PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 124-131.
Mots clés : Lien social-Précarité, Créativité, Exclusion sociale, Rencontre, Médiation, Vulnérabilité, Art, Échange, Lieu de vie, Souffrance psychique
La demande d’accueil et d’écoute des sujets confrontés à la précarité et à l’exclusion n’implique pas la quête d’un espace de parole. Élaborer avec la personne les circonstances qui lui seront accessibles, c’est lui donner la liberté de se taire ou de communiquer. La médiation créatrice permet de dédramatiser ce qui est rangé du côté d’une inadaptation, pour trouver des voies de réalisation et une temporalité adaptées à ce que la personne peut soutenir et développer là où elle en est.
L’absence de demande d’aide chez la personne accueillie en CHRS est un constat fréquent. En lien avec l’histoire et la souffrance psychique de la personne, elle nécessite une réflexion qui inclue ces aspects. La commande de réinsertion sociale se trouve souvent mise en échec par le vécu difficile de la réalité chez la personne accompagnée. En questionnant la définition de la réinsertion sociale, une tentative de réponse est proposée ici pour faire émerger la demande d’aide, en référence à la notion d’« espace transitionnel » de Winnicott.
Paru dans la revue Empan, n° 105, mars 2017, pp. 131-138.
Mots clés : Lien social-Précarité, Don, Exclusion sociale, Travail social, Solidarité
Comment le sujet aidant peut-il servir le bien ? Comment peut-il aider ? Le sujet altruiste, qu’il soit bénévole, militant, religieux, politique ou travailleur social, aura tendance à acter une aide par ce que l’on nomme le don. Mais qui peut recevoir son don ? Le sujet exclu semble, pour lui, devenir alors le privilégié Autre à recevoir le don. Mais le sujet aidant, par son don, peut créer parfois, lui aussi, une mélancolisation du rapport social, un lieu du langage mortifère entre lui et le sujet exclu. Le don peut-il alors délier, annihiler ?
On constate en France et en Europe une augmentation du salariat précaire. Les travailleurs sociaux rencontrent ces personnes mais ne savent pas précisément ce que cette acception recouvre. Les situations sont diverses et les problématiques associées complexifient la prise en charge. Mieux connaître ce phénomène protéiforme semble nécessaire pour les travailleurs sociaux qui ont à accompagner les personnes.
Psychiatrie hors les murs auprès des plus démunis et création d’un centre indépendant, le capsy, lieu clinique d’écoute et d’accompagnement psychanalytique auprès de jeunes adultes en grande précarité, errances, ruptures, non-droit, non-lieux. Comment « adapter notre technique à ces conditions nouvelles » (Freud) ?
Une approche à travers mécanismes de défense et modalités de négation, clinique du déplacement, effets de distorsions du temps et de l’espace, dimension négative, corps déshabités, états de pseudo-psychose, clivages extrêmes du moi et les modes de subjectivation qui en sont produits.
Les maisons relais constituent une offre alternative d’habitat durable pour un accompagnement, sans limite dans le temps, de personnes marquées par la précarité, quels qu’en soient les déterminants. Ce texte offre, à travers l’expérience de structures toulousaines, une réflexion sur les possibilités et les limites de tels lieux, entre travail individuel d’accompagnement et collectif de socialisation, dans des espaces et des temps dédiés où les personnes peuvent parfois redécouvrir une intimité, un « chez soi » à travers la réappropriation d’un lieu à habiter.