Article de Rebecca Bendjama
Paru dans la revue Forum, n° 157, mai 2019, pp. 33-45.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Débat, Violence, Presse, Femme, Violence conjugale, Féminisme, Parole, Expertise
Ma contribution porte sur la place de la parole des femmes victimes de violences dans un corpus d'articles féministes proposant de mettre en question des éléments de représentations tenus pour évidents sur le thème de la violence. A partir de ma recherche de doctorat en cours sur les discours de déconstruction dans la presse féministe, je m'intéresse aux manières dont la parole des femmes victimes de violences est relayée dans ce contexte. Mon analyse logico-discursive montre que si ces femmes sont au cœur des articles, ces derniers ne rapportent que modérément leur parole de manière explicite.
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Article de Claire Garassino Ruiz
Paru dans la revue Santé mentale, hors-série n° hors-série, août 2018, pp. 14-17.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Traumatisme, Parole, Terrorisme, Approche clinique
Face à un événement traumatique grave, comment dire l'indicible ? Le clinicien est une sorte de passeur que la personne victime vient interroger sur son identité d'être humain et sa capacité à survivre aux mots broyés par le trauma
Article de Alice Imbert Boutonnier
Paru dans la revue Empan, n° 106, juin 2017, pp. 85-90.
Mots clés : Travail social : Métiers, Éducateur spécialisé, Parole, Altérité, Conflit, Savoir, Émotion, Rencontre
Le choix du métier d’éducateur spécialisé et la manière de l’exercer ont toujours à voir avec les rencontres fortuites qui jalonnent le processus de professionnalisation. En témoigner permet de tracer ce chemin aléatoire fait de rejet, d’identification, de transmission et de métabolisation de savoirs. Certaines rencontres résonnent en nous de telle sorte qu’elles interrogent nos repères et nous invitent à les articuler à nouveau. L’altérité nous met paradoxalement en lien avec nous-même, de façon intime.
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Article de Francis Batifoulier
Paru dans la revue Forum, n° 147, février 2016, pp. 18-26.
Mots clés : Direction, Institution, Désinstitutionnalisation, Travail d'équipe, Parole, Décision, Projet, Organisation du travail
Penser les pratiques de direction, c'est reconnaître que les établissements et services sont à la fois des organisations qui sont régies par des règles, des entreprises de service dont la mission est de réaliser des prestations de qualité au bénéfice de personnes en difficulté, mais aussi des institutions. Cette dernière qualification peut intriguer au moment où l'Europe produit des textes invitant à la désinstitutionnalisation. Quel sens donner à l'affirmation "un établissement ou service est une institution" au moment où c'est le déclin de l'institution pour reprendre les termes de François Dubet qui semble se confirmer.
A l'heure où semble s'imposer le projet de désinstitutionnalisation, il nous semble donc essentiel de rappeler la dimension institutionnelle des établissements et services parce qu'il va bien falloir trouver des modalités de contenance, de cadre, de limitation des intérêts individuels pour que demain un vivre ensemble demeure possible et qu'à l'heure du coaching, le travail d'équipe garde un sens.
Notre réflexion s'emploiera donc à ouvrir des pistes pour refaire de l'institution comme espace de la rencontre inter-humaine qu'exige la clinique, une institution suffisamment bonne, que Xavier Renders décrit comme "celle où l'on parle, où l'on décide et où l'on reconnaît ces maladies".
C'est dans ce cadre qu'à notre sens peut se développer une pratique de direction à la hauteur des enjeux contemporains, garantissant la permanence d'une tension entre rationalité instrumentale et visée clinique.
Article de Philippe Gaberan, Lin Grimaud, Rémy Puyuelo
Paru dans la revue Empan, n° 100, décembre 2015, pp. 11-167.
Mots clés : Travail social, DDASS, Mémoire, Réforme, Décentralisation, Solidarité, Transmission, Valeur sociale, Laïcité, Mythe, Génération, Don, Soin, Psychiatrie infantile, HISTOIRE, Témoignage, Pédagogie, Filiation, Parentalité, Psychanalyse, Culture, Traumatisme, Mort, Intergénérationnel, Parole, Formation professionnelle, Travailleur social, Altérité, Livre, Savoir, Héritage, Théâtre, Insertion sociale, Écriture, Migration, Scolarisation, Enseignement, Psychose
L’acte de transmettre ne se résume pas au seul processus de transmission. Il y a un au-delà à l’explicite des savoirs transmis, qui vient faire sens pour la personne qui les reçoit dès lors qu’elle est en capacité de se les approprier afin d’orienter sa trajectoire de vie. Transmettre ce n’est pas seulement instruire (donner des connaissances, former l’esprit et informer)… Transmettre c’est aussi éduquer (aider à développer des aptitudes, à s’inscrire dans une culture, à acquérir des usages). Dès lors, et parce que l’acte de transmettre participe de façon essentielle à la dynamique de construction du sujet, les sociétés contemporaines sont violemment confrontées aux « trous » générés par un travail de sape long et continu de la posture de l’adulte éducateur et de sa responsabilité. Les éruptions de violence, souvent commises par des individus fragilisés et abandonnés aux seuls discours des extrémismes, sont sans doute le symptôme d’un manque de figure d’autorité susceptible de produire l’étayage nécessaire au grandir ou se grandir. Reste alors à formuler les éléments de réponse pratiques à cette question : qu’est-ce que, au travers de l’acte de transmettre, l’adulte référent donne à saisir de lui-même qui permet à l’autre de se construire ? Et ce indépendamment du fait d’être d’accord ou non avec le contenu de la transmission…
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Article de Odile Carissan
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 70-75.
Mots clés : Écoute, Soin, Accueil de jour, Parole, Accueil
Qu’entend-on par « prendre soin » ? Comment élargir cette notion, lui faire prendre sens dans une pratique au sein d’un accueil de jour a priori non dévolu au soin ?
Nous verrons comment cette notion s’inscrit dans l’accueil quotidien de personnes aux prises avec une dure réalité sociale et psychique, laissant souvent peu de place à l’attention de soi. Il s’agira alors de donner une place à cette parole face à un trop fréquent « mais qui voudra m’entendre ? » et de mesurer les effets thérapeutiques de cette simple attention portée à l’autre, de ce simple accueil qui signifie déjà tant.
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