Article de Lillian Boukhors Borocz
Paru dans la revue Empan, n° 112, décembre 2018, pp. 144-150.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Évaluation, Management, Exhibitionnisme, Consentement, Psychologie, Technologie de l'information et de la communication, Contrôle social, Bureaucratie, Procédure, Liberté, Secret, Vie privée
L’époque de Big Brother voit érigées en devise les deux notions interdépendantes de transparence et d’évaluation. L’évaluation devient le moyen pour atteindre la transparence, de façon obsessionnelle, fétichiste et sadique. L’auteur examine l’émergence et les origines de ces deux phénomènes, ainsi que d’autres comme la procédurisation, la simplification à outrance, et le consentement libre et éclairé. Il propose de comprendre, de sa lanterne de psychologue, les enjeux et risques sous-jacents, tout en gardant un esprit critique et constructif.
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Article de Francis Ratier
Paru dans la revue Empan, n° 103, septembre 2016, pp. 107-110.
Mots clés : Travail social : Métiers, Accompagnement de la personne et identité, Secret professionnel, Contrôle social, Sujet, Psychanalyse
Des lois récentes créent la notion de secret partagé. Elle est ici discutée au regard d’une lecture psychanalytique. Elle témoigne d’une mutation profonde de la société qui organise la tyrannie de la transparence. Les politiques de santé, la société du risque en révèlent les modalités de mise en œuvre. Par ailleurs, le sujet se construit à partir d’une division entre dedans et dehors, un dedans opposé à un dehors et les choses humaines ne prennent place dans le monde que nommées.
À l’inverse des nouvelles normes, bon nombre de situations nous confrontent à la nécessité d’accompagner un sujet dans la constitution d’un secret pour les autres mais aussi pour lui-même.
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Article de Manuel Boucher
Paru dans la revue Empan, n° 99, septembre 2015, pp. 20-26.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Groupe, Jeune, Quartier, Ghetto, Stigmatisation, Contrôle social, Bande, Police, Violence, Prévention de la délinquance
Dans un contexte craintif à l’égard de la jeunesse populaire et des « bandes juvéniles », cet article interroge la production de la régulation sociale des désordres dans les cités ségréguées d’un point de vue social et ethnique. En mobilisant les résultats d’une enquête sur les jeunes des quartiers populaires considérés comme « dangereux », ce texte souligne que c’est avant tout l’existence de logiques sécuritaires agressives produites par les forces de l’ordre et le redéploiement du contrôle social local opéré par une pluralité de promoteurs de morale qui sont en cause dans l’éclatement de phénomènes de violences.
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