Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 31

Votre recherche : *

Bénévole : un métier impossible ?

Article de Jacques Bineau

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 97-109.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Action sociale, Aide à domicile, Approche historique, Association, Autorité, Bénévolat, Compétence, Conditions de travail, Coopération, Démocratie, Dépendance, Étude de cas, Expérience, Implication personnelle, Intériorisation, Organisation du travail, Professionnalisation, Psychosociologie, Travail

Bien que l’action bénévole soit ignorée ou largement méconnue dans nos sociétés, elle n’en est pas moins réelle. L’exercice de son métier de psychosociologue a amené l’auteur à intervenir dans le secteur de l’action sociale et à accompagner acteurs et structures dans des moments de crise et dans la longue durée. Les bénévoles sont soumis à des tensions sur différents registres : psychiquement, ils sont partagés entre la gratuité de leur engagement et leurs intérêts propres, les relations avec les salariés sont délicates, particulièrement dans le rôle d’employeur, les références démocratiques laissées de côté dans la conduite de l’organisation ouvrent la porte à une gestion technocratique dans laquelle les finalités institutionnelles du projet d’action peuvent être oubliées. Ces difficultés peuvent décourager le bénévole et le cantonner à un rôle de second où il peut être instrumentalisé, mais ces obstacles peuvent aussi être surmontés. L’intervention psychosociologique peut aider le bénévole à s’autoriser de sa propre pensée, à développer son autonomie d’action, à accepter d’exercer l’autorité qui lui revient dans un rôle de dirigeant démocrate.

Accès à la version en ligne

La mission du bénévole en hôpital : un paradoxe au niveau de l'identité, du rôle et de l'activité

Article de Sandrine Cortessis, Amélie Deschenaux

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 85-96.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Care, Conditions de travail, Compétence, Coopération, Coût, Économie, Hôpital, Identité, Identité professionnelle, Implication personnelle, Lien social, Observation participante, Organisation du travail, Politique, Posture professionnelle, Recherche, Relation soignant-soigné, Soin, Travail

Cette recherche porte sur le dispositif d’encadrement et de formation destiné à des bénévoles intervenant dans un hôpital universitaire. Les données empiriques ont été collectées au moyen d’une observation participante à la formation initiale des bénévoles ainsi que via des entretiens et focus-groups menés avec une douzaine de bénévoles. Une analyse des données en termes d’activité prescrite et réelle met en évidence la complexité de leur engagement. Les résultats mettent en effet en évidence des paradoxes au niveau aussi bien de l’identité et de la fonction des bénévoles intervenant en hôpital que du cadre spatio-temporel qui leur est réservé au sein de l’institution, de la définition et de la prescription de leur mission, ainsi que de l’identité personnelle même des bénévoles.

Accès à la version en ligne

La part gratuite du travail des infirmières hospitalières menacée par la taylorisation du soin

Article de Alexis Jeamet

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 71-84.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Bénévolat, Bientraitance, Capitalisme, Conditions de travail, Coopération, Économie, Hôpital, Implication personnelle, Infirmier, Lien social, Méthode de travail social, Organisation du travail, Politique, Productivité, Qualité, Sociologie, Soin, Règle, Relation soignant-soigné, Travail

Cet article porte sur les transformations de l’organisation du travail des infirmières depuis le tournant des années 1980. À partir d’une analyse de la littérature en économie politique et en sociologie et de l’utilisation de documents de la littérature grise relative à la pratique du soin, la première partie montre que les transformations de l’organisation du travail des infirmières survalorisent la part technique de celui-ci. L’article montre ensuite que cette survalorisation s’inscrit dans un phénomène plus large de taylorisation du soin, considéré comme une organisation du travail au service du contrôle sur les connaissances nécessaires à la production. L’article montre enfin que le « virage ambulatoire », débuté durant les années 2000, illustre bien ce basculement vers une taylorisation du soin et le renforce en redistribuant l’importance relative de certains types de travail, le travail technique contre le travail inestimable.

Accès à la version en ligne

Richesses et ambiguïtés du travail bénévole

Article de Nicolas Da Silva, Pascale Molinier, Jean Yves Briard, Lucie Lepoutreet al.

