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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Un mandat de surveillance étendu. Une analyse des effets de la pauvreté sur la surexposition au signalement à la maternité et à l’école

Article de Aubrie Jouanno

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 49-72.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Signalement d'enfant, Pauvreté, École, Assistant de service social, Classe sociale, Information préoccupante, Hôpital, Grossesse, Adolescent, Déscolarisation, Parentalité

Depuis les années 1980, la politique de protection de l’enfance s’est orientée vers le repérage des situations de maltraitance par des campagnes de sensibilisation et le développement de nouveaux canaux d’interpellation des pouvoirs publics. À partir d’une enquête quantitative et qualitative reposant sur l’ensemble des informations préoccupantes (IP) et signalements transmis aux services de protection de l’enfance parisiens entre 2017 et 2020 (n = 19 599) et la lecture de dossiers de la Cellule de recueil des informations préoccupantes de Paris (n = 66), cet article montre que l’élargissement du repérage des enfants en danger a participé à renforcer la vigilance autour des familles les plus pauvres. Alors que les travaux de Delphine Serre ont mis en évidence l’encadrement spécifique de la parentalité auquel les familles assistées sont soumises (Serre, 2009), cet article montre que la massification de l’encadrement sanitaire des grossesses d’une part et de la scolarisation d’autre part ont participé, quant à eux, à imposer des attentes sociales fortes autour de l’enfant auxquelles certaines familles pauvres peinent à répondre.

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Renforcement des liens familiaux dans le cadre de vacances accompagnées : pour un développement des capabilités des mineurs placés et de leurs parents au-delà des situations de pauvreté

Article de Sylvia Garcia Delahaye, Caroline Dubath

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2023, pp. 131-156.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Classe sociale, Enfant placé, Vacances, Pauvreté, Placement, Relation familiale, Socialisation, Travailleur social, Intergénérationnel, Mère, Conditions de vie, Approche systémique, Maintien du lien, Suisse

Cet article s’intéresse aux liens fragilisés entre enfants placés issus de milieux pauvres et leurs parents à partir de leur rencontre dans le cadre d’un dispositif de vacances accompagnées. Il se base sur les résultats d’une recherche en cours qui porte sur la participation des enfants et des jeunes (E&J) à la définition des dimensions pertinentes de la pauvreté infantile en s’appuyant sur une méthodologie de recherche participative en travail social qui s’inspire de l’approche des capabilités d’Amartya Sen (1999 et 2009). À travers cette méthodologie qui se nomme « Ma Voix en images » et qui valorise la parole des E&J et de leurs parents dans la construction de connaissances sur la thématique étudiée, cette contribution propose de repenser le nexus entre pauvreté et placement des mineurs. Le but est non seulement de comprendre les privations auxquelles sont exposés les mineurs, mais aussi d’identifier des « solutions » (facteurs de conversion) aux difficultés vécues et les libertés devant être renforcées (capabilités) à travers la mise en dialogue des résultats de recherche avec les différents acteurs impliqués dans les domaines de la lutte contre la pauvreté et de la protection de l’enfance.

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Comprendre la mécanique des inégalités sociales de santé dans les trajectoires vers un diagnostic de cancer du foie : l’entrée par le non-recours

Article de Grégory Beltran, Héléna Revil, Charlotte Costentin

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 159-178.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Cancer, Diagnostic, Non-recours, Inégalité, Classe sociale, Alcool, Conduite à risque, Relation soignant-soigné

Cet article présente les premiers résultats d’une étude qualitative en sciences sociales qui analyse les trajectoires de patients atteints de carcinome hépatocellulaire – le plus fréquent des cancers primitifs du foie – au prisme du (non-) recours aux soins. Trois types de non-recours apparaissent dans ces trajectoires : la non-demande, la non-proposition et la non-réception. L’analyse de ces non-recours et de leurs mises en place permet d’aborder la question des inégalités sociales de santé, en prenant en compte la position sociale mais aussi l’origine sociale des personnes. Ces deux dimensions influencent à la fois l’adoption de comportements à risque et le rapport aux soins et au monde médical, et sont agissantes dans le (non-) recours aux soins, notamment dans les interactions avec les soignants. L’article souligne également l’intérêt d’approcher les trajectoires vers un diagnostic de cancer sur un temps long et l’importance des recherches qualitatives pour éclairer les données épidémiologiques mais aussi orienter les enquêtes quantitatives.

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La fabrique des "troubles spécifiques des apprentissages" en quartier populaire urbain. Usages sociaux des diagnostics et analyse de leurs effets sur les trajectoires d’enfants

Article de Jean Marc Goudet

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 89-106.

