PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Géraldine Quintin Val, Wilfried Serra, Dolorès Albarracin
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 28, n° 3-4, 2022, pp. 121-144.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Tabac, Santé, Tabagisme, Législation, Prévention sanitaire, Déni, Abstinence, Prise en charge
La dangerosité du tabac n’a pas toujours été une évidence. Cette donnée est une découverte récente dans l’histoire française du produit. Pourtant, depuis cinquante ans, la France a multiplié les mesures de prévention contre le tabagisme qui ont porté leurs fruits : la prévalence du tabagisme a significativement baissé, même si elle reste élevée. Mais, si elles sont nécessaires, ces mesures ne semblent cependant pas suffisantes pour aider les fumeurs à arrêter. Dans ce contexte, l’étude de la place du tabac dans l’économie psychique du sujet s’impose, ce que nous proposons ici en analysant le discours de deux fumeurs. Il en ressort que la reconnaissance de la dangerosité du tabac n’empêche ni les ressentis positifs associés à la cigarette ni le déni de ses effets délétères sur le corps. Par ailleurs, le recours à la cigarette comme objet transitoire rend celle-ci nécessaire à l’équilibre psychique de certains fumeurs, qui ne peuvent s’en passer, au risque d’un effondrement. Pour ces cas-là, une prise en charge psychodynamique représente une solution possible pour en finir avec le processus d’addiction.
Depuis fin 2019, le virus Sars Cov 2 est en phase de circulation active, multipliant le risque d’apparition de variants, et la pandémie frappe la planète entière. Ce dossier propose un éclairage pédagogique sur le Covid 19 : la diffusion du virus, le caractère nouveau et inédit de cette épidémie. Il aborde également les grandes lignes de la gestion de la crise, les mesures mises en œuvre et les institutions sollicitées. Le traitement de l’information dans les médias et sur les réseaux sociaux amène à repenser la communication en temps de crise et d’incertitude. Enfin ce dossier dresse un rapide bilan des conséquences sanitaires et sociales d’une crise qui a mis le monde à l’arrêt pendant de nombreux mois.
Les inégalités sociales de santé sont reflétées en matière de nutrition, avec un continuum dans la distribution des comportements alimentaires, les populations plus vulnérables ayant des comportements alimentaires globalement moins favorables à la santé. La consommation de fruits et légumes en particulier montre des disparités importantes entre les groupes sociaux, et peut être considérée comme un marqueur social. Les politiques publiques, en se focalisant sur l’information nutritionnelle, peuvent contribuer à l’aggravation de ces inégalités. Il est donc essentiel d’accompagner l’information des populations par des mesures en faveur d’un environnement par défaut favorable à la santé, pour rendre évident et accessible un choix « sain ».
Dans le cadre d’un appel à projet du ministère des Solidarités et de la Santé, le centre de santé de premier recours la Case de santé à Toulouse a initié des ateliers d’accompagnement à l’autonomie en santé animés par des médiateur·trice·s en santé. Accueillant des usagers et usagères cumulant souvent les facteurs de précarité, ces ateliers véhiculent une vision globale de la santé prenant en considération ses différents déterminants. Reposant sur le partage des expériences et des ressources des usagers, les différents cycles se déploient autour d’outils issus de l’éducation populaire. Conçus comme des vecteurs d’émancipation et de socialisation politique, leur appropriation diffère suivant les trajectoires et les dispositions, c’est-à-dire les façons d’être, de faire, souvent largement inconscientes, des individus.
Paru dans la revue Actualité et dossier en santé publique, n° 115, septembre 2021, pp. 12-58.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Environnement, Risque, Épidémiologie, Législation, Union européenne, Politique sanitaire, Formation, Formation professionnelle continue, Prévention sanitaire, Grossesse, Enfant
La problématique de la perturbation endocrinienne induite par des contaminants chimiques environnementaux dans les produits de consommation est à l’origine de nombreuses controverses. Elle est riche en paradoxes, qui seront abordés dans ce dossier.
Article de Bénédicte Berthe, Nathalie Dedessus Le Moustier, Marc Dumas
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 215-236.
