PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Les rapports sociaux d'habitation ne sauraient se réduire aux seules relations de voisinage. Selon les agencements sociaux et les types d'habitat, ils peuvent également mettre en jeu des relations de location, des relations de copropriété et des relations de service et de travail avec des gardiens d'immeuble. De plus, ces rapports d'habitation ne renvoient pas seulement aux interactions entre individus et entre groupes, mais aussi au cadre institutionnel et juridique, avec les différents acteurs et organisations intervenant dans les questions d'habitat et de logement, et l'ensemble des réglementations et des lois encadrant les pratiques. La notion de configuration résidentielle permet de rendre compte de cette double complexité. Cette notion est ici mise en lumière à travers l'étude historique et ethnographique des relations entre différentes catégories d'habitants dans un immeuble haussmannien parisien, au cours des cinquante dernières années.
Article de Emmanuel LAZEGA, Lise MOINIER, SNIJDERS, et al.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 49, n° 3, pp. 463-637.
Mots clés : Réseau, Sociologie, Relation, Échange, Modèle, Théorie, Système, Interaction, Norme, Groupe, Hiérarchie, Régulation sociale, Influence sociale, Comportement, Étude de cas, Chercheur, Savoir, Sémantique, Concept, Recherche, Science, Création d'entreprise, Individu, COMPLEXITE, SNIJDERS (TOM A. B.)
Les articles proposent, chacun à sa manière, l'exploration de données de réseaux longitudinales pour une meilleure compréhension de cette dynamique et par une meilleure maîtrise de cette complexité. Cette approche permet de tester simultanément plusieurs hypothèses concurrentes et d'observer la coévolution des comportements, des normes et des réseaux (...) Tous les articles de ce numéro spécial accordent cette place privilégiée au temps dans l'étude des systèmes complexes d'échanges et d'interdépendances. Au travers de ces explorations, les lecteurs pourront faire le point sur les progrès actuels des méthodes appliquées d'analyse de données relationnelles longitudinales, sur leur capacité à examiner ces coévolutions et sur la lumière qu'ils jettent sur les processus sociaux.
Cette étude examine les processus de sélection et d'influence liés à l'engagement scolaire et au comportement délinquant dans les relations d'amitié chez les adolescents. Nous appliquons des modèles d'analyse de réseaux dynamiques (Snijders, Steglich et Schweinberger, 2007) examinant la coévolution des comportements et des réseaux à un échantillon longitudinal de jeunes suédois (n = 445) observé pendant cinq ans. Les résultats indiquent que les choix des jeunes sont caractérisés par un fort niveau de réciprocité, de transitivité, d'homophilie de genre et d'homophilie fondée sur des niveaux semblables d'engagement scolaire et de comportement déviant. Des effets d'influence indiquent que les jeunes adoptent les comportements déviants de leurs amis. Le niveau d'engagement scolaire permet de prédire des changements dans le comportement déviant et ce dernier permet en retour de prédire une évolution dans l'engagement scolaire.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 49, n° 3, pp. 613-637.
Mots clés : Relation professionnelle, Sociologie, Réseau, Relation, Relation interpersonnelle, Sélection, Cognition, Modèle, Théorie, Interaction, Travail, Bien-être, CAPITAL SOCIAL, CONFIANCE
Nous estimons que les explications sociologiques proposées dans le cadre du capital social pour expliquer le bien-être individuel sont incomplètes car elles ne font pas de distinction entre les mécanismes d'influence interpersonnelle et de sélection d'une part, et les processus cognitifs intrapersonnels d'autre part. Dans ce but, trois modèles théoriques de l'interaction dynamique entre la confiance interpersonnelle et la satisfaction au travail servent à élaborer et à tester empiriquement six hypothèses. (...) Les données du réseau social longitudinal intra-organisationnel d'une société d'hébergement néerlandaise (n = 57) sont utilisées pour tester simultanément ces six hypothèses. Nous constatons un effet de contamination significatif, mais rien ne vient appuyer l'effet de popularité ni aucun des effets de sélection. De plus, contrairement à nos attentes, les employés dont le degré de satisfaction au travail est faible sont nettement plus susceptibles de développer des relations de confiance envers les autres.