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 32, automne 2021, pp. 9-179.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Bénévolat, Capitalisme, Conditions de travail, Coopération, Économie, Économie sociale et solidaire, Éthique, Étude de cas, Insertion sociale, Organisation du travail, Psychosociologie, Recherche, Reconnaissance, Rémunération, Service public, Travail

Travail militant, travail associatif, travail syndical, pair-aidance, stages non rémunérés, les formes du travail bénévole sont nombreuses et concernent des populations variées, le bénévolat venant scander des itinéraires de chômeurs, retraités, étudiants, salariés mais aussi de personnes concernées par une maladie chronique ou un stigmate, ou encore de salariés venant chercher du sens dans une autre activité que celle pour laquelle ils ou elles sont rémunérées. Le travail bénévole est ainsi sur le fil du rasoir entre la gratuité du don, l’autonomie militante, les marges de créativité autorisées, d’un côté ; l’instrumentalisation et l’exploitation des « bonnes volontés » au détriment de la qualité des emplois, de l’autre. Le bénévolat donne à voir les contradictions du travail dans un univers capitaliste : payer, c’est marchandiser (les affects, l’engagement citoyen…), et ne pas payer, c’est exploiter. Mais si la simple recherche de maximisation du profit monétaire n’explique pas la motivation bénévole, ce sont donc des idéaux, des valeurs, mais également la recherche d’un plaisir ou d’une satisfaction, voire un intérêt secondaire qui orientent l’engagement dans le travail. Dans une approche pluridisciplinaire, sont présentées des analyses qui problématisent les tensions caractéristiques du travail non rémunéré, dans ses dimensions psychiques, sociales ou économiques mais aussi anthropologiques ou historiques.

Accès à la version en ligne

Le consultant face à l'emprise

Article de Jonathan Benelbaz, Andreea Padurariu

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 227-239.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Changement, Conflit, Échange, Émancipation, Emprise, Enquête, Établissement de santé, Établissement public, Groupe de travail, Organisation du travail, Paranoïa, Psychose, Recherche-action, Soin, Syndicat

L’objet de cet article est de décrire le travail du consultant dans le cadre d’une intervention menée sous forme d’enquête pour le compte d’une organisation exerçant dans le secteur de la prestation des soins à la personne. En s’appuyant sur leur enquête, les auteurs cherchent, dans un premier temps, à expliquer le rôle de consultant dans un travail de transformation de l’instance groupale au sein d’une organisation marquée par une dynamique conflictuelle. Dans un second temps, les auteurs visent à présenter les différentes étapes de leur intervention. Ces étapes s’efforcent de recueillir la parole et le vécu subjectif des interlocuteurs, de donner du sens à leur vécu pour relancer leur pensée et permettre ainsi de favoriser la coopération entre les acteurs de l’organisation.

Accès à la version en ligne

La consultation de santé au travail : un espace transitionnel au sein de l'institution aux prises avec les injonctions du nouveau management public

Article de Myriam Froment, Frédéric Garcia, Célye Ferret Bosch

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 265-278.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement, Approche clinique, Bien-être, Collectivité territoriale, Conditions de travail, Environnement socioprofessionnel, Étude de cas, Expérience, Fonction publique, Institution, Organisation, Organisation du travail, Posture professionnelle, Pratique professionnelle, Risques psychosociaux, Santé, Souffrance psychique, Vie institutionnelle

Notre société fait face à des mouvements contradictoires : les institutions sont plébiscitées et rejetées, entre attente abyssale d’aide, nécessaire affiliation pour les solliciter et défiance. Après avoir mentionné certains fondements théoriques des dispositifs d’accompagnement, l’objectif des auteurs est d’éclaircir le positionnement de la consultation de santé au travail au sein de l’institution en tant que gage de neutralité, de sérieux et d’authenticité. Les psychologues sont intriqués dans des mouvements paradoxaux dont ils tentent de se dégager afin de gagner en neutralité tout en s’affiliant à la fois à l’institution et aux bénéficiaires de leurs dispositifs. La consultation en santé au travail doit garantir la sécurité psychique des personnels. Quelles sont les collusions ou antagonismes auxquels font face les psychologues ? Quelle préemption est à l’œuvre entre les valeurs de l’institution, du service public, du psychologue et les attentes des agents ?

