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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Le programme PEGASE : un parcours de soin précoce visant à limiter les conséquences délétères de la maltraitance et/ou de la négligence sur la santé et le développement des jeunes enfants protégés

Article de E. Toussaint, M. Roze, V. Marchand, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 71, n° 8, décembre 2023, pp. 411-418.

Mots clés : Protection de l'enfance, Prévention, Nourrisson, Jeune enfant, Pouponnière, Traumatisme, Séparation, Placement, Maltraitance, Santé publique, Suivi médical, Prévention précoce

Les jeunes enfants admis en pouponnières constituent une population particulièrement vulnérable du fait des expériences traumatiques auxquelles ils ont été confrontés. À ces évènements négatifs qui sont à l’origine de la mesure de protection, s’ajoutent les traumas susceptibles d’être générés par la rupture, la séparation et le placement. En outre, des recherches convergentes ont mis en évidence des trajectoires négatives de grande ampleur attribuable aux conséquences à court et à long termes des abus et de la négligence et à leur impact neurobiologique sur la santé et le développement. De ce fait, alors que les maltraitances des enfants étaient autrefois considérées comme un problème social, elles sont désormais reconnues par l’OMS comme un problème de santé publique mondial. Il est urgent d’outiller les services de protection de l’enfance pour qu’ils puissent répondre le plus rapidement possible aux besoins uniques, spécifiques et particuliers des enfants exposés à des traumatismes. À cet effet, les premiers mois dans un service de protection de l’enfance peuvent constituer une puissante opportunité. Le programme PEGASE d’un parcours de soins coordonnés, mise en place en avril 2019 par l’État, vise une amélioration du repérage des retards de développement et des troubles psychiques chez les enfants de moins de trois ans, ainsi que la mis en place de soins précoces.

Traumatisme parental et transgression de l’adolescent

Article de Chantal Genevois

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 80, septembre 2022, pp. 27-35.

Mots clés : Traumatisme, Enfant, Reproduction sociale, Éducation, Adolescent, Transmission, Adaptation, Séparation, Attachement, Délinquance, Délinquance juvénile, Prison, Transgression

Penser qu’un parent affecté par un traumatisme sera plus en difficulté qu’un autre pour éduquer son enfant, et notamment à la période charnière que constitue l’adolescence, peut sembler une évidence qui, comme toutes les évidences mérite cependant d’être questionnée. On peut notamment s’interroger plus avant sur ce qui, du traumatisme parental, peut constituer des points d’achoppement vis-à‑vis de la maturation psychique de l’adolescent, entraver les processus d’autonomisation et favoriser ses conduites transgressives.

Le lien mère-enfant au risque du confinement : illustration clinique d’un huis clos familial et de la menace œdipienne

Article de Jonathan Nicolas

Paru dans la revue Dialogue, n° 237, septembre 2022, pp. 35-50.

Mots clés : Enfance-Famille, Fantasme, Inceste, Séparation, Relation enfant-mère, Isolement, Épidémie, CMP, Complexe d'Œdipe, Traumatisme, Psychologie clinique, Covid-19

Cet article rend compte du lien mère-enfant et des effets des confinements sur les fantasmes œdipiens. Nous partirons de notre pratique de psychologue dans un centre médico-psychologique et plus particulièrement de l’analyse d’un cas clinique d’un jeune garçon et de sa mère que nous avons pu suivre avant et après la période des confinements. Nous nous appuierons sur la parole de l’enfant qui évoque, au sortir du confinement, une certaine « nostalgie » de ce moment où la place du tiers (social et familial), comme possible agent séparateur, a été mise de côté. Ceci nous permettra de faire des hypothèses quant aux effets de ce huis clos familial et de mettre en avant le vécu de menace d’une réalisation du fantasme œdipien qui a pu faire violence à l’enfant.

