Article de Maxime Gauthier Lacasse, Arianne Robichaud
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 20, printemps 2018, 23 p..
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation pédagogique, Enseignant, Usure professionnelle, Difficulté scolaire, Enfant handicapé, Conditions de travail, Adorno (Theodor Wiesengrund), Québec (Province du)
Depuis quelques années, différentes études portant sur la santé psychologique des enseignants québécois témoignent d’une souffrance professionnelle et personnelle de plus en plus manifeste : difficultés émotionnelles parfois quotidiennes, épuisement professionnel, voire abandon du métier sont autant de phénomènes illustrant un réel malaise dans la profession. Ces constats exigent une prise en compte renouvelée du registre complexe des émotions investies dans les relations éducatives, et plus particulièrement dans les relations des enseignants aux élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA) : ainsi, que nous révèlent les émotions et sensibilités enseignantes à propos des conditions de travail et de l’état actuel de la profession au regard de l’intégration des EHDAA ? Pour répondre à cette question, nous présentons les résultats d’une recherche menée auprès de 20 enseignants et enseignantes du Québec, dont l’objectif principal est de documenter les causes et manifestations de la souffrance enseignante. Pour analyser ces données, nous mobilisons finalement la pensée philosophique et sociologique du théoricien allemand Theodor W. Adorno qui, en affirmant que « le besoin de faire s’exprimer la souffrance est condition de toute vérité » (Adorno, 2003 : 29), nous permet de concevoir les émotions et souffrances enseignantes non seulement comme des manifestations affectives négatives, mais également comme des manifestations de vérité nous renseignant sur la condition enseignante elle-même.
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Article de Catherine Charette, Martin Caouette, Céline Chatenoud, Anne Sophie Otis
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2022/2, n° 94, Août-Décembre 2022, pp. 109-128.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Élève, Déficience cognitive, Accompagnement, Autonomie, Participation, Enseignant, Pratique professionnelle, Communauté, Echange de savoirs, Changement, Posture professionnelle, Relation pédagogique, Autodétermination
En milieu éducatif, le développement de l’autodétermination est un levier au développement de la participation sociale des élèves (MEES, 2019). Afin de mieux accompagner les enseignants dans la mise en place de telles pratiques, il est important que ceux-ci soient formés et accompagnés (Berger, 2016 ; Cho et al., 2011 ; Shogren et al., 2014). C’est dans cette optique qu’une communauté de pratique a été mise sur pied dans un centre de services scolaire du Québec. Cet article présente les résultats d’une recherche visant à décrire les pratiques déclarées des enseignantes en soutien au développement de l’autodétermination de leurs élèves à la suite de leur participation à une communauté de pratique traitant du sujet. Les pratiques décrites par les enseignantes mettent en lumière le fait qu’elles doivent non seulement soutenir le développement de certaines capacités qui favorisent le développement de l’autodétermination de leurs élèves, mais qu’elles doivent aussi adopter des attitudes et une posture qui encouragent son développement. Le travail de collaboration entre collègues ainsi que la planification des activités en classe représentent également des leviers importants au soutien de l’autodétermination selon elles.
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