PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 101-108.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Travail social : Métiers, Droit d'asile, Relation d'aide, Reconnaissance, Accueil, Rencontre, Santé mentale, Interculturel, Image de soi, Traumatisme, Écoute, Confiance, Contre-transfert, Réfugié, Travailleur social
Dans un contexte où s’entremêlent traumatismes, vulnérabilités, isolement, les soins psychiques et la question des enjeux de la relation d’aide et de la reconnaissance entre le professionnel et la personne accueillie sont portés par tous les acteurs de l’accompagnement. La relation d’aide constitue un soutien évident dans la restauration d’une image positive de soi pour la personne accompagnée et le travail social se focalise sur le défi de création de liens d’affiliation à la société d’accueil.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 27, printemps 2022.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Migration, Langue, PJJ, Accueil, Apprentissage
Cet article présente les résultats partiels d’une recherche sociolinguistique et didactique en cours intitulée « Plurilinguismes, mobilités et apprentissages, de la complexité des ressources langagières en contexte à leur développement réfléchi en formation ». Cette recherche s’est réalisée dans une démarche collaborative au sein d’un service d’insertion de la PJJ recevant des mineurs non accompagnés (MNA), majoritairement jeunes migrants maghrébins en situation irrégulière. Comment répondre au défi d’assurer un enseignement/apprentissage en FLE, lorsque les jeunes apprenants en service d’insertion à la PJJ sont des mineurs non accompagnés, provisoirement protégés dans un cadre pénal mais vulnérabilisés à plusieurs titres durant leur parcours de vie, et dont l’avenir en France est loin d’être assuré ?
Cet article vise à montrer le caractère central des contextualisations à effectuer pour penser tout à la fois les ressources, besoins et objectifs des apprentissages langagiers de ces MNA en FLE. Un premier axe de contextualisation développe les arrière-plans et les motivations de départ de ces jeunes émigrants maghrébins. Un second axe de contextualisation présente brièvement les conditions d’accueil des MNA en France et leurs effets discursifs, puis pointe les paradoxes dans lesquels ces jeunes migrants sont pris, en reliant les caractéristiques migratoires décrites auparavant avec le jeu des contraintes auxquelles ils ont affaire lors de leur séjour en France. L’article se conclut sur la façon dont ces conditions de migration et d’accueil en France conduisent à adapter les modalités d’accueil de ces MNA au service d’insertion de la PJJ, à penser la construction des situations d’enseignement/apprentissage, et à interroger les objectifs d’apprentissages langagiers qui ne peuvent se définir à partir de la seule visée intégrative.
Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 165-172.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accueil, Immigration, Bénévolat, Intégration, Droit d'asile, Réfugié, Législation, Opinion publique, Éthique, Travailleur social, Solidarité, Militantisme, Don
L’État, par la mise en place des dispositifs et lieux d’accueil, tente de répondre aux besoins des migrants mais aussi de démontrer qu’il maîtrise le flux de cette immigration. Cependant, d’autres formes d’accueil existent en parallèle : ces initiatives associatives ou individuelles, qui relèvent du bénévolat et de l’action citoyenne, s’efforcent de combler les manques des politiques publiques. Ces actions relèvent de parcours individuels et d’une hospitalité qui traverse le temps.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 122-135.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Crise, Migration, Accueil, Réfugié, Voisinage, Bulgarie, France
Avec la « crise des migrants » que l’Europe a connue depuis 2013, la question centrale des formes-camp comme institution de gestion des populations migrantes est réapparue sur l’avant-scène de l’espace public. Cet article propose d’explorer la question de l’accueil des réfugiés et migrants en Europe à travers l’angle de la « réaction des environs », c’est-à-dire des populations qui résident à côté de cette forme « éphémère » qu’est le camp (de réfugiés/ migrants). À cette fin, nous nous appuyons dans un premier temps sur l’exemple de la réaction des populations environnantes face l’installation des centres d’accueil de réfugiés en Bulgarie depuis 2013 et dans un second, nous évoquons la réaction des résidents d’un Foyer de travailleurs migrants dans l’est de la France, à côté duquel s’était installé un camp de migrants assez important. Deux réactions types sont particulièrement observées : la contestation ouverte d’un côté et le repli sur soi et l’invisibilisation face à la présence du camp et ses “habitants” de l’autre.