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Comment dessiner sa famille quand on en est séparé ? L’analyse de dessins d’enfants d’âge de latence placés dans le cadre de la Protection de l’enfance

Article de Gabrielle Douieb, Marion Feldman

Paru dans la revue Dialogue, n° 230, décembre 2020, pp. 201-221.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Dessin, Famille, Séparation, Enfant placé, Mécanisme de défense, Traumatisme, Psychanalyse, Période de latence, Transfert, Contre-transfert

Cet article s’inscrit dans le cadre d’une recherche doctorale portant sur les représentations de la séparation chez des enfants placés en Protection de l’enfance. Il s’intéresse ici spécifiquement au dessin de la famille de deux enfants d’âge de latence placés en foyer. L’article analyse chaque dessin en profondeur puis tente de dégager les éléments saillants communs aux enfants rencontrés, tout en les mettant en lien avec les mouvements transféro-contretransférentiels à l’œuvre dans ces rencontres-séparations. Ces dessins montrent de grandes difficultés de représentation, les personnes dessinées sont peu différenciées. Cette indistinction pourrait être mise en lien avec le concept de mentalisation qui aurait été mis à mal par les traumatismes vécus par ces enfants. Mais ce trouble de la mentalisation semble aussi fonctionner comme un mécanisme de défense contre les reviviscences traumatiques et des mouvements pulsionnels agressifs.

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Nouvelles pratiques transculturelles

Article de Marie Rose Moro, Sevan Minassian

Paru dans la revue L'Autre, vol. 21, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 261-305.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychiatrie, Consultation, Mineur non accompagné, Traumatisme, Réfugié, Migration, Enfant de migrant, Carence familiale, Séparation, Mondialisation, Mutisme, Expertise psychologique

Depuis près de quarante ans, en France et dans le monde, la psychiatrie transculturelle contribue à l’affirmation d’une nécessaire prise en considération des aspects culturels lors de tout acte diagnostique et thérapeutique. Au contact des populations migrantes, sa pratique s’est, dans un premier temps, principalement déployée sous forme de consultations spécialisées et, plus largement, au travers l’aménagement d’un cadre thérapeutique soucieux de prendre en compte leurs singularités et leurs subjectivités. Les avancées réalisées grâce à l’engagement des cliniciens et des chercheurs ont permis d’adapter la psychiatrie transculturelle à des populations variées et au sein d’environnements parfois difficiles. C’est le cas, notamment, auprès des populations isolées ayant un accès aux soins limité du fait de leur précarité sociale et des discriminations dont elles sont victimes. Ce dossier propose, de manière non exhaustive, un tour d’horizon des progrès de la recherche et des nouvelles pratiques dans le champ de la clinique transculturelle. Il met en lumière les changements de paradigmes intervenus dans la relation soignant-soigné afin de parvenir à une véritable inclusion de toutes les pluralités, tout en prenant en compte les enjeux socio-politiques à l’œuvre. La pratique clinique transculturelle se renouvelle et s’adapte à de nouveaux terrains, donnant à voir toute sa créativité, pour peu que des cliniciens et des chercheurs se saisissent de la diversité au lieu de s’en départir, en rendant compte de toutes les cultures, qu’elles leur soient proches ou lointaines.

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L’homme qui traversa deux fois le désert : penser l’exil dans son articulation à la parentalité interne

Article de Christina Alexopoulos de Girard

Paru dans la revue Dialogue, n° 229, septembre 2020, pp. 143-163.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Traumatisme, Exil, Errance, Violence, Séparation, Paternité, Précarité

Inspiré de la pratique de l’auteure auprès de personnes en situation d’exil et de précarité rencontrées en centre d’hébergement pour demandeurs d’asile, cet article questionne la parentalité interne (Ciccone, 2012) dans l’économie psychique d’un homme confronté pendant son enfance aux mauvais traitements de son père et au départ définitif de sa mère, longtemps violentée. L’auteure s’intéresse à ses efforts pour se différencier des violences subies mais aussi à la reproduction inconsciente des rapports d’emprise et d’abandon, manifeste dans le lien transférentiel, et à sa propre paternité dans un parcours d’exil et d’errance en quête d’objets parentaux. Le travail thérapeutique se focalise sur la restauration de ses capacités de contenance et de transformation dans une clinique du lien intersubjectif et intrapsychique.

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Transformer l’héritage du passé traumatique après un génocide : l’étayage sur la photographie dans le processus de symbolisation et d’historicisation

Article de Muriel Katz Gilbert, Manon Bourguignon, Giuseppe Lo Piccolo

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 91-111.

