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Binaires/non-binaires

Article de Nicolas Rabain, François Medjkane

Paru dans la revue Adolescence, tome 42, vol. 2, n° 112, juillet-décembre 2023, pp. 293-500.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Identité sexuelle, Genre, Bisexualité, Réseau social, Psychanalyse, Transidentité, Autodétermination

A mesure que notre société se transforme, les points de vue psychanalytiques sur la transidentité évoluent.
A quoi les psychanalystes se sentent-ils renvoyés lorsque de jeunes patient.e.s manifestent une créativité dans leur expression de genre ?
Quelles caractéristiques de la psychanalyse gagneraient-elles à être réaménagées face à l'évolution des moeurs ? Ou plutôt,quels écueils les psychanalystes auraient-ils à identifier pour éviter tout positionnement dogmatique ? Ces questions seront envisagées à partir de l'expérience clinique des contributrices et des contributeurs de ce numéro, qu'il s'agisse d'un abord individuel ou groupal, en libéral ou en milieu institutionnel. Car c'est bien la pratique psychanalytique auprès des adolescent.e.s transgenres et non-binaires qui conduira nos autrices et nos auteurs à proposer quelques constructions conceptuelles novatrices.

Ce numéro comporte les articles suivants :
- Nicolas Rabain, François Medjkane : Le trône et l'autel en danger
- Laurie Laufer, Nicolas Rabain : Fluidités de genre
- Serge Hefez : Traversée du genre, traversée du fantasme
- Stéphanie Pechikoff : Penser les transidentités au prisme de l'adolescence
- Olivier Douville : Identité et non-binarité
- Jonathan Nicolas, Thierry Goguel d'Allondans : (Ré-)invention de soi et revendication identitaire
- Charles Rouvier, Nicolas Rabain : Une jeunesse queer à são miguel
- Oren Gozlan : Adolescences trans : quels défis pour la psychanalyse ?
- Patricia Porchat : L'hormone ou la vie ?
- Maya Foigel, Renato Mezan : De la non -conformité à la diversité de genre
- Facundo Blestcher : Adolescences dissidentes
- Débora Tajer, Graciela Beatriz Reid, María Laura Lavarello, María Eugenia Cuadra, Lucía Saavedra : Rupture et continuité de la binarité
- Laurence Apfelbaum : Cloîtré dans le transfert ?
- Lydia Ewanzo, Johann Jung : De l'effacement de soi à l'appropriation subjective
- Hindi Hafhouf-Lacôte, Julia Neyroud : Dispositif "triple résonance" : accueillir le trauma."

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Cloîtré

Article de Estelle Louët, Marita Wasser, Laurence Apfelbaum, Et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 41, vol. 1, n° 111, janvier-juin 2023, pp. 9-258.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Psychologie, Transfert, Souffrance psychique, Insécurité, Fugue, Relation enfant-mère, Masochisme, Mélancolie, Refoulement, Autisme, Phobie, École, Culture, Groupe thérapeutique, Hôpital, Groupe, Relation éducative

