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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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« Lui, c’est un “grand” » / « Eux, c’est nos “p’tits” » : dynamique de catégorisation et ordre social chez les jeunes des quartiers populaires

Article de Fanny Salane, Olivier Brito

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 25, printemps 2021.

Mots clés : Territoire-Logement, Quartier, Jeune, Classe d'âge, Interaction, Relation, Groupe d'appartenance, Respect, Garçon, Fille

Cet article s’intéresse aux rapports inter-âges au sein des quartiers populaires, et plus particulièrement à la catégorisation et à l’organisation des rapports entre jeunes en "grand·e·s"/"petit·e·s". Notre analyse s’appuie sur l’exploitation de données recueillies dans un quartier populaire, Les Tarterêts, dans le cadre d’une recherche participative menée par le collectif Pop-Part, mobilisant un recueil de données ethnographiques et d’entretiens. Après avoir défini les caractéristiques d’un·e "grand·e", notre article propose une cartographie des différentes catégories observées et décrites par les jeunes. Il met ainsi en lumière que le système "grand·e·s"/"petit·e·s" repose sur des liens privilégiés impliquant une disponibilité et une réciprocité qui permettent la mise en place d’une "administration du respect". Il fait le constat que ces relations sont fondées sur plusieurs règles tacites : les liens privilégiés n’existent pas entre des catégories groupales et des catégories de sexe opposé ; une fille ou un groupe de filles ne peut pas nouer des liens privilégiés avec un groupe de garçons ; les filles ne peuvent pas constituer une ressource élective collective.

A quoi sert la vidéosurveillance de l’espace public ? Le cas français d’une petite ville " exemplaire "

Article de Laurent Mucchielli

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 1, mars 2016, pp. 25-50.

Mots clés : Justice-Délinquance, Territoire-Logement, Contrôle, Vidéo, Milieu urbain, Rôle, Sociologie, Interaction, Délinquance, Sécurité, Évaluation

Le fort développement de la vidéosurveillance dans l’espace public, en France, à partir des élections présidentielles de 2007, n’a pas fait l’objet d’évaluations scientifiques. Cet article propose une étude de cas et un travail de terrain dans une petite ville dotée d’un système de vidéosurveillance considéré comme exemplaire par les pouvoirs publics locaux. L’étude montre que la vidéosurveillance n’assure ni prévention ni dissuasion des actes de délinquance et qu’elle n’a globalement aucun impact sur le niveau de la délinquance enregistrée. L’étude illustre également le phénomène de déplacement des problèmes. Elle permet ensuite de mesurer la contribution de la vidéosurveillance au travail de police judiciaire, montrant que cette contribution est réelle mais limitée. Au final, la vidéosurveillance apparaît essentiellement comme un outil municipal de gestion urbaine de proximité, qui n’a que peu de rapport avec la politique locale de sécurité et de prévention. L’auteur analyse alors les ressorts politiques du succès de cette technologie, montrant qu’elle a constitué une ressource politique tant pour le gouvernement qui a décidé d’inciter à sa généralisation que pour les élus locaux désireux d’afficher une action dans le domaine, le tout en lien avec le fort développement des industries de la sécurité.

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