PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Anne Catherine Quintin, Claudine Legueil Bourdiol, Catherine Bouchereau, et al.et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 410, mai-juin 2024, pp. 16-51.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accompagnement de la personne et identité, Langage, Souffrance, Violence, Expression graphique, Langue des signes, Surdité, Bilinguisme, Migration, Racisme, Épistémologie
Ce dossier reprend quelques-unes de ces « aventures cliniques » où l’on perçoit le pouvoir des mots dans leur faculté de reprise des processus de pensée et d’élaboration, cela dans des contextes variés et parfois même particuliers, comme auprès d’enfants atteints de surdité ou de patients ayant commis un acte criminel.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 404, mai/juin 2023, pp. 6-13.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Prise en charge, Santé mentale, Psychiatrie infantile, CMP
Le délai de prise en charge est l’une des problématiques majeures dans le secteur de la santé mentale infanto-juvénile. C’est un fait observé depuis longtemps, et il est aujourd’hui plus que jamais d’actualité. La littérature confirme, par ailleurs, que l’absence de disponibilité peut conduire à l’aggravation des symptômes des patients et augmenter la souffrance de l’entourage face à la situation, mais aussi se traduire par un mal-être individuel et collectif au sein de l’équipe. Jesus I. Álvarez nous présente ici les résultats d’une étude qu’il a menée au sein d’un CMP.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 398, juin 2022, pp. 56-60.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Santé mentale-Souffrance psychique, Suicide, Psychiatrie, Deuil, Équipe soignante
Être confronté au suicide en tant que soignant peut être particulièrement difficile en raison de la remise en question que l’événement engendre sur l’identité professionnelle. L’auteure relève qu’il n’existe que très peu d’articles spécialisés portant sur le suicide en milieu psychiatrique, en avançant l’hypothèse que ce type d’événement tragique provoque une grande déstabilisation chez les proches et les professionnels concernés. Comme un ultime hommage aux soignants, ce propos vise à expliciter et légitimer la complexité du processus de deuil auquel ils peuvent être confrontés.
Si la plupart des personnes ayant subi des violences sexuelles dans leur enfance n’ont pas tous pour destin de devenir agresseurs sexuels à l’âge adulte, l’inverse n’est pas toujours vrai. Mais comment prendre en compte ce traumatisme dans la psychothérapie, alors que ces patients ont souvent mis en place tout un panel de mécanismes de défense ? Comment les aider à se reconnaître eux-mêmes comme victimes des violences subies dans le passé et prendre ainsi conscience de leur responsabilité dans celles qu’ils ont infligées ? Engager un travail sur la honte et la culpabilité semble être ici un levier thérapeutique intéressant.
Les conduites suicidaires sont « inexplicables » au sens réducteur de causalité simple et univoque. Chaque histoire demeure singulière. Les réactions au suicide sont aussi multiples.
La question traumatique est sans doute l’une des notions les plus complexes et énigmatiques de la psychanalyse. Le champ d’investigation du trauma a connu depuis ces dernières décennies des avancées théoriques et techniques considérables. Après les travaux de Freud jusqu’aux propositions contemporaines de Louis Crocq et le syndrome d’État de stress post-traumatique (ESPT), cet article de Nicolas Sajus apporte un éclairage sur l’avancée actuelle du dialogue entre neurosciences et psychanalyse à travers le concept de plasticité neuronale.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 382, novembre 2020, pp. 56-60.
Mots clés : Justice-Délinquance, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Criminalité, Passage à l'acte, Crime sexuel, Pulsion, Transgression
Si le viol est cet acte transgressif où l’autre n’existe plus en tant que sujet, pour ne devenir qu’objet de jouissance, quels sont les mécanismes intrapsychiques qui fondent une telle transgression, une telle démonstration de violence chez son auteur ? L’analyse menée ici, à partir d’entretiens cliniques auprès d’une centaine de détenus, nous propose de mettre en lumière les dynamiques sous-jacentes, le débordement pulsionnel, à l’origine de ces passages à l’acte. Illustrations de l’auteure selon différentes typologies d’organisation psychique.
L’association de soutien à la fonction parentale « Vivre en Famille » accompagne notamment des personnes issues de l’immigration. Devant le constat d’un manque de savoir-faire spécifique pour suivre ces familles souvent marquées par l’exil, la précarité et l’isolement, l’auteure ainsi que l’équipe d’accompagnement ont suivi une formation. Ils ont également mis en place un projet collectif sur la transmission, entre les acteurs sociaux et les familles accompagnées, cela avec un seul but : redonner confiance aux parents suivis, d’où qu’ils viennent, et où qu’ils soient.
Par « micro-clinique », il faut comprendre une clinique du « détail », nous explique l’auteure, une pratique que la psychologue stagiaire a initiée au sein d’un IME auprès d’un sujet atteint de TED. Ce procédé vise à ce que la verbalisation des émotions ressenties à travers le contre-transfert du psychologue clinicien amène le sujet à mettre des mots sur ce qu’il vit. Une expérience qui démontre que ce type de clinique peut être un complément dans l’accompagnement de ces patients.