Que l’adolescent soit puni dans sa chambre, au motif qu’il traîne trop dehors à faire on ne sait quoi avec on ne sait qui, ou qu’il doive sortir pour aller prendre l’air, et mieux encore faire du sport, la chambre polarise les fantasmes d’une réclusion qui n’a rien de monastique… De son origine latine signifiant "verrou, barrière", jusqu’à sa forme métonymique de "lieu clos", la chambre de l’adolescent est le lieu de tous les conflits alimentant la psychopathologie de la vie quotidienne comme celle de ses formes les plus graves. La forme pronominale "se cloîtrer" fait de l’adolescent l’auteur de l’injonction inconsciente à se mettre à l’écart, à l’abri du dehors et de ses sollicitations, lorsque celles-ci menacent de déborder ses capacités de liaison pulsionnelle. Si le repli transitoire peut soutenir, par l’inhibition des fonctions du moi et le repli narcissique, les moyens de traiter les trop fortes tensions d’excitation, il peut tout aussi bien être le prodrome de formes pathologiques graves : ainsi en est-il des troubles des conduites alimentaires, quand la quête d’ascèse signe le refus de la sexualité, ou du syndrome de claustration, dans lequel l’adolescent s’engage dans un enfermement sans fin, ou encore lorsque la chambre constitue le dernier rempart face à des angoisses de persécutions qui sont les premiers signes d’une désorganisation psychotique. Enfermés dans leurs chambres, déscolarisés, pris dans les rets des configurations œdipiennes qui les cloîtrent, figés dans un corps où le masochisme moral ne permet pas l’aménagement d’un masochisme érogène porteur de vie, les figures du "cloîtré" se multiplient. À l’hostilité du dehors, réelle ou imaginaire, répond la promesse fallacieuse d’une omniprésence de l’autre dont les écrans entretiennent l’illusion. Figures de mélancolie et de positions sacrificielles, jusqu’à la claustration transférentielle, où l’analyste, se prenant pour l’un ou l’autre personnage de la vie du patient, ne permet plus, ni la circulation des fantasmes inconscients mouvants, ni la libre association, ni la rêverie.
Se cloîtrer est un traitement du sexuel aux divers destins pulsionnels dont les contributeurs de ce numéro explorent les multiples visages.

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En réseau

Article de Isée Bernateau, Xanthie Vlachopoulou

Paru dans la revue Adolescence, tome 40, vol. 2, n° 110, juillet-septembre 2022, pp. 241-443.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Technologie numérique, Image, Influence sociale, Réseau social, Sexualité, Technologie de l'information et de la communication, Transfert, Identité, Pornographie, Image du corps, Enseignement, Internet, Culture

La clinique contemporaine présente le patient dans une relation de plus en plus rapprochée à des images, à des figures numériques de soi et à des technologies plus largement. Cette relation a une influence, en particulier à l'adolescence, sur la construction de l'image du corps, de l'identité et des relations sociales. Par ailleurs, cette relation influence, en retour, l'espace de la relation thérapeutique. Pour le comprendre, ce texte présente six nouvelles modalités de transfert.
N. Enkelaar interroge M. Stora, spécialiste des mondes virtuels, sur le rôle des réseaux sociaux dans la construction identitaire des adolescents à partir du livre Réseaux (a)sociaux, publié en 2021. Un dialogue naît autour des idéaux véhiculés par ces réseaux, de leurs paradoxes et de la manière dont ils rencontrent les problématiques adolescentes. Tantôt support, tantôt prison pour l'adolescent en devenir, ce sont ces multiples facettes des réseaux sociaux qui sont ici explorées. Dans le cadre du placement judiciaire d'un enfant/adolescent, l'élaboration d'une mise à distance peut permettre d'éventuels remaniements psychiques chez lui mais aussi au sein de sa famille et amener des modifications concernant sa place symbolique dans la structure familiale. Ce travail psychique spécifique, prenant appui sur une mise à distance physique, se trouve modifié à l'ère du numérique par l'interférence des gradients de présence qu'amènent les possibilités de communication à distance.
Depuis l'émergence du numérique, les représentations classiques de la sexualité se sont déplacées sur la toile. Ainsi, le porno est apparu, avec ses images de plus en plus trafiquées. Aujourd'hui, enfants et adolescents se retrouvent sans filtre face à ces images, parfois traumatiques. Comment les réseaux sociaux traitent-ils ces images pour les protéger ? Quelles sont les évolutions du porno ? Que penser de l'émergence du #porn sur les réseaux, au regard de l'entrée dans le monde adulte ?

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Agressions, toujours sexuelles ?

