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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 49

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"Soit ils me croient moi, soient ils le croient lui". Dire l'inceste entre mineurs, en famille et en institutions

Article de Corentin Legras

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 150, 2024-1, pp. 13-30.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Inceste, Mineur, Histoire familiale, Prise en charge, Institution, Viol, Abus sexuel, ASE, AEMO, Victime, Consentement, Parole

Oubliés des débats bien qu’omniprésents pour les professionnels du travail social, du soin et de la justice, les incestes commis par des mineurs génèrent des bouleversements spécifiques dans les familles françaises. Cet article est issu d’un travail en cours de thèse en anthropologie portant sur les familles faisant face à l’inceste entre mineurs et sur les reconfigurations familiales qui adviennent une fois le secret levé. Il présente deux familles dans lesquelles un enfant révèle avoir été victime d’inceste par son frère, à la suite de quoi elles font l’objet de prises en charge institutionnelles. Jusqu’alors indicible, l’inceste est raconté, répété, interprété par les membres de la famille et les professionnels. Au fil du temps et de la multiplication des contextes d’énonciation, les premiers récits discordants des auteurs et des victimes désignés de l’inceste présentent des variations : ils évoluent pendant que s’entremêlent des enjeux interpersonnels, familiaux et institutionnels. L’analyse porte sur un questionnement issu d’un terrain ethnographique au sein d’un service de protection de l’enfance spécialisé : comment restituer les expériences des mineurs auteurs d’inceste et de leur famille, lorsque la vérité apparaît comme une donnée variable, incertaine, affective, individuelle ou collective, qui suscite adhésion ou contestation, mais avec laquelle il est indispensable de composer ?

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La parole et la participation des enfants vivant dans un contexte de violence conjugale

Article de Simon Lapierre, Jacqueline Thibault

Paru dans la revue Empan, n° 128, décembre 2022, pp. 62-68.

Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Enfant, Adolescent, Participation, Sécurité, Intervention sociale, Parole, Décision

Malgré une reconnaissance croissante de la réalité des enfants qui vivent dans un contexte de violence conjugale, une attention limitée a été portée à leur parole et à leur participation dans les interventions et dans les procédures visant à assurer leur sécurité et leur bien-être. Les auteurs insistent sur l’importance de reconnaître les enfants comme des acteurs sociaux compétents qui dévoilent les situations de violence conjugale. Ils abordent les enjeux en lien avec la participation des enfants dans les interventions et dans les processus décisionnels.

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Du retour de traces traumatiques prénatales en thérapie familiale psychanalytique

Article de Cristelle Lebon

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 1, janvier-juin 2022, pp. 53-67.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Traumatisme, Périnatalité, Thérapie familiale, Psychanalyse, Parole, Enfant, Mémoire

Cet article s’intéresse au destin des traces d’expériences traumatiques prénatales.
En appui sur une situation clinique, il interroge leur potentiel retour en séance de thérapie familiale psychanalytique, sous une forme complexe de symbolisation primaire nommée par l’auteure « souvenir hybride ».
Cette émergence est portée par la parole d’un enfant, dont la vie in utero a été marquée par un traumatisme familial ; toutefois, la composante intra, inter et transpsychique de ce souvenir hybride est discutée, à la lumière du dispositif groupal de la thérapie familiale.
L’analyse montre, par ailleurs, la complexité du statut métapsychologique du souvenir hybride, entre registres archaïque, primaire et secondaire, et conclut sur sa fonction de première tentative groupale de symbolisation, et mise en récit, d’une expérience traumatique fœtale.

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Le robot comme « support de parole » pour l’enfant autiste. Sur l’intérêt de l’outil robotique dans la relation intersubjective enfant TSA/thérapeute

Article de O. Duris

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 70, n° 1, janvier 2022, pp. 20-26.

