PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Dialogue, n° 243, mars 2024, pp. 123-136.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Rencontre, Internet, Sociologie, Corps, Phénoménologie, Expérience, Identité, Rêve, Photographie, Réel, Imaginaire, Rupture
L’article propose une interprétation théorique du processus de rupture entre les attentes créées par les conversations sur les applications de rencontres et le moment du premier face-à-face. Cet effet est connu par les utilisateurs de ces applications. Néanmoins, il a été moins analysé dans la littérature. Dans un premier temps, l’auteur analyse le processus de désillusion à l’ère de la rencontre en ligne. Ensuite, à travers la phénoménologie sociale et la sociologie interactionniste, l’article présente une interprétation de ce phénomène d’une part par les dynamiques de la rencontre en ligne qui commence dans la sphère des contemporains pour avancer vers la sphère des consociés, selon la théorie socio-phénoménologique et, d’autre part, par la production d’une identité virtuelle qui nécessite confirmation dans la réalité hors ligne, selon la sociologie interactionniste.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 175-195.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Anxiété, Consentement, Corps, Décision de justice, Désir, Étude de cas, Genre, Établissement pour personne handicapée, Identité, Identité sexuelle, Psychose infantile, Santé mentale, Souffrance psychique, Témoignage, Traitement médical, TRANSSEXUALISME, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord
En décembre 2020 sortait en France le documentaire de Sébastien Lifshitz Petite fille, adulé par les médias. L’auteure soulève ici les questions qu’a suscitées pour elle le visionnage de ce film, dans une perspective critique. Puis, en le comparant à un autre film français très remarqué au moment de sa sortie, Les garçons et Guillaume, à table !, elle explique, depuis la théorie et la clinique psychanalytiques, la complexité du processus de sexuation par lequel un enfant, puis un adolescent, devient « garçon » ou « fille », puis « homme » ou « femme ». Ce qui pose la question de l’accompagnement des enfants et des adolescents, ainsi que des familles, qui sont traversés, et parfois bouleversés, par ces problématiques.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 381, octobre 2020, pp. 50-54.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Corps, Handicap, Identité
Lorsque le corps désormais diminué, meurtri par les séquelles d’une pathologie neurodégénérative ou d’un handicap invalidant, renvoie une image de faiblesse, une réalité de dépendance, comment le sujet peut-il encore le faire sien alors qu’il manque à ce qu’il était autrefois ? Grand Corps Malade, Daniel, André et d’autres encore témoignent du sentiment étrange d’être à la fois soi et un autre, de ce que peut induire ce nouveau « Je ».
Paru dans la revue Dialogue, n° 227, mars 2020, pp. 75-89.
Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Thérapie de couple, Conjoint, Surdité, Corps, Langue, Identité, Groupe d'appartenance, Culture, Transfert, Contre-transfert, Métaphore, Psychologie clinique, Langue des signes, Sens
L’auteure présente une thérapie en couple de personnes sourdes. Les spécificités inhérentes à leur langue dont les modalités sont visuelles, où signifiant et signifié sont si proches, génèrent un sentiment d’appartenance groupale à une culture. Comment s’articule la problématique du couple avec les divers modes de communication à l’œuvre, les identités et identifications au sein de ce néo-groupe ? Les aspects transférentiels et contretransférentiels serviront de fil rouge dans le déroulement de cette thérapie particulière. Le recours à la métaphore constitue pour le thérapeute un point d’appui vers l’interfantasmatisation. Il contribue à créer une enveloppe, une pensée métaphorique, celle-ci permettant de surmonter les représentations inhibantes qui faisaient obstacle au travail d’élaboration.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 50, 2019, pp. 49-58.
Mots clés : Lien social-Précarité, Femme, SDF, Corps, Violence, Travail social, Relation travailleur social-usager, Identité, Soins esthétiques
Parmi les personnes les plus violentées dans la société française contemporaine, on peut citer les femmes sans-abri. Ces conditions d’existences génèrent une exposition permanente aux risques et à la violence sous toutes ses formes : climatique, physique, symbolique, sexuelle. Dès lors, on peut élaborer, dans ces contextes, une violence holistique. Rapidement et inexorablement, la personne est atteinte et violentée dans son intégrité globale donnant lieu à des interventions professionnelles. Si la prise en charge médicale reste possible et rapide, notamment en cas d’urgence vitale, la prise en charge sociale apparaît difficile, voire impossible, particulièrement tant que ces femmes résideront dans l’espace public. Comment imaginer des interventions sociales plus adaptées évitant le découragement professionnel ? Imaginer, dès la première rencontre, un parcours d’espaces différenciés et des pratiques complémentaires permet d’envisager une prise en charge globale de ces corps de femmes violentées. Ainsi, on peut conceptualiser un parcours de « soins sociaux » pour aller vers… la reconstruction identitaire.
Article de Miguel Angel Sevilla, Marine Pouthier, Jacky Roptin, et al.et al.
Paru dans la revue Revue de l'enfance et de l'adolescence, n° 96, décembre 2017, pp. 9-392.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Exil, Adolescent, Mineur isolé étranger, Enfance en danger, Culture, Identité, CMPP, Psychothérapie, Corps, Relation éducative, Intégration, ASE
La partie sociologique du programme de première ES est l’occasion d’aborder avec les élèves des exemples empiriques, qui les amènent à réfléchir sur des faits ou comportements sociaux en apparence « anodins », en réalité fondamentalement heuristiques. Le point de programme 3.2 concerne les formes variées de déviance produites dans le cadre des interactions. Cet article cherche à montrer en quoi l’analyse de la pratique du bodybuilding s’insère dans cette problématique et questionne la frontière entre normalité et déviance du corps, santé et maladie, rationnel et irrationnel. Cet exemple permet ainsi de renforcer les acquis des élèves sur le contrôle social (partie 3.1 du programme) et sur la socialisation de genre (partie 1.1 du programme).
La maison d'enfance est un espace intimement empreint de l'ambiance des liens familiaux. La « terre natale » ou la « patrie » sont des espaces à la fois matériels, géographiques et intérieurement marqués du sceau des liens de parenté. Que se passe-t-il pour le soi en devenir lorsque ces formes de « chez soi » se perdent ou sont détruites ? Quelles en sont les répercussions sur cette première forme d'espace propre qu'est le corps ? Une situation clinique nous amène à apprécier dans quelle mesure la maison peut fonctionner comme une sorte d'enveloppe du soi, dont la perte vient toucher les assises psychosomatiques du sujet. Articulant la pensée systémique et l'approche phénoménologique, les auteurs se questionnent sur les bonnes raisons qui nous conduisent, nous les humains, à nous attacher aux lieux et aux murs qui nous protègent et participent du sens de notre existence