Article de Manuella De Luca, Estelle Louët

Paru dans la revue Adolescence, tome 40, vol. 1, n° 109, janvier-juin 2022, pp. 1-224.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Agression, Délit sexuel, Victime, Automutilation, Parricide, Anorexie, Viol, Harcèlement sexuel, Abus sexuel, Traumatisme, Souffrance psychique

À l'heure des hashtags "metoo", "metoogay","metooinceste", les agressions seraient-elles toujours et encore sexuelles ? À l'heure d'une forme de libération de la parole qui souligne paradoxalement la difficulté à parler, à être entendu ou à pouvoir consentir, y aurait-il d'autres agressions que sexuelles ? S'agit-il d'un sexuel aux prises avec la destructivité et la déliaison ou d'un sexuel esclave de sa dimension pulsionnelle brute d'exigence coûte que coûte de satisfaction ?
En temps de Covid, l'expression de la souffrance psychique bouscule les repères théoriques et nous invite à nous reposer la question d'une origine toujours sexuelle des agressions.
L'augmentation saisissante des tentatives de suicide et des troubles des conduites alimentaires chez les adolescent.e.s en post-confinement ouvre la réflexion sur ce qui vient agresser, faire obstacle, réactiver un traumatisme dans la situation actuelle de pandémie. L'incertitude, la perte de contrôle, l'absence de perspective, le renoncement à la vie amicale, amoureuse, sociale, aux activités de loisirs, aux plaisirs des sorties au café, au cinéma ou au stade, participe à une forme de violence et d'agression dont les adolescent.e.s sont particulièrement victimes. Comment faire face à l'agression pulsionnelle interne inhérente au processus adolescent et comment consentir aux sacrifices liés au couvre-feu, au confinement et autres mesures barrières sans crainte d'une guerre à mener sur deux fronts, et donc difficilement gagnable ?
À considérer que toute agression est nécessairement sexuelle, les psychanalystes d'adolescent.e.s courent le risque de se voir de nouveau renvoyés à un pansexualisme recouvrant l'ensemble de la compréhension psychique. Car que faire des auto-agressions que sont le suicide, les automutilations et les troubles des conduites alimentaires ? Ces attaques du corps sont-elles prises, elles aussi, dans un réseau représentationnel inconscient et dans les effets de l'après-coup typique de la sexualité humaine ?
Comment penser les excès de liaison induits par la collusion entre l'agression sexuelle et la dessication entrainée par la déliaison mortifère de l'agression ?
À partir de cette question provocatrice, nous souhaitons porter notre attention sur les adolescent.e.s victimes et auteurs d'agression. Quels dispositifs de soin et quels aménagements du cadre thérapeutique face aux effets et aux conséquences des agressions sexuelles ? Quelles modalités d'accueil face aux agressions qui seraient au-delà ou en deçà de cette valence sexuelle.

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Les incasables

Article de Nicolas Rabain, Jean-Christophe Maccotta, Julie Kristeva, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 39, vol. 2, n° 108, juillet-décembre 2021, pp. 251-432.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Jeune en difficulté, Radicalisation, Marginalité, Lien social, Définition, Incasable, État limite, ITEP, PJJ, Violence, Décrochage scolaire, Inceste

En abordant les nouvelles formes de destructivité chez les adolescents dits « incasables », les auteurs soutiennent un abord pluridisciplinaire des soins. Selon eux, il est crucial de tenir compte non seulement de leurs symptômes, mais aussi de leurs parcours, de leurs carences et de leurs entraves, sans oublier leurs désirs et leurs fantasmes. Ainsi pourront-ils conserver une trace des capacités de contenance et d’élaboration des adultes qu’ils auront rencontrés dans leur parcours de soin.

