prend effet en prenant appui sur les témoignages des enfants eux-mêmes. Elle a pour objectifs de décrire les émotions éprouvées par les enfants au moment de la séparation et de l’accueil dans un nouveau lieu de vie telles qu’ils peuvent eux-mêmes les rapporter, et d’explorer les stratégies adaptatives mises en œuvre par les enfants pour faire face à la séparation. 15 enfants âgés de 10 à 18 ans ont été interrogés dans le cadre d’entretiens semi-directifs. Les données ont été traitées quantitativement et qualitativement avec le logiciel d’analyse sémantique Tropes et avec le scénario « Emotaix », qui permet de recenser et de catégoriser le lexique émotionnel présent dans les récits. L’analyse des résultats montre que les enfants ressentent majoritairement des émotions à valence négative au moment du placement. Les émotions les plus saillantes s’articulent autour de quatre catégories : l’anxiété, le mal-être et le trouble, le bien-être étant proportionnellement beaucoup moins représenté. À la lumière de la théorie de l’attachement, cette étude permet d’améliorer notre compréhension de l’expérience faite par les enfants au moment où le placement prend effet et de formuler des préconisations visant à mieux les accompagner.
Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 171-190.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Fratrie, Accueil familial, Protection de l'enfance, ASE, Séparation, Relation familiale, Sociologie, Placement familial, Intérêt de l'enfant, Recherche, Famille d'accueil, Attachement, Affectivité
La relation fraternelle est une expérience unique qui touche la plupart des individus. Cette relation singulière peut être fragilisée dans certains contextes, notamment en protection de l’enfance, quand les mesures de placement engendrent souvent la séparation des fratries et induisent des relations complexes entre les enfants. L’article présente les résultats d’une recherche sociologique auprès de 25 enfants sujets de l’étude, confiés à l’Aide sociale à l’enfance en famille d’accueil. À partir de l’analyse d’entretiens réalisés auprès des enfants confiés et de l’ensemble des enfants avec lesquels ils vivent, c’est-à-dire les frères et sœurs, les enfants de la famille d’accueil et les autres enfants confiés dans la famille, l’auteur dégage six configurations exprimant les différentes relations fraternelles, allant d’une exclusivité fraternelle à une multiplicité du lien. C’est une nouvelle lecture des relations fraternelles qui est proposée par une reconnaissance de différentes configurations présentes au sein d’un dispositif de prise en charge en protection de l’enfance.
Cet article repose sur une recherche en psychopathologie clinique étudiant la construction du maternel dans les situations de grande prématurité. Les chercheurs, psychologues cliniciennes référées à la psychanalyse, ont effectué une analyse discursive et thématique d’entretiens de recherche réalisés auprès de cinq femmes vivant en couple ayant accouché de leur premier enfant entre 27 et 29 semaines d’aménorrhées. Les résultats indiquent que certaines mères ont un vécu traumatique de la naissance qui empêche la poursuite des rêveries maternelles et entrave l’investissement libidinal du bébé, fondateur dans le nouage des liens précoces. Malgré l’événement de corps et la vision de l’enfant prématuré, d’autres parviennent à maintenir un regard « auréolé ». La recherche montre aussi comment la création par le discours médical de la catégorie des « prémas » offrirait un cadre symbolique aux parents pour penser ces bébés nés trop tôt et relancerait leur capacité de rêverie.
Article de Aurore Durand, Anne Tessier, Magali Fort, et al.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 311, novembre 2017, pp. 31-36.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Soin, Prématurité, Relation enfant-parents, Séparation, Attachement, Hospitalisation, Développement, Partenariat, Peau, Allaitement
La séparation de l’enfant prématuré et de ses parents est néfaste pour son développement et la qualité de l’attachement. Pourtant, les parents disent avoir des difficultés à trouver leur rôle au sein des services de néonatologie. Ainsi, les soignants doivent mener une réflexion sur le partenariat engagé avec les familles. Cette étude, menée au Centre hospitalier de Niort, tente d’évaluer l’influence des changements de pratiques sur le temps de présence des parents auprès de leur enfant.
Article de Adèle Assous, Bernard Golse, Laurence Robel
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 423-458.
Mots clés : Enfance-Famille, Dysphasie, Trouble du langage, Psychologie du développement, Attachement, Séparation, Recherche
Les troubles dysphasiques, aussi appelés troubles spécifiques du langage, sont des troubles dans lesquels les modalités normales d’acquisition du langage oral sont altérées dès les premiers stades du développement. Ces troubles ont des incidences majeures sur le développement psychique et social de l’enfant. Les troubles du langage interrogent le moment précédant l’instauration du langage, celui des liens précoces qui se tissent, en prise d’emblée avec la séparation. Se parler correspond à se rapprocher tout en identifiant qu’il n’y a plus fusion. Nous aborderons les enjeux d’individuation et de séparation des troubles du langage via les représentations d’attachement. En effet, au regard de la revue de la littérature, il apparait pertinent d’étudier la problématique de la séparation dans la mise en récit. Ce fut l’objet de notre recherche, longitudinale et prospective, de la narrativité et des profils d’attachement de 47 enfants dysphasiques par la passation de la « Tâche des histoires d’attachement à compléter ».
La bouche : elle prend, elle donne, elle embrasse ou elle mord, elle chuchote ou elle hurle... Lieu de contact, lieu de rencontre, lieu de passage, elle initie des transformations tant physiques que psychiques. N’y a-t-il pas, en effet, plus de neurones dans le tube digestif que dans le cerveau ? Son rôle est structurant. Qu’elle se mette à engloutir compulsivement ou à expulser, qu’elle se ferme, qu’elle vocifère en tous sens, elle marque des distorsions dans l’équilibre personnel et dans les communications avec autrui. Le groupe familial, lieu des premières constructions psychiques, est particulièrement concerné par tout ce qui touche à l’oralité. Ce numéro centré sur l’approche clinique tant du côté de l’enfant que des adolescents et de la famille parcourra les problématiques orales dans leurs manifestations normales et pathologiques et dans les soins psychiques qu’elles nécessitent parfois.