Mots clés : Santé-Santé publique, Apprentissage, Quartier, Milieu urbain, Scolarité, Enfant, Santé, Inégalité, Diagnostic, Classe sociale, École

Les troubles des apprentissages sont considérés comme des déterminants à la scolarité des enfants, elle-même perçue comme un facteur important de leur santé. Pour autant, ces troubles se constituent dans les sociétés industrialisées selon une imbrication de mécanismes biologiques, sociaux et scolaires qui restent encore mal décrits dans la littérature et qui peuvent donner lieu à une variété de prise en charge médicale et scolaire. À partir de données de terrain issues d’une ethnographie réalisée dans un quartier populaire d’une métropole, nous analysons les trajectoires médicale et scolaire contrastées de deux enfants. Cela permet de montrer l’importance que revêt l’étude des rapports des familles aux institutions scolaires, médicales et paramédicales dans l’analyse de la construction sociale des inégalités sociales de santé. Les dispositions sociales des familles et l’offre locale médicale et scolaire s’articulent sous la forme de « configurations locales de soin ». Celles-ci s’avèrent centrales pour saisir les différences d’états de santé en contexte scolaire, à une période donnée de la trajectoire médico-scolaire de l’enfant.

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L’influence du parcours scolaire et de la famille sur l’expérience des étudiants handicapés dans l’enseignement supérieur

Article de Anaelle Milon

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 107-124.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Étudiant, Enseignement supérieur, Handicap, Cognition, Socialisation, Classe sociale, Université, Scolarité, Espace transitionnel, Sociologie, Soutien psychologique, Parents

Cet article s’intéresse aux vécus et aux parcours dans l’enseignement supérieur d’étudiants reconnus handicapés par l’institution universitaire. À partir de données qualitatives issues d’une enquête longitudinale, menée dans le cadre d’une recherche doctorale compréhensive, il questionne l’influence de la scolarité antérieure et de la famille sur l’expérience et l’apprentissage universitaires de l’étudiant. Apprendre à l’université renvoie à des processus de cognition et de socialisation qui sont influencés par des variables contextuelles, liées aux environnements d’apprentissage, mais aussi par les caractéristiques personnelles de l’étudiant. Le passé scolaire de l’étudiant, son origine sociale et l’engagement de ses parents dans sa scolarité sont susceptibles d’avoir une influence sur le vécu de l’expérience universitaire et de produire des différenciations dans les parcours étudiants. L’université apparaît comme un espace transitionnel, un passage vers le devenir adulte, un lieu d’apprentissage mais également un lieu d’expérimentation et d’émancipation.

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« Ces patients qui ne font pas ce qu’il faut ». Étude des impacts de la moralité sanitaire dans la prise en charge des corps malades en cancérologie

Article de Aurore Loretti

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 33-49.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé publique, Corps, Cancer, Morale, Comportement, Norme, Prise en charge, Prévention sanitaire, Responsabilité, Classe sociale, Éducation à la santé, Stigmatisation, Individualisation, Conditions de vie, Représentation sociale, Conduite à risque, Relation soignant-soigné

La santé publique s’intéresse de manière croissante aux comportements individuels. De plus en plus d’interventions visent à favoriser des « conduites vertueuses » et à transformer les comportements. Si ces politiques sont considérées comme éthiquement justifiées parce qu’elles agissent pour le « mieux-être » de la population, elles font aussi l’objet de critiques liées à leur normativité et certains chercheurs ont pu décrire la santé publique comme une entreprise de moralisation des comportements de santé. À partir d’une enquête par observations et entretiens portant sur la prise en charge de patients atteints de cancers, cet article propose de traiter des conséquences pratiques de la moralité sanitaire en cancérologie. Plus précisément, nous nous intéresserons à la réception des normes de « bonne gestion » de son corps par les patients et les soignants, puis nous nous pencherons sur leur traduction dans la prise en charge des corps malades.

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Pathologie de la laideur. Discours esthétiques des élites stéphanoises pendant l’industrialisation du XIXe siècle

Article de Mikaël Duarte

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 13-31.

Mots clés : Santé-Santé publique, Image du corps, Esthétique, Classe sociale, Ouvrier, Stigmatisation, Dessin, Médecine, Art, Conditions de travail, Anatomie, Morbidité, Photographie, Handicap, Délinquance, Prostitution, Hygiène, Santé publique, Pauvreté

Pendant l’industrialisation de Saint-Étienne à partir des années 1840, s’élabore progressivement une perception esthétique des catégories populaires au sein des institutions médicales locales et de l’école des beaux-arts. Ces représentations stigmatisent la laideur de ces corps en s’appuyant sur la tératologie et la théorie de la dégénérescence. Elles servent à louer les bienfaits de la mécanisation et à disqualifier les « classes dangereuses », par l’association de la moralité et de l’hérédité à l’esthétique.