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Identité et transmission : XVème colloque du CAPA, 3-4 octobre 2015, Bordeaux

Article de François Richard, Jean Picard, Jean Michel Rey, Alain Braconnieret al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 2, vol. 35, n° 100, avril-juin 2017, pp. 237-456.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Histoire familiale, Parole, Identité, Filiation, Transmission, Psychisme, Rupture, Élève, Silence

« Identité » est devenu l’un des maîtres mots de notre psychologie collective. Chacun est requis de correspondre à une identité à la fois plurielle et distincte de celle des autres. Même la persistance durable de l’identique à soi (génératrice d’« identité ») est susceptible de se modifier comme le montre J.-M. Rey dans sa contribution. Il n'y a pas d’identités, il n'y a que des sentiments d’identité, c’est ce que les études ici réunies montrent. Les phénomènes contemporains-adolescents, cas limites, transgenres sont caractéristiques des paradoxes d’une identité où l’on passe du psychosexuel au social en une circularité qui réclame tour à tour de dissoudre les identités, de les revendiquer et d’en créer de nouvelles. Faut-il rejeter une notion devenue trop polysémique ou l’articuler aux concepts plus éprouvés d’identification, de subjectivation et de relations aux objets du désir ?
Ce numéro de la revue Adolescence participe à ce questionnement en l’articulant à la problématique de la transmission intergénérationnelle, à partir d’un colloque du Collège Aquitain de Psychopathologie de l’Adolescent (2015), dont nous publions les interventions de J. Picard, J.-M. Rey, A. Braconnier, M. Delorme et B. Bensidoun.

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Du terrorisme djihadiste

Article de François Richard, Michèle Bertrand, Julien Guillou

Paru dans la revue Adolescence, tome 35, n° 99, janvier-mars 2017, pp. 119-166.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Islam, Adolescent, Terrorisme, Intégrisme, Psychologie, Influence sociale, Europe

Dans la partie actualité de ce numéro, trois articles sont consacrés au djiadisme :
- Du terrorisme djihadiste : Cet article prolonge l’ouvrage L’actuel malaise dans la culture : le clivage entre courant civilisé et agressivité contre la culture nourrit un désaveu de la destructivité à l’œuvre dans la psychologie collective et même dans la pensée critique - de sorte que le jugement reste en suspens. Le surmoi est affaibli, puis perverti. L’islamisme radical constitue une forme typique d’un surmoi sadique et paranoïaque bien plus qu’il ne résulte de fragilités identitaires narcissiques.
- Le djihadisme à l’adolescence : Comment des adolescents élevés dans la culture européenne peuvent-ils s’engager dans le djihadisme terroriste ? En montrant le retour du théologico-politique et son effet potentiellement totalitaire, l’auteur montre l’articulation possible entre un mal-être dans la culture, dont il s’agit d’établir les traits spécifiques, et un mal-être personnel qui dérive dans la haine, et la destructivité.
- La fascination pour l’islamisme : Ce texte cherche à discerner les conditions d’intelligibilité de l’émergence du fanatisme islamiste en Europe. La fascination exercée par l’islamisme sur le Vieux Continent désigne ici conjointement l’attraction pour le djihad et la cécité intellectuelle devant le phénomène. Ce symptôme du contemporain fait l’objet d’une interprétation axée sur les effets de "vérité historique" convoqués chez les peuples concernés, tout en interrogeant les enjeux posés au travail de culture des hommes

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Débuts de traitements

Article de Catherine Chabert, Vassilis Kapsambelis, Emmanuelle Chervet, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 35, n° 99, janvier-mars 2017, pp. 9-118.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Transfert, Névrose, Identification, Adolescent, Consultation, Psychanalyse, Parole

Les débuts de traitement d’adolescents ou de jeunes adultes confrontent à des éprouvés de transfert d’emblée fortement mobilisés. L’excitation pulsionnelle et l’ambivalence caractérisent la situation analytique et les résistances renforcées par la crainte de trahir les objets d’amour originaires. La cure d’un jeune homme obsessionnel de vingt-trois ans, et sa mise en perspective avec L’Homme aux rats soutiennent cette hypothèse.
Les débuts de soin avec les adolescents doivent tenir compte de leur difficulté à investir une parole adressée au thérapeute, et de l’état de crise permanente qu’ils vivent tant qu’ils ne peuvent s’appuyer sur des représentations corporelles personnelles et qu’une organisation interne conflictuelle n’a pu se réinstaurer. L’histoire clinique en deux temps d’un long suivi en consultations thérapeutiques illustre ce double processus.