Mots clés : Enfance-Famille, Transmission, Inconscient, Filiation, Deuil, Médiation, Photographie, Génocide, Séparation, Traumatisme, Histoire familiale, Transfert, Généalogie, Famille

La déshumanisation à l’œuvre dans le projet génocidaire et l’héritage d’un tel événement traumatique entraîne une catastrophe de la transmission et de la filiation. S’ensuit une impasse des processus d’identification et de différenciation sur plusieurs générations. Dans cette contribution, on interroge la nature des obstacles entravant le processus de deuil, de séparation et l’investissement de la vie après une catastrophe sociale. Il s’agit pour cela de rendre compte du travail de subjectivation nécessaire à l’appropriation de sa propre histoire et de celle de sa propre famille de manière à pouvoir engager un processus de séparation/différenciation. À travers une étude de cas, l’article montre la pertinence d’une rencontre clinique « médiatisée » pour la compréhension et la perlaboration du vécu traumatique d’une famille survivante qui vit entre-soi. Nous discuterons, en particulier, l’apport de la photographie comme une première tentative de figuration des affects et de mise au travail des processus intermédiaires garants de leur symbolisation.

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Séparation impossible, sinon radicale

Article de Malika Mansouri

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 75-89.

Mots clés : Enfance-Famille, Adolescent, Séparation, Radicalisation, Histoire familiale, Traumatisme, Identification, Psychanalyse

Lesdits « radicalisés » ne sont pas exceptionnels. Ce sont principalement des adolescents dont la complexité des trajectoires individuelles et familiales peut entraver la nécessaire séparation d’avec l’enfance pour se construire un devenir adulte. La clinique nous fait découvrir la multiplicité des stratégies possibles de l’adolescent prisonnier de ce dilemme. L’article analyse le cas d’une jeune fille aux prises d’un héritage familial traumatique et de sa propre régression archaïque, qui tente une séparation physique avec le vœu inconscient de parvenir à se séparer enfin psychiquement. Mais les séparations physiques, même radicales, ne favorisent, au contraire, que séparation sans séparation.

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Les effets d'un exil institué : à propos des enfants réunionnais transplantés en métropole

Article de Marion Feldman

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 281-299.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Enfant, Exil, Séparation, Famille naturelle, DDASS, Approche historique, Traumatisme, Souffrance, Ile de la Réunion

Cette étude montre les traces des traumatismes chez des adultes nés sur l’Île de la Réunion entre 1957 et 1970, âgés aujourd’hui entre 45 et 60 ans, qui ont vécu un exil institué par la politique de Michel Debré entre 1963 et 1984 : la transplantation de 2 015 enfants de l’Île de la Réunion vers la Métropole. Cet exil s’est appuyé sur les institutions dont celle de la protection de l’enfance de l’époque : la DDASS (Direction départementale des affaires sociales et sanitaires). À partir d’entretiens de recherche, cet article montre que ces enfants réunionnais ont vécu un abus de filiation, via des « traumatismes cumulatifs », abus toujours actif aujourd’hui dans la mesure où l’État français n’a pas encore reconnu la souffrance de ces enfants, souffrance induite par une opération politique. Ces Réunionnais présentent un certain nombre de troubles psychiques liés à la désaffiliation brutale et à leur vécu abandonnique, souvent aggravés par des faits de maltraitance. Leur identité encore suspendue est difficile voire impossible à assumer, et ces difficultés se répercutent sur leur descendance.

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Les « prémas » ne seraient-ils pas des vrais bébés ?

Article de Cécile Bréhat, Anne Thevenot

Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 127-140.

Mots clés : Enfance-Famille, Prématurité, Nourrisson, Traumatisme, Psychopathologie, Relation enfant-mère, Affectivité, Attachement, Hospitalisation, Séparation

Cet article repose sur une recherche en psychopathologie clinique étudiant la construction du maternel dans les situations de grande prématurité. Les chercheurs, psychologues cliniciennes référées à la psychanalyse, ont effectué une analyse discursive et thématique d’entretiens de recherche réalisés auprès de cinq femmes vivant en couple ayant accouché de leur premier enfant entre 27 et 29 semaines d’aménorrhées. Les résultats indiquent que certaines mères ont un vécu traumatique de la naissance qui empêche la poursuite des rêveries maternelles et entrave l’investissement libidinal du bébé, fondateur dans le nouage des liens précoces. Malgré l’événement de corps et la vision de l’enfant prématuré, d’autres parviennent à maintenir un regard « auréolé ». La recherche montre aussi comment la création par le discours médical de la catégorie des « prémas » offrirait un cadre symbolique aux parents pour penser ces bébés nés trop tôt et relancerait leur capacité de rêverie.

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