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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 4 sur un total de 4

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L'état au prisme du contrôle des déviances : plaidoyer pour une approche ethnographique

Article de Mathilde DARLEY, Jérémie GAUTHIER, Eddie HARTMANN, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 2, pp. 145-147.

Mots clés : Contrôle social, État, Déviance, Stigmatisation, Régulation sociale, Pouvoir, Institution, Interaction, Usager, Résistance, EUROPE, Sociologie, ETHNOGRAPHIE, DOMINATION, LIPSKY (MICHAEL), DUBOIS (VINCENT), WELLER (JEAN MARC), EUROPE

Ce dossier participe d'une réflexion sur l'entité « Etat » comme instance de régulation des déviances, et plus particulièrement sur les mécanismes qui font que certaines personnes ou groupes de personnes en viennent à se considérer et/ou à être considérés comme « déviants », et sur le large spectre des médiations qui s'opèrent entre « étiqueteurs » et « étiquetés » (du service à la coercition en passant par la discipline) : il s'agit ici d'ethnographier l'Etat dans sa dimension de contrôle, et donc par là également d'ethnographier le pouvoir. L'observation directe des interactions entre agents de contrôle et acteurs civils confère d'emblée au pouvoir une dimension dynamique et relationnelle. Sans définition a priori, celui-ci est appréhendé à travers ses modalités routinières d'exercice - et notamment à travers les processus d'étiquetage de catégories « déviantes ». C'est en effet dans les manières de faire (Certeau et al., 1990) d'agents étatiques mandatés pour exercer des actions contraignantes ou coercitives, mais aussi dans les manières de (dé)faire que mettent en ouvre les populations visées par le contrôle, que l'Etat prend corps, existe et se donne à voir.

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Interactions asymétriques : scènes de rue et institutions de contrôle étatique

Article de Vincent LEUSCHNER

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 2, pp. 163-174.

Mots clés : Errance, Rue, Enfant en difficulté, Jeune en difficulté, Danger, Risque, Perception, Représentation sociale, Observation participante, Interaction, État, Contrôle social, Police, Service public, Service social, Sociologie, TRAVAIL DE TERRAIN

Le phénomène dit des « enfants des rues » (Straßenkinder) est une préoccupation sociale controversée depuis plus de quinze ans. Les acteurs sociaux sont le plus souvent décrits de manière compassionnelle comme « jeunes en danger », ou de façon criminalisante comme « jeunes dangereux ». La présente contribution essaye plutôt de définir le phénomène des « enfants des rues » à partir d'une observation participante basée sur plus de six ans de recherches sur le terrain. Elle considère le phénomène comme le résultat de processus d'interactions entre les jeunes et les instances étatiques de contrôle. L'approche ethnographique montre que la réalité sociale de l'espace spécifique qu'est « la rue » est produite par un processus réciproque d'interactions.

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De la circulaire au guichet : une enquête sur la fabrique des populations vulnérables par les politiques publiques

Article de Gilles FRIGOLI

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 33, n° 2, pp. 125-148.

Mots clés : Exclusion sociale, État, Politique sociale, Grille d'analyse, Représentation sociale, Pouvoir, Action collective, Coopération internationale, Interaction, Statut social, Inadaptation sociale, Étude de cas, Sociologie, Droit d'asile, Immigration, RELATION ADMINISTRATION/USAGER

A partir du cas de la demande d'asile en France, cet article vise à mettre en perspective, en vue de comparer leurs vertus heuristiques respectives, trois manières de situer la construction des populations vulnérables par les politiques publiques et, par-là, d'en situer l'analyse : l'étude du cadre cognitif et normatif dans lequel s'inscrit la politique publique considérée au niveau national ou supra-national, celle de régulations émanant de systèmes d'action territoriaux invités à promouvoir le partenariat local, celle enfin d'échanges au guichet réunissant des agents institutionnels et des usagers.

Gouvernance de la sécurité et capital : les gestionnaires de la sécurité privée

Article de Massimiliano MULONE, Benoît DUPONT

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 32, n° 1, pp. 21-42.

Mots clés : Sécurité, Sociologie, Gestion, Secteur privé, Symbolique, Police, État, Interaction, Légitimation, CAPITAL CULTUREL, CAPITAL ECONOMIQUE, CAPITAL SOCIAL, QUEBEC, CANADA, MONTREAL

L'objectif de cet article est de mettre en lumière les rationalités du gestionnaire de la sécurité privée au sein du champ de la sécurité à Montréal. Quarante-cinq entrevues ont été ainsi analysées à l'aide de la métaphore du capital pour dégager ses différentes stratégies de conquête du champ. Alors que nos données montrent clairement que les gestionnaires de la sécurité privée ont acquis suffisamment de ressources pour ne pas dépendre excessivement de la police, cette dernière possède toujours un ascendant certain sur la première, notamment du fait des pouvoirs spéciaux qui lui sont alloués. En outre, l'industrie souffre d'un manque de légitimité qu'elle tente de combler par la reconnaissance étatique. Enfin, l'industrie ne cherche pas tant à concurrencer la police qu'à s'en distinguer pour occuper une place à part du champ.