Mots clés : Santé-Santé publique, Enquête, Droit du travail, Prévention sanitaire, Vie privée, Équipe soignante, Conditions de travail, Absentéisme professionnel, Santé, Sécurité, Peur
Le premier objectif de l’article est de comprendre le présentéisme du personnel soignant, d’une part sous sa forme la plus connue, le présentéisme maladie (ou surprésentéisme) et, d’autre part, une forme de présentéisme « organisé », appelée autoremplacement. Une enquête qualitative par entretiens semi-directifs auprès de 45 professionnels a été réalisée dans un établissement privé de rééducation fonctionnelle et dans un établissement hospitalier public en 2017. Les entretiens entièrement retranscrits ont fait l’objet d’une analyse de contenu thématique. La deuxième finalité de l’article est d’analyser les questions que soulève le présentéisme d’un point de juridique. Sa pratique est examinée au regard du droit du travail et des règles de la fonction publique hospitalière. Les auteurs concluent que le présentéisme fait courir de nombreux risques pour la santé et la sécurité des salariés et des agents et est susceptible de porter atteinte au respect de leur vie privée.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 53, 2021, pp. 140-157.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Personne âgée, Évaluation, Participation, Innovation sociale, Santé, Prévention sanitaire, Vieillissement, Belgique, Mons, Charleroi
Cet article présente deux expériences de l’implantation et de l’évaluation du programme « Ville amie des aînés » (VADA) de l’Organisation mondiale de la santé dans deux villes de Wallonie (Belgique). La première décrivant une évaluation planifiée correspondant à un moment spécifique du projet et la seconde s’imposant pour comprendre les dysfonctionnements de celui-ci et envisager des solutions. L’évaluation participative fait partie du processus décisionnel intrinsèque de la participation citoyenne. Les effets de ce positionnement en termes éthique et méthodologique sont discutés pour tenter un regard critique sur la méthode, faire émerger les avantages et les incohérences d’une telle démarche et faire la balance entre espoirs et frustrations.
Paru dans la revue Forum, n° 161, septembre 2020, pp. 6-20.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Éducation à la santé, Bien-être, Accompagnement, Changement, Réussite scolaire, Santé, Prévention sanitaire, Pratique professionnelle, Pédagogie, Réfèrent, Établissement scolaire
Mon objet d’étude s’appuie sur le dispositif académique « Aller bien pour Mieux Apprendre » (ABMA). La démarche ABMA consiste à mettre en œuvre une dynamique au niveau de l’ensemble des établissements scolaires, afin d’améliorer le climat scolaire et favoriser la réussite de tous. Les différentes modalités d’accompagnement permettent aux établissements de s’approprier la démarche et consistent à amener les établissements scolaires à prendre en compte la santé et le bien-être des élèves et de l’ensemble de la communauté éducative. Cette recherche met en évidence le nécessaire renouvellement des pratiques au sein des établissements, afin de prendre en compte le « mieux-être » et le « mieux-vivre ensemble » de l’ensemble de la communauté éducative favorisant la réussite de tous. Cette recherche me permet d’affirmer l’importance d’un accompagnement effectué par des référents départementaux (professionnels de l’Éducation nationale) au sein des établissements pour permettre la mise en œuvre de la démarche ABMA et pour initier et favoriser le changement. Il en résulte que les modalités d’accompagnement s’adaptent aux établissements et sont en lien avec les compétences propres développées par les référents départementaux.
Article de Margo Bernelin, Sonia Desmoulin, Thomas Lefèvre
Paru dans la revue Actualité et dossier en santé publique, n° 112, septembre 2020, pp. 13-58.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé publique, Santé, Information, Banque de données, Droit, Éthique, Droits des usagers, Vie privée, Individu, Technologie numérique, Secteur privé, Génétique, Médecine, Prévention sanitaire, Accident, Risque, Épidémie, Comportement alimentaire, Territoire, Soin, Dent, Recherche médicale, Pays de la Loire
La quantité de données de santé concernant les personnes (poids, remboursements de soins, habitudes de vie, etc.) s’est accrue avec leur recueil systématique et à grande échelle. Parallèlement, il est devenu possible de traiter ces données massives et de livrer rapidement des informations autrefois difficiles d’accès, d’opérer des rapprochements inattendus et d’offrir des modèles prédictifs inédits. Cela sera‑t‑il révolutionnaire ou non pour la santé publique ?
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 113-129.
Mots clés : Santé-Santé publique, Prévention sanitaire, IST, Politique sanitaire, Santé, Sexualité, Réduction des risques, Sida, Préservatif, Éducation à la santé, Outil, Représentation sociale, Humour, Information
Cet article se propose d’analyser les évolutions qu’a connues la prévention contre le VIH/sida et les IST à travers l’inscription à l’agenda politique de la Stratégie nationale de santé sexuelle et des dispositifs de la prévention « diversifiée ». À partir des campagnes de prévention diffusées entre 2010 et 2018 par les principaux organismes de lutte contre le VIH (INPES/Santé publique France, AIDES), il s’agira d’examiner les changements discursifs qui apparaissent à partir de l’année 2015 pour comprendre de quelle rationalité politique ils relèvent et dans quelle mesure ils donnent à voir, dans le champ de la prévention, une approche renouvelée du « gouvernement des conduites ». Ce dernier repose sur le façonnement d’un cadre préventif particulier et sur une politique du sujet rationnel et autonome, caractéristiques de la biopolitique contemporaine que Michel Foucault reliait au néolibéralisme. Cette « conduite des conduites », à travers la rationalisation des pratiques, crée et promeut un certain sujet néolibéral, acteur de sa santé par l’autocontrainte, proactif et adaptable aux évolutions de l’action publique sur la « santé sexuelle ».