À la suite de l’intensification des mouvements migratoires au cours de 2015, le sujet des migrants et des réfugiés commence à dominer l’espace public serbe. Le discours médiatique se construisant autour du sujet était principalement humanitaire pour prendre un tournant vers un discours davantage sécuritaire en 2016. À l’appui de l’analyse de discours, y compris l’analyse de métaphore, et l’analyse des données secondaires, nous tentons à démontrer que les hypothèses de Zygmunt Bauman, élaborées, certes, pour le contexte des pays développés de l’Occident, seraient aussi pertinentes pour une société qui se trouve à la porte de l’Europe.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 95-106.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Crise, Migration, Réfugié, Accueil, Politique, Belgique
Le discours sur la « crise migratoire » apparu depuis 2015 décrit un double processus : d’une part, l’augmentation progressive du nombre de demandeurs d’asile cherchant refuge en Europe ; d’autre part, une crise de l’accueil questionnant les politiques de gestion de ces nouveaux migrants. Ce chapitre vise à interroger plus particulièrement ce deuxième aspect depuis l’expérience et le vécu des acteurs concernés. Sur base des résultats d’un projet de recherche mené en Belgique, il s’agira d’étudier à la fois les formes de mobilisation émergeant auprès de la société civile pour faire face aux effets de la « crise » et au défaut de prise en charge des institutions, et les actions et pratiques des migrants eux-mêmes dans ce contexte. L’analyse critique de ces matériaux permettra de démontrer la complexité des enjeux de l’accueil.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 79-94.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Statistiques, Droit d'asile, Réfugié, Politique, Accueil, Intégration, Travail social, République tchèque
Avec une population immigrée de 660 000 personnes, la République tchèque est la principale cible des migrants économiques parmi les pays d’Europe centrale. Cependant, le pays reste encore assez omis par la population des demandeurs d’asile, à la fois en nombre de demandeurs de protection internationale et en nombre de personnes y résidant avec un statut de réfugié accordé. Cela pourrait s’expliquer partiellement par le fait que le pays applique une politique très restrictive dans ce domaine depuis plus de 20 ans. Sur un total de 99 352 personnes ayant demandé la protection entre 1993 et 2021, seulement 3 499 (soit 3,52 %) ont obtenu le statut de réfugié (l’asile). En ce qui concerne les pays d’origine des demandeurs d’asile, traditionnellement la plus grande partie (environ 50 %) des demandeurs d’asile sont les citoyens ukrainiens, qui font aussi le groupe immigré le plus nombreux. Côté juridique, les demandes de protection internationale sont régies par la loi n° 325/1999 Coll. sur l’asile qui définit la procédure complète, y compris le séjour dans différents types d’établissements pendant que le demandeur d’asile suit le processus. Le travail social dans ces structures consiste alors principalement en diagnostic, information, médiation, conseil ; et l’intervention de crise peut également être fournie.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 59-78.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accueil, Réfugié, Commune, Territoire, Développement durable, Italie
Cet article tente de montrer non seulement la crise de l’hospitalité dans nos sociétés contemporaines, mais surtout l’exemple d’un village de l’Italie du Sud, qui a accueilli des réfugiés et instauré ce qu’ils ont appelé « l’hospitalité intégrée ». Nous montrons dans cet article, comment dans un monde mondialisé où les migrants sont devenus des parias, grâce à la volonté d’un homme Mimmo Lucano, maire de Riace, ce projet fou a pu avoir lieu. Au moment où dans les États européens, notamment en France et en Italie, on instaure « le délit de solidarité », quelques femmes et hommes de bonne volonté continuent de lutter pour faire reconnaître le droit de migrer et d’accueillir.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 33-42.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accueil, Éthique, Immigré, Travail social, Politique de la ville, Derrida (Jacques)
L'article traite du double registre de l'hospitalité, celui qui renvoie à cette notion comme valeur, celui de sa traduction en actes. Revenant sur un échange oral et écrit entre l'auteur et Jacques Derrida, et s'appuyant sur les arguments avancés par l'un et l'autre, il interroge le passage de la valeur à l'organisation en discutant des conditions inhérentes au contexte actuel. Il met ainsi à l'épreuve la définition de l'État-nation par rapport aux frontières. Il aborde ensuite le traitement de l'hospitalité dans le cadre de l'action publique, notamment dans le travail social et la politique de la ville, éclairant ainsi des principes comme celui de proximité.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 27-32.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Accueil, Définition, Altérité, Anthropologie, Légitimité
L’étymologie du terme accueillir révèle sa dimension anthropologique : celle du classement qui opère une distinction entre ceux que l’on exclue et ceux que l’on reçoit, celle de la responsabilité qui nous impose le devoir d’hospitalité, quelles que soient, par ailleurs, les limites que l’on impose à ce devoir social. C’est dire l’aspect éminemment politique de l’accueil, au sens où il confère une orientation au rapport à l’altérité et, par extension, à la configuration des rapports sociaux au sein d’une société. Une autre dimension concerne l’engagement que l’on consent dans l’accueil de l’autre. C’est s’attacher ici, par-delà la question de la légalisation de l’accueil dans une société, à la légitimité qu’on accorde à cet accueil.