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Devenir parent en sortant de l’Aide sociale à l’enfance. L’enchaînement des étapes du passage à l’âge adulte

Article de Claire Ganne, Pascale Dietrich Ragon, Isabelle Frechon

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 147-168.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, ASE, Intégration, Insertion professionnelle, Famille, Parentalité précoce, Précarité, Accompagnement social, Classe sociale

À partir de l’enquête ELAP (Étude longitudinale sur l’accès à l’autonomie après le placement) et d’entretiens qualitatifs menés avec des jeunes adultes, cet article analyse les trajectoires menant à la parentalité chez les jeunes sortants de l’Aide sociale à l’enfance. Comment cette transition s’inscrit-elle dans l’enchaînement des étapes du passage à l’âge adulte ? L’analyse du discours des jeunes montre que l’insertion sur le marché du travail et la construction d’une famille peuvent être considérées comme deux normes d’intégration différemment accessibles et hiérarchisées. Certain·e·s considèrent que l’intégration professionnelle doit être première alors que d’autres construisent une famille rapidement, cette dernière étant parfois perçue comme un point de départ dans la vie adulte. Ces différentes trajectoires sont à relier aux histoires personnelles mais aussi aux propriétés sociales et démographiques des enquêté·e·s. Ainsi, les filles sont plus nombreuses à connaître des transitions précoces à la parentalité. Cela a des effets déterminants sur les parcours : les jeunes suivant des formations pour s’insérer rapidement professionnellement sont davantage épaulé·e·s par les institutions, alors que celles et ceux qui deviennent parents perdent plus vite cet appui. L’entrée précoce en parentalité peut alors constituer un facteur de précarité quand l’insertion professionnelle n’est pas réalisée et qu’aucune solution de logement autonome n’a été trouvée.

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En quête de pertinence et d’égalité ? Quand les prescriptions des dépistages des cancers gynécologiques s’emmêlent

Article de Géraldine Bloy, Laurent Rigal

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 11-33.

Mots clés : Santé-Santé publique, Courants de pensée en sciences humaines, Inégalité, Dépistage, Cancer, Épidémiologie, Sociologie, Classe sociale, Hiérarchie, Médecin

Cet article croise épidémiologie et sociologie pour réfléchir aux inégalités sociales présentes dans le dépistage des cancers gynécologiques (cancers du col de l’utérus et du sein). Il cherche à en préciser les logiques de prescription « ordinaires », en les référant à un système de prescripteurs, pour éclairer la fabrique des inégalités sociales en matière de dépistages gynécologiques. De la prescription, l’analyse remonte aux principaux acteurs professionnels, gynécologues et médecins généralistes, et examine comment leurs logiques d’action cohabitent, plus qu’elles ne s’articulent de façon synergique, pour produire des problèmes de pertinence et des gradients sociaux dans la réalisation des frottis et mammographies de dépistage. Le (dys)fonctionnement de l’organisation de l’offre de soins pour ces dépistages est le produit d’une histoire spécifique, saisie à un moment de tension particulier. L’analyse repose sur deux enquêtes originales autour des pratiques préventives des généralistes, dont nous mobilisons le volet dépistage des cancers gynécologiques, et est adossée à la littérature.

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Choisir la césarienne : une pratique où convergent habitus de classe et intérêts médicaux

Article de Maud Gelly, Paula Cristofalo, Clélia Gasquet Blanchard

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 71-90.

Mots clés : Santé-Santé publique, Courants de pensée en sciences humaines, Classe sociale, Décision, Accouchement, Césarienne, Secteur privé, Genre, Recherche en sciences sociales

Dans un contexte d’interrogation de la pertinence des pratiques autour de l’accouchement, nous analysons le choix de la césarienne comme produit des rapports de classe et de l’offre médicale. Par une enquête qualitative dans une maternité privée de type 1 accueillant une clientèle très aisée, et pratiquant la césarienne à des taux élevés, nous explorerons les logiques professionnelles et les logiques de classe qui contribuent à rendre compte de l’offre et de la demande de césarienne. L’article analyse les conditions sociales de possibilité d’une préférence pour la césarienne, du côté des femmes comme du côté des obstétricien·ne·s, et rend compte des modalités du choix de la césarienne par les femmes et de ses modalités de légitimation, par les obstétricien.ne.s, lorsqu’elle est pratiquée en dehors des critères définis par les recommandations médicales nationales.

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