PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-2, avril-juin 2021, pp. 209-251.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Emploi, Parcours professionnel, Reproduction sociale, Classe sociale, Sociologie, Genre
Un demi-siècle après l’introduction du concept de « contre-mobilité » par Roger Girod, cet article se propose de renouveler son intérêt pour la sociologie de la stratification sociale. En s’appuyant sur l’enquête « Formation et Qualification Professionnelle » de l’Insee (1970, 1993, 2003, 2014-2015), cette étude confirme, tout d’abord, la persistance du phénomène de « contre-mobilité » dans le contexte français. Les données révèlent ainsi que, en 2015, environ un homme mobile sur quatre et une femme mobile sur cinq, par leur mobilité de carrière, retournent de fait à leur position sociale d’origine, après s’en être seulement temporairement éloignés lors du premier emploi. Pour la plupart moins éduqués et moins souvent issus de familles homogames que les individus n’ayant jamais quitté leur milieu social d’origine, les individus contre-mobiles et leurs familles semblent ainsi présenter des caractéristiques sociales différentes de celles des individus immobiles issus du même milieu social qu’eux. Ces résultats invitent à analyser les voies et les temporalités différenciées de la reproduction sociale en fonction des fractions de classe qu’elles séparent et des inégalités de genre qu’elles contribuent à exacerber.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-1, janvier-mars 2021, pp. 63-104.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mobilité sociale, Reproduction sociale, Classe sociale, Profession, Catégorie socioprofessionnelle, Sociologie, Parents
La plupart des recherches classiques en sociologie quantitative ont examiné l’évolution de la mobilité sociale au moyen de schémas de classes sociales ou de nomenclatures professionnelles contenant un nombre limité de catégories, généralement au plus une dizaine. Cet article propose d’analyser la mobilité sociale en France en partant des microclasses, ou professions. Il mobilise les données de l’« Enquête emploi en continu » entre 2013 et 2019. Il montre d’abord que si la reproduction professionnelle apparait comme faible en valeur absolue, elle est en réalité au moins aussi importante que la reproduction des classes sociales lorsque l’on tient compte de la taille des différents groupes sociaux en modélisant la fluidité sociale et en mesurant ainsi l’association par les odds ratios. L’approche en microclasses permet en outre d’identifier les différentes dimensions qui sous-tendent les flux de mobilité entre professions et entre classes sociales. Nous identifions ainsi les rôles respectifs du secteur d’activité, du statut d’emploi, du type d’employeur, des niveaux de rémunération et de diplôme dans la reproduction et la mobilité sociales. Enfin, en examinant séparément l’impact de la profession de la mère et du père sur les destinées des femmes et des hommes, on met en évidence un important effet de structure : les femmes ont une plus grande chance d’avoir la position sociale de leur mère que d’avoir celle de leur père, mais une fois contrôlé l’effet de la ségrégation genrée du marché du travail, l’association entre position d’origine et position sociale est plus forte avec la position du père qu’avec celle de la mère.
Article de Anne Cécile BROUTELLE, Marie GROSGEORGE, Anne JOURDAIN, et al.
Paru dans la revue Idées (la revue des sciences économiques et sociales), n° 166, décembre 2011, pp. 4-38.
Mots clés : Héritage, Transmission, Sociologie, Culture, Mode de vie, Économie, Reproduction sociale, Mariage, École, Éducation, Habitus, Légitimation, Intergénérationnel, Inégalité, Dépense, Vie politique, Comportement politique, Tradition, Famille, Interaction, Socialisation, Classe sociale, CAPITAL SOCIAL, CAPITAL CULTUREL, MERITE, PATRIMOINE, TRANSMISSION CULTURELLE, BOURDIEU (PIERRE)
L'héritage, traité par Bourdieu comme la transmission d'un capital social et culturel, est au cour de la reproduction sociale et de la perpétuation d'inégalités. De la même façon, un capital économique se lègue d'un parent-transmetteur à l'enfant héritier, reproduisant au sein des familles le modèle du grand patron. Pourtant, le fil de ces dynasties se rompt parfois et certains récepteurs se positionnent différemment face au capital, au statut ou aux valeurs qu'ils reçoivent. Sans réduire l'individu au produit d'un héritage ni au contraire le détacher de toute filiation, ce dossier fait le point sur la transmission. Reconnaître le poids de l'héritage, en considérant l'actualité de la théorie bourdieusienne, tout en soulignant les diverses formes de refus et de recomposition : tel est l'intention de ce numéro. Dès lors, il sera possible de brouiller les frontières entre deux approches disciplinaires réputées irréconciliables : la sociologie de l'héritage et l'économie de la transmission.
Article de Stephen BALL, Carol VINCENT, Elisabeth FLITNER MERLE, Agnès VAN ZANTENet al.
Paru dans la revue Education et sociétés (revue internationale de sociologie de l'éducation), n° 14, pp. 5-153.
Mots clés : Reproduction sociale, Classe sociale, Scolarisation, Carte scolaire, Mode de garde, Jeune enfant, Égalité des chances, Sociologie, CLASSE MOYENNE, FRANCE, ROYAUME UNI DE GRANDE BRETAGNE ET D'IRLANDE DU NORD, ALLEMAGNE, ARGENTINE