PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 1, janvier-mars 2022, pp. 65-111.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mixité sociale, Amitié, Sociabilité, Conflit, Adolescent, Collège, Classe sociale, Réseau, Sociologie
La plupart des travaux portant sur la mixité sociale au collège se sont focalisés sur la composition socioprofessionnelle des établissements. En revanche, l’état des relations entre élèves au sein des établissements mixtes est mal connu. Se pose en particulier la question de l’homophilie sociale, c’est-à-dire de la propension des élèves à avoir des amis dont l’origine sociale est proche de la leur. Le présent article analyse les réseaux de relations de 861 élèves suivis entre leurs classes de 6e et de 3e, au sein de quatre collèges caractérisés par un fort degré de mixité sociale. Il mesure l’impact de l’origine socioprofessionnelle sur les amitiés et inimitiés des élèves, et le compare à celui d’autres facteurs d’homophilie (genre, notes et origine migratoire). Trois grands résultats sont identifiés. D’abord, il existe bien de l’homophilie sociale, plus prononcée parmi les amitiés fortes ainsi que celles qui se déploient à l’extérieur de l’établissement. Ensuite, l’origine sociale ne semble pas avoir d’effet significatif sur les inimitiés entre élèves. Enfin, la force de l’homophilie varie fortement d’un établissement à l’autre, suggérant un rôle important du contexte scolaire local.
Article de Thibaut Hebert, Mickaël Vigne, Eric Dugas
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 3, septembre 2020, pp. 484-511.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Jeu, Risque, Conduite à risque, Collège, Aménagement de l'espace, Enquête, Agression
L’objet de cet article est de questionner l’aménagement des espaces scolaires dans une quête de prévention des conduites à risque tels que les jeux dangereux. Sur les 10080 collégiens interrogés, nous avons analysé les réponses des 2850 élèves ayant déclaré avoir pratiqué au moins une fois un jeu dangereux. Les résultats révèlent en premier lieu que la cour de récréation, malgré la présence des adultes, fait figure de terrain idéal à la pratique des jeux dangereux. En second lieu, les espaces interstitiels se distinguent par une surreprésentation des jeux à valence agressive. Cette étude confirme alors que le type d’architecture valorisé dans les collèges français conjugué à des aménagements succincts favorisent certains types de jeu.
L'objet de notre travail est de proposer une approche spatiale du bien-être à l'école sur la base d'une enquête de victimation et de climat scolaire. Une focalisation sur les vestiaires d'EPS permet d'examiner un lieu singulier qui échappe la plupart du temps au regard et à la vigilance de l'adulte. Mille quarante-neuf élèves, issus de 13 collèges ont été interrogés. Les résultats montrent qu'il y a bien des lieux propices aux manifestations de violence au sein du collège selon le point de vue des élèves. Les victimations dans les vestiaires apparaissent singulièrement élevées dans cet espace et en particulier les moqueries, le voyeurisme, les bagarres collectives ou encore les dissimulations d'objets.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 37, n° 2, pp. 155-179.
Mots clés : Sanction, Sociologie, École, Collège, Différenciation sexuelle, Ordre social
Dans l'enseignement secondaire français, les retenues sont des « punitions scolaires » prévues pour répondre aux « manquements mineurs aux obligations ». Dans trois collèges représentatifs, nous comparons d'abord les quantités et les motifs de « colle », et essayons d'expliquer les différences. En second lieu, une focalisation sur le sexe et sur la classe fait émerger des résultats favorables aux filles et aux jeunes collégiens. Dans un troisième temps, se pose la question de la répartition des retenues. Loin d'être concentrées sur un petit nombre d'élèves, elles révèlent une logique de maintien de l'ordre (scolaire et statutaire), qui limite beaucoup la réflexion éducative.
Cette recherche a pour objet l'étude de l'influence des variables socio-scolaires (...) sur la probabilité pour les élèves d'être sanctionnés. L'étude par questionnaire a porté sur un échantillon de 668 élèves scolarisés en classe de 5e et 3e répartis sur cinq collèges très différenciés socialement et scolairement. L'analyse multivariée permet de dégager l'influence nette de chacune des variables socio-scolaires. Toutes choses égales par ailleurs, la probabilité de la sanction est, pour la plupart des types de sanction, fonction du niveau scolaire, du genre, de l'origine sociale, de l'âge, du type d'établissement et du comportement de l'élève. L'origine ethnique des élèves n'exerce pas d'effet sur la probabilité de la sanction, contrairement à ce que montraient les résultats des recherches précédentes.
Cet article analyse les marchés scolaires à partir des catégories de l'économie de la qualité en se basant sur deux enquêtes empiriques (collège et lycée).