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Lacan et adolescence

Article de Olivier Ouvry, Jacques Dayan, Alain Vanier, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 34, n° 96, avril-juin 2016, pp. 233-456.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Puberté, Complexe d'Œdipe, Sexe, Savoir, Sexualité, Relation enfant-parents, Suicide, Lacan (Jacques), Freud (Sigmund)

Un numéro sur le thème de "Lacan et adolescence" expose donc aux lecteurs au langage idiosyncrasique de J. Lacan qui, paradoxalement, fait oeuvre de communication, au moins auprès de ceux qui peuvent l'entendre. C'est bien à ceux-là que la revue a demandé d'écrire. Le vocabulaire, les mathèmes et autre figures topologiques, outre les assertions sous le mode d'apories, pourront rebuter.

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Psychose et états limites

Article de François Richard, Piera Aulagnier, Philippe Givre, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 33, vol. 4, n° 94, décembre 2015-février 2016, pp. 713-924.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychose, État limite, Adolescent, Autisme, Identité, Enfant, Suicide

Les pathologies adolescentes ont souvent été comparées aux états limites dont elles seraient annonciatrices, mais il faut aussi s’interroger sur les possibles évolutions vers la psychose. Nous reproblématisons dans ce numéro ce questionnement en nous demandant quels sont les précurseurs, lors de l’enfance, à partir du paradigme de la psychose infantile, des états limites à l’adolescence. Une série de contributions cliniques approfondies d’auteurs tant français qu’étrangers témoigne de la nécessité de faire progresser les concepts et les modalités de prise en charge clinique, dans un esprit d’ouverture aux différents courants de la psychanalyse. Nous avons voulu, à partir de la clinique avec les adolescents d’aujourd’hui, vérifier la pertinence de la méthode freudienne classique, du breakdown selon M. et M. E. Laufer, du pubertaire selon Ph. Gutton, de la subjectivation selon R. Cahn, et de certaines approches familiales, narrativistes ou intersubjectives, afin de mettre en débat ces différents points de vue. Sans oublier la nécessaire réflexion sur le contexte d’une socialité, des liens familiaux et intergénérationnels en crise.

On trouvera en introduction un article devenu introuvable de P. Aulagnier qui précise bien sa conception de la potentialité psychotique dans son rapport à un arrêt de la subjectivation temporelle, suivi d’un commentaire très travaillé de Ph. Givre.

Une fois n’est pas coutume, figurent dans ce numéro des contributions théorico-cliniques qui étudient en détail les dysharmonies d’évolution et les fonctionnements limites chez l’enfant pour fixer leur écart avec les autismes et la psychose puis leur devenir lors de la puberté : les articles de B. Golse, C. Squires et F. Richard issus d’une journée scientifique à de l’Université Paris Diderot-Paris 7.

Nous publions aussi un dossier issu d’un colloque ayant eu lieu en 2014, la 27 ème conférence annuelle de la FEP à Turin. On y lira deux belles contributions de nos collègues italiens : A. M. Nicolò et L. Accetti, à partir d’une histoire de cas, font progresser la pensée des relations entre interprétation, narrativité, et autobiographie, tandis que V. Bonaminio, discuté par F. Richard, propose une perspective originale qui compare la prise en charge d’un même patient enfant puis adolescent par une équipe multifocale. Les textes de J.-P. Matot sur l’hallucination négative, de J. Jung sur la représentation de la mort, de F. Richard sur la tendance suicidaire et de G. Monniello sur le maniement du transfert dans les régressions majeures, se situent dans le prolongement de cette réflexion sur la négativité à l’œuvre dans la psychose et les états limites.

Les deux études, respectivement de I. Pirone et de F. Houssier avec X. Vlachopoulou, apportent en conclusion des éclairages complémentaires.

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