PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Lorsqu'elles consultent dans le cadre de difficultés liées à une séparation, les familles laissent d'abord à voir ce qu'elles ont perdu. Dès lors, se référant aux modèles existants, la clinique systémique s'est beaucoup appuyée sur le rapport au deuil dans de telles situations. Mais les familles séparées nous ont montré qu'elles ne sont pas réductibles ni aux pertes qui les concernent, ni aux modèles cliniques existants. La complexité à laquelle elles renvoient nous amène alors à penser de nouveaux modèles explicatifs et de nouvelles applications cliniques. C'est ce à quoi nous avons voulu contribuer dans le présent article en vue également de penser ces nouvelles familles au travers de nouvelles recherches.
L'article présente une étude qualitative menée à Genève, par le biais d'entretiens avec des adolescents et leurs grands-parents. L'analyse, centrée sur l'évolution temporelle de la relation entre grand-parent et petit-fils ou petite-fille, met en lumière les différents enjeux qui traversent la relation, notamment au moment du passage à l'adolescence. L'article distingue différentes configurations de dyades, opposant principalement celles vécues dans un sentiment subjectif de constance (dans la proximité ou dans la distance) à celles portant l'empreinte du mouvement, de la transformation. Face à l'image, en vogue, d'une grand-parentalité épanouie, maîtrisée et à la portée de tous, les auteurs soulignent la diversité des expériences et interrogent les déterminants sous-jacents à cette diversité, relevant notamment la variété des ressources - matérielles, financières, mais aussi symboliques, identitaires - susceptibles d'être mobilisées dans et pour la relation, ainsi que le caractère potentiellement inégal de leur répartition au sein de l'espace social.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 30, n° 1, pp. 27-37.
Mots clés : Adoption, Famille d'accueil, Famille naturelle, Identité, Abandon, Biographie, Violence, Souffrance, Ambivalence, Deuil
Lorsque la violence apparaît dans les familles adoptantes, nous pouvons émettre l'hypothèse selon laquelle le processus d'abandon continue d'agir. Il s'insinue dans les relations familiales, mettant en danger le processus d'adoption. Dans notre clinique, nous laissons alors la place aux «invisibles» envahissants: il s'agit des parents biologiques de l'enfant adopté s'il était resté avec ses parents biologiques (donc s'il n'avait pas été abandonné) et de l'enfant adopté s'il était né directement de ses parents adoptifs. Un travail d'exploration des relations à ces différents invisibles permet l'élaboration des identités croisées et des ambivalences croisées. Il libère ensuite la voie au processus d'adoption.