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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Quand les sociologues mettent les enfants à l’épreuve

Article de Pascale Garnier

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 25, printemps 2021.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Sociologie, Inégalité, Langage, Relation adulte-enfant, Classe sociale, Vulnérabilité, Corps, Pouvoir, Méthodologie, Recherche en sciences sociales, Résistance

L’article se propose d’interroger les différentes formes de mise à l’épreuve des enfants que les méthodologies des recherches en sciences sociales mettent en œuvre pour rendre compte de leurs expériences de vie. Dans un premier temps, il s’agit de montrer la violence symbolique à laquelle les enfants peuvent être confrontés – en particulier dans les familles en situation de forte précarité – quand il s’agit d’évaluer leurs compétences langagières, comme le fait la recherche sur les inégalités sociales entre jeunes enfants Enfances de classe, dirigée par Bernard Lahire. Dans un second temps, en reprenant les données publiées dans cet ouvrage, au niveau des interactions entre enquêteur ou enquêtrice (adulte) et enquêté·e (enfant), nous montrons comment les résistances des enfants à leur évaluation dans cette enquête prennent largement appui sur leur corps, y compris sur ses défaillances, quand leurs ressources langagières ne leur permettent pas d’avoir le dernier mot face aux chercheur·e·s. Enfin, nous indiquons que d’autres dispositifs méthodologiques peuvent être mis en jeu pour favoriser l’expression des enfants et prendre au sérieux leurs points de vue. De tels dispositifs s’efforcent d’ouvrir les possibles au-delà de normes et d’attendus adultocentrés, tout en demandant de rapporter cette parole des enfants à ses conditions sociales de production.

Motivation des parents à s’engager dans l’accompagnement scolaire de leur enfant au préscolaire : l’influence des croyances émotionnelles

Article de Débora Poncelet, Mélanie Tinnes Vigne, Christophe Dierendonck

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 22, printemps 2019.

Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-parents, Soutien scolaire, Rôle, Réussite scolaire, Motivation

L’intérêt croissant des sciences de l’éducation pour la problématique de l’engagement parental est indéniable ; nous en voulons pour preuve le nombre important et en augmentation constante de publications scientifiques sur le sujet. La recherche a mis en évidence l’influence positive de l’investissement des parents dans la scolarité de leur enfant au niveau des performances scolaires mais également au niveau des variables conatives telles que la motivation à apprendre, l’attention, l’engagement dans les tâches scolaires ou encore, les comportements scolaires. S’il est important de définir avec rigueur le concept à l’étude mais aussi de cibler les aspects de l’engagement parental qui sont positivement associés aux comportements et aux performances scolaires, il est également nécessaire de s’intéresser aux leviers susceptibles d’expliquer pourquoi les parents décident ou non de s’investir dans la scolarité de leur enfant. Ce sont les déterminants psychologiques et plus particulièrement les croyances motivationnelles recouvrant les dimensions de la construction du rôle parental et du sentiment d’efficacité des parents qui retiennent notre attention dans cet article. Deux résultats ressortent plus notablement de notre recherche. D’abord, nous pointons l’influence positive et significative du rôle éducatif parental sur l’engagement à l’école à travers ses deux dimensions : la participation aux activités et la communication. Ensuite, nous relevons que le sentiment d’efficacité à aider son enfant à réussir à l’école explique l’engagement parental à la maison et plus particulièrement, la dimension « fréquence selon laquelle les parents proposent des activités mathématiques informelles ».

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"C’est déjà les parents qu’il faudrait éduquer !" : intentions, opportunités et tactiques d’une pratique enseignante inconfortable

Article de Fabien Deshayes, Jean Paul Payet, Julie Pelhate, Diane Rufin

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 22, printemps 2019.

Mots clés : Enfance-Famille, Enseignant, Parents, Entretien, Communication, Compétence, Difficulté scolaire, Ethnométhodologie, Éducation

L’observation ethnographique d’entretiens enseignante-parents (n = 150), dans ces écoles du canton de Genève, renseigne sur les pratiques vernaculaires des enseignantes relevant d’une éducation des parents. Celle-ci, propice aux tâtonnements, se réalise toutefois de manière implicite et s’avère dotée de faibles ressources. Dans ce texte, nous analysons comment les enseignantes s’y prennent pour agir, quelles tactiques elles mettent en œuvre et quelles postures variées sont construites dans la relation de conseil aux parents. Il s’agit d’en montrer les effets sur la communication interindividuelle dans l’entretien et sur la réception variée des parents, laquelle tient à leurs propres attentes, à la situation scolaire de leur enfant, à leurs ressources pour faire face à ces difficultés, mais aussi aux capacités, elles-mêmes diverses, des enseignantes à agir avec tact sur un terrain éminemment sensible.

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L’éducation familiale au prisme du soupçon de maltraitances Les enjeux du contrôle de l’information dans les relations entre l’école et les familles

Article de Frédérique Giuliani

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 22, printemps 2019.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant maltraité, École, Enseignant, Protection de l'enfance, Éducation familiale, Signalement d'enfant, Suisse

Depuis le milieu des années 2000, la « lutte contre les maltraitances infantiles » constitue l’une des priorités du département de l’Instruction publique d’un canton de Suisse romande. En l’espace d’une dizaine d’années, des transformations juridiques et institutionnelles ont accompagné d’importants changements dans les représentations des professionnels de l’éducation à l’égard de la maltraitance infantile et les pratiques sociales à son encontre. La présomption de maltraitance ou de négligence familiales constitue désormais une catégorie de pensée régulièrement mobilisée par les enseignants et non-enseignants lorsqu’ils ont à interpréter les problèmes d’apprentissage ou de comportement de certains élèves. L’étude de ce contexte de soupçon est au cœur de cet article, lequel se donne pour tâche d’éclairer la façon dont le mandat de « lutte contre la maltraitance » confié aux acteurs scolaires oriente leur perception des familles et colore les relations qu’ils établissent avec elles. Dans un premier temps, en mobilisant certains apports de la théorie de la valuation formulée par Dewey d’une part, et le concept d’« Umwelt » forgé par Goffman d’autre part, l’analyse met en évidence la façon dont la procédure officielle de prévention des risques de négligence/maltraitance a pour effet de modifier le « système d’alarme » des professionnels et leur évaluation des situations familiales. Dans un second temps, elle montre que, dans ce contexte de soupçon, l’identification dont font l’objet les familles dépend beaucoup de leurs compétences interactionnelles, et notamment du contrôle qu’elles exercent (ou pas) sur les informations sociales communiquées aux professionnels.

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