Mots clés : Autisme, Enfant, Robot, Technologie, Outil, Parole, Langage, Voix

Travaillant depuis plusieurs années dans un hôpital de jour, accueillant des jeunes TSA âgés de 4 à 14 ans, nous avons mis en place, depuis 2016, des ateliers thérapeutiques à médiation robotique. Nous avons pu montrer, à plusieurs reprises, en quoi le robot était un outil innovant et intéressant dans la clinique des TSA, notamment du fait de son apparence simplifiée, de sa répétitivité et de sa prévisibilité. Dans le cadre de cet article, nous nous attarderons plus particulièrement sur l’aspect simplifié de la voix du robot, autre élément essentiel à prendre en compte dans ce type de médiation thérapeutique. En nous basant sur le cas d’un enfant autiste que nous avons suivi en atelier à médiation « robotique », nous tenterons de montrer en quoi le robot peut se faire « support » ou « relai » du sujet qui le contrôle ou, en tout cas, contenir une part de la propre subjectivité de celui-ci.

Le robot comme « support de parole » pour l’enfant autiste. Sur l’intérêt de l’outil robotique dans la relation intersubjective enfant TSA/thérapeute

Article de O. Duris

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 70, n° 1, janvier 2022, pp. 20-26.

Mots clés : Autisme, Enfant, Robot, Technologie, Outil, Parole, Langage, Voix

Travaillant depuis plusieurs années dans un hôpital de jour, accueillant des jeunes TSA âgés de 4 à 14 ans, nous avons mis en place, depuis 2016, des ateliers thérapeutiques à médiation robotique. Nous avons pu montrer, à plusieurs reprises, en quoi le robot était un outil innovant et intéressant dans la clinique des TSA, notamment du fait de son apparence simplifiée, de sa répétitivité et de sa prévisibilité. Dans le cadre de cet article, nous nous attarderons plus particulièrement sur l’aspect simplifié de la voix du robot, autre élément essentiel à prendre en compte dans ce type de médiation thérapeutique. En nous basant sur le cas d’un enfant autiste que nous avons suivi en atelier à médiation « robotique », nous tenterons de montrer en quoi le robot peut se faire « support » ou « relai » du sujet qui le contrôle ou, en tout cas, contenir une part de la propre subjectivité de celui-ci.

L’aide alimentaire : entre bénévolat et injonctions managériales

Article de Didier Gelot, John Ward

Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 81-97.

Mots clés : Lien social-Précarité, Aide alimentaire, Bénévolat, Bénéficiaire, Éthique, Management, Participation, Insertion sociale, Implication personnelle, Témoignage, Parole, Secours populaire, Restos du Coeur

À partir de plusieurs entretiens réalisés auprès de bénéficiaires et de responsables locaux et départementaux de deux grandes structures de l’aide alimentaire, cet article (qui ne prétend ni à l’exhaustivité ni à la représentativité) cherche à décrire le sens que donnent ces personnes à leur engagement, et les tensions qu’elles rencontrent à un moment où la pression sociale se fait de plus en plus vive. Il pointe comment la parole des bénéficiaires reste peu audible, voire peu valorisée par les personnes en situation de grande précarité elles-mêmes.

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L’enfant exposé aux violences conjugales : une maltraitance destructrice et insidieuse

Article de Claire Metz, Daria Silhan

Paru dans la revue Dialogue, n° 232, juin 2021, pp. 115-134.

Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Enfant, Psychologie du développement, Maltraitance, Victime, Fille, Garçon, Recherche clinique, Parole

L’enfant exposé aux violences conjugales est encore trop peu considéré comme victime directe de ces violences, malgré les études réalisées en France et en Amérique du Nord. Les auteures ont mené une recherche qualitative clinique auprès de huit enfants témoins de violences conjugales durant leur petite enfance, accueillis avec leur mère dans deux structures dédiées, afin d’étudier leur fonctionnement psychique en leur proposant le test projectif du Patte-Noire. L’intérêt de cette étude réside dans le fait de recueillir la parole de l’enfant, alors que les recherches internationales sont souvent basées sur des questionnaires adressés à la mère. Les résultats révèlent l’intériorisation précoce de modalités relationnelles violentes et pointent l’importance d’un accompagnement sur le versant psychologique de l’enfant et du (des) parent(s).

