PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Jean Michel BONVIN, Nicola CIANFERONI, Morgane KUEHNI, Olivier DARDet al.
Paru dans la revue L'Homme et la société (revue internationale de recherches et de synthèses en sciences sociales), n° 195-196, janvier-juin 2015, pp. 29-145.
Mots clés : Capitalisme, HISTOIRE, Économie, Mutation industrielle, Salarié, Chômage, Sociologie du travail, Conditions de travail, Organisation du travail, Entreprise, 19EME SIECLE, 20EME SIECLE, 21EME SIECLE
La conquête de présumées "nouvelles frontières" par le capitalisme constituait l'une des approches communes aux textes de la première partie de ce dossier [...]. Dans la seconde partie du dossier, la dynamique des relations de travail est étroitement associée au thème de l'organisation des entreprises et de la société.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 55, n° 1, janvier-mars 2014, pp. 41-72.
Mots clés : Recrutement, Discrimination, Entreprise, Salarié, Ressources humaines
La diversification des recrutements constitue la réponse managériale au renforcement de la législation antidiscrimination. Elle place les recruteurs devant l'injonction paradoxale de devoir à la fois ignorer et valoriser les « différences ». Comment peuvent-ils y parvenir sans faire de discrimination positive ? Pour répondre à cette question, l'article montre que le recrutement ne se réduit pas à un échange marchand fondé sur des « conventions de compétences » mais s'inscrit également dans des logiques de mobilisation différentielle de groupes sociaux. La diversité conduit à promouvoir la présence, dans l'entreprise, de catégories discriminées, sur la base de « conventions d'usages » différenciées selon la présomption de compétence attachée à la source de leur discrédit. L'exemple de l'hôtellerie-restauration de chaîne nous permet de montrer les conditions de mise en ouvre de ces politiques dans un secteur en tension. Si la « diversité » légitime un principe de différenciation de la condition salariale selon les caractéristiques extraprofessionnelles des individus, elle conduit davantage à renflouer une armée de réserve qu'à infléchir les pratiques en vigueur.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 55, n° 1, janvier-mars 2014, pp. 73-100.
Mots clés : Salarié, TIERCE PERSONNE, Accueil, Relation professionnelle, Entreprise
À partir du cas des prestations de services d'hôtesses d'accueil, cet article analyse à quelles conditions les salariés peu qualifiés peuvent faire carrière dans des relations de travail triangulaires. Ces configurations d'emploi - qui brouillent la relation salariale en imposant le client de la prestation comme une tierce partie - sont d'une grande plasticité et ne se traduisent pas systématiquement par une subordination renforcée pour le salarié. De fait, trois types de jeux d'alliance peuvent émerger, en partie orientés par les caractéristiques des clients et leurs relations avec les prestataires, mais l'article met l'accent sur la marge de manouvre dont disposent les salariés pour favoriser ou contrer leur occurrence. Pour tirer parti de ces relations triangulaires et faire carrière, posséder des compétences professionnelles rares n'est pas une condition nécessaire. En revanche, la maîtrise de certains codes est indispensable, comme la capacité à s'engager auprès du client tout en maintenant une certaine distance et en ménageant le prestataire. Les hôtesses n'ont pas toutes la même aisance à se repérer dans ces configurations et à y manouvrer : les ressources et dispositions à l'origine de cette faculté sont explorées ici.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, n° 3, juillet-septembre 2013, pp. 537-566.
Mots clés : Compétence professionnelle, Sociologie, Contrat de travail, Individu, Salarié, Projet professionnel, Entreprise, CHOIX
Après une focalisation sur la défense de l'emploi et le blocage des décisions managériales, les mobilisations suscitées par les restructurations font apparaître une activité de négociation tendant à lier la liberté de choix des salariés et les perspectives de l'entreprise. L'objectif de ce texte est de voir en quoi cette évolution dessine une pratique de choix qui, au-delà d'un rapport de forces entre direction et représentants des salariés, se rapproche d'une forme d'« approche par les capacités » liant, dans la perspective de Sen, liberté de choix individuel et participation aux choix collectifs. Il envisage, pour cela, le travail comme un « apport en capacité » que traduit l'engagement contractuel du salarié dans une activité commune au sein de l'entreprise. Comme mise à l'épreuve de la réalité même de l'entreprise, les restructurations apparaissent comme des moments d'explicitation et d'évaluation de cette activité commune et des engagements individuels sur lesquels elle repose, tant dans le cadre de procédure d'information-consultation des représentants du personnel que de la part des salariés eux-mêmes. Elles conduisent ainsi à lier dans un même débat projets individuels, selon une perspective fréquente de « volontariat », et vision de l'entreprise comme entité en devenir. En cela, elles dessinent des processus liant choix individuels et devenir de l'entreprise, constituant la manifestation d'une « capacité politique » des salariés et de leurs représentants.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 50, n° 4, pp. 817-841.
Mots clés : Syndicalisme, Sociologie, Négociation collective, Délégué syndical, Conditions de travail, Régulation sociale, Durée du travail, Employeur, Syndicat, Salarié, Entreprise, Enquête
Avec cet article, nous voudrions revenir sur la négociation collective et sur un aspect qui a été peu abordé par la recherche sociologique. La question du mandatement syndical, inventé en 1995, a constitué une innovation de la négociation collective qui mérite une interrogation spécifique. La désignation d'un salarié d'une entreprise habilité à négocier un accord avec l'employeur met en cause le privilège des délégués syndicaux, qui en principe ont le monopole de la négociation. D'une part, cette pratique a conduit à la conclusion massive d'accords dans le cadre des 35 heures. D'autre part, cette procédure s'écarte des règles et des régulations mises en oeuvre par la négociation « traditionnelle » des accords d'entreprise. L'objectif de ce texte est de montrer en quoi le mandatement est innovant et original : il produit des accords qui ne peuvent pas être considérés comme des « accords au rabais ». Au contraire, nous indiquerons les raisons pour lesquelles bon nombre de ces accords produisent des conditions de travail plus favorables que les accords classiques. En recourant à la théorie de la régulation sociale, nous proposons d'exposer les résultats d'une recherche empirique combinant une approche quantitative et qualitative. L'analyse de 1 232 accords d'entreprise conclus dans le cadre des 35 heures sera complétée par une série d'entretiens avec des organisations d'employeurs et des organisations syndicales.
Article de Véronique de CLARENS, Philippe BERNIER, Stéphane DIEBOLD, et al.
Paru dans la revue Actualité de la formation permanente, n° 213, mars-avril 2008, pp. 5-50.
Mots clés : Formation professionnelle, VAE, Bilan de compétences, Tutorat, Management, Entreprise, Ressources humaines, Pédagogie, Apprentissage, Droit du travail, Salarié, Témoignage