Accès à la version en ligne

Travailler à faire (ré)emerger des collectifs

Article de Vincent Bompard, Georges Gaillard, Khedidja Benarab

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 209-221.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Analyse institutionnelle, Changement, Changement social, Conditions de travail, Conflit, Désinstitutionnalisation, Équipe, Établissement social et médicosocial, Étude de cas, Évolution, Institution, Intervention sociale, Organisation du travail, Posture professionnelle, Pratique professionnelle, Précarité, Psychiatrie, Responsabilité, Valeur, Vie institutionnelle, Violence institutionnelle

Les profondes transformations contemporaines des organisations institutionnelles nous conduisent à nous rendre attentifs à la manière dont les fonctions instituantes peuvent être garanties dans ce contexte de mutations et permettre la continuité de l’investissement de la « tâche primaire ». L’extension du libéralisme dans le champ des pratiques du soin met en péril les agencements groupaux d’équipes potentialisant leurs fragilités narcissiques et leurs paradoxes mortifères. Les auteurs se proposent d’interroger ces mouvements à partir d’une intervention d’« analyse institutionnelle » dans une institution de soin. Cette intervention conduite à plusieurs vise dès lors à maintenir vivant entre professionnels d’une institution ce que produit la vie psychique groupale, de travailler à faire (ré)émerger un ou des collectifs institutionnels par le passage par la conflictualisation et la métaphorisation afin de réouvrir du futur.

Accès à la version en ligne

Quand l'équipe fait bloc. Contenance ou violence institutionnelle ?

Article de Sébastien Chapellon

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 169-182.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche clinique, Conditions de travail, Conflit, Distance, Équipe, Équipe éducative, Établissement social et médicosocial, Étude de cas, Implication personnelle, Institution, Maltraitance, MECS, Organisation du travail, Prise en charge, Posture professionnelle, Pratique professionnelle, Procédure, Projet d'établissement, Recherche, Travail éducatif, Valeur, Vie institutionnelle, Violence institutionnelle

Dans les structures éducatives ou médico-sociales, on relève parfois l’existence d’un écart entre la pratique quotidienne des acteurs et la mission que l’institution s’est assignée. Confrontés à différents registres de violence, vécue et/ou subie, les professionnels s’adaptent à travers des pratiques à visée défensive, ceci dans le but de survivre. L’usager est alors conçu comme un ennemi dont il importe essentiellement de se protéger. Cet article explore les tenants et les aboutissants de cette situation en étudiant comment les professionnels peuvent inconsciemment se souder contre l’usager. Les contextes institutionnels présentés permettent de comprendre pourquoi certaines institutions peinent à accueillir le public avec souplesse et sensibilité.

Accès à la version en ligne

Variations sur un dispositif sociopsychanalytique d'expression collective en milieu éducatif

Article de Françoise Inizan Vrinat

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 51-63.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Autisme, Changement, Échec scolaire, École, Éducation, Enfant, Épanouissement, Expérimentation, Expression orale, Groupe, Institution, Organisation du travail, Parole, Psychosociologie, Recherche, Relation, Représentation sociale, Scolarité, Socialisation, Vie institutionnelle, Mendel (Gérard)

Le dispositif d’expression collective des élèves (dece), méthode sociopsychanalytique appliquée aux établissements scolaires, existe depuis le début des années 1980. Il vise l’expression collective et la socialisation des élèves. Il a été expérimenté dans des centaines de classes et a traversé les épreuves de changements sociétaux. Cet article met en lumière, à partir de la description d’interventions récentes à l’école et dans une association de parents d’enfants autistes, quelques questions que cette traversée pose et les aménagements de la méthode que ces changements ont imposés. Toutes ces années ont montré que le cadre du dispositif sociopsychanalytique, aussi structuré soit-il, et sans que sa logique d’ensemble et son paradigme en soient modifiés, change – comme changent la société et les êtres qui viennent à sa rencontre.

Accès à la version en ligne

De la "classe institutionnelle" au dispositif institutionnel. Note sur l'histoire de la sociopsychanalyse

Article de Jean Luc Prades

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 30, automne 2020, pp. 15-33.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche historique, Changement social, Définition, Institution, Intervention sociale, Méthodologie, Organisation du travail, Politique sociale, Psychanalyse, Psychosociologie, Sciences humaines et sociales, Sociologie, Vie institutionnelle, Mendel (Gérard)

Ce texte traite de l’évolution de la pratique d’intervention de la sociopsychanalyse. Il présente d’abord une première période (1970-1980), celle de la « classe institutionnelle », que la sp a appelé le volet 1, en essayant de montrer sur quoi cette pratique s’appuyait aux plans théorique et historique. Le passage au volet 2, à partir du début des années 1980, se traduira par une intervention sur l’ensemble de l’institution : elle fera l’objet de la deuxième partie de cet article où seront décrits le dispositif institutionnel adopté depuis lors et les présupposés théoriques nouveaux ayant conduit à cette évolution. La troisième et dernière partie de ce texte donnera des indications sur les évolutions actuelles en prenant appui sur les interventions récentes.

Accès à la version en ligne