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Ces adolescents qui médusent : comment accueillir ce qu'ils nous adressent ?

Article de Rachel Colombe, Pascaline Tissot, Laurence Gavarini

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 121-132.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Approche clinique, Banlieue, Collège, Écoute, Groupe de parole, Groupe thérapeutique, Médiation, Observation, Parole, Psychanalyse, Recherche, Transfert

Cet article procède de la discussion d’après-coup entre trois chercheuses mettant en regard leurs recherches sur l’adolescence, orientées par une approche psychanalytique, sur des terrains situés en banlieue nord de Paris. En soulignant les places sociales, générationnelles et symboliques des auteures, il propose une réflexion sur l’écoute et l’accueil des adresses adolescentes en tant qu’inscrites dans la relation transférentielle à un adulte-chercheur. Il revient sur la spécificité des dispositifs pouvant accueillir le sujet adolescent et sa prise de parole singulière, sur les places investies par les adolescents dans ces dispositifs et sur la rencontre intersubjective productrice d’une figurabilité démarquée des discours sociaux alarmistes.

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Le risque d'exclusivité imaginaire des adolescents hyperconnectés aux sites sectaires

Article de Elisabeth Kaluaratchige

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 107-119.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Approche clinique, Communication, Croyance, Danger, Identification, Imaginaire, Internet, Langage, Manipulation mentale, Moi, Parole, Relation enfant-parents, Risque, Secte, Symbolique, Lacan (Jacques), Freud (Sigmund)

Cette étude sur les adolescents captés par les sites sectaires est fondée sur les expériences cliniques psychanalytiques. L’Internet, par la triple connexion : image, son et écrit, contrairement aux autres médias tels que la presse, la radio ou la télévision, fournit aux sites sectaires les outils technologiques pour captiver l’attention de l’adolescent. Le détenteur du site présente un idéal nocif et déroutant pour manipuler l’identification de l’adolescent. Dans l’isolement virtuel répétitif, il pourra facilement déraciner l’adolescent de son ordre symbolique et l’enfermer dans une servitude imaginaire régressive et dangereuse. Dans cette configuration clinique, ce n’est pas l’imaginaire seul qui cause le désastre, c’est aussi le défaut de la fonction de l’adulte comme témoin du langage. La prise en charge d’un adolescent capté par les sites virtuels sectaires passerait alors par la consolidation et la réactualisation de cette fonction afin d’inciter l’adolescent à cogiter, penser, raisonner et désirer, dans le champ virtuel mais visant sa vie symbolique dans la réalité.

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Les mineurs non accompagnés : des adolescents venus d'ailleurs, citoyens de demain

Article de Stéphanie Palazzi, Hocine Idir

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 81-94.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Abandon, Accompagnement, Accueil, Adaptation, Adolescent, Bilan de santé, Confiance, Entretien, Exil, Identité sociale, Intégration, Interprétariat, Maltraitance, Migration, Mineur non accompagné, Parole, Pratique professionnelle, Prise en charge, Psychothérapie, Réfugié, Souffrance psychique, Traumatisme, Dispositif

Les mineurs non accompagnés souhaitent avant tout coller à ce qu’ils perçoivent comme la demande de l’autre, qu’il s’agisse de ceux qui mandatent au pays ou des éducateurs du pays d’accueil. Cela rend difficile tout travail d’élaboration psychique qui imposerait de baisser la garde. Cette contribution expose le dispositif proposé par une consultation hospitalière transculturelle dite de deuxième ligne aux mineurs non accompagnés. La première rencontre est structurée de façon à permettre au jeune qui est reçu de se déprendre des assignations dont les jeunes migrants sont l’objet et de reprendre la parole en son nom. Dans un deuxième temps la psychothérapie permettra au jeune de travailler sur les effets psychiques du parcours migratoire traumatique et sur son histoire dans un mouvement d’aller-retour entre deux temps et deux cultures, avant de s’engager dans la construction d’une identité d’avenir.

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