PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Sylvain Missonnier, Maurane Margraff, Bernard Golse, et al.
Paru dans la revue Cahiers de l'enfance et de l'adolescence, n° 10, décembre 2023, pp. 11-93.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Périnatalité, Grossesse, Maternité, Naissance, Maltraitance, Traumatisme, Parentalité, Nourrisson, Relation enfant-mère
- Accueillir le premier chapitre de la biographie humaine / Sylvain Missonnier
- Le projet de naissance : une nouvelle place dans le paysage obstétrical français / Maurane Margraff
- La grossesse aux temps du chaos. Après-coup et théorie du traumatisme en trois temps / Bernard Golse
- Articuler le soin et la protection de l’enfance en psypérinatalité. L’expérience d’un pédopsychiatre en unité de soins conjoints / Germain Dillenseger
- Psychothérapie mère-bébé avec un bébé de 5 mois présentant un évitement relationnel / Élisabeth Chaillou
Paru dans la revue Dialogue, n° 238, décembre 2022, pp. 141-158.
Mots clés : Enfance-Famille, État dépressif, Relation enfant-mère, Soutien à la parentalité, Nourrisson, Soin, Danse, Affectivité
La dépression hante notre contemporanéité. « Mal du siècle », elle envahit notamment les lieux de consultation et services hospitaliers accueillant les bébés et leurs parents. Les recherches montrent les impacts de la dépression maternelle sur le développement de l’enfant et la nécessité d’accompagner le processus de parentalité dans ce cas de figure. Après quelques repères théoriques autour de la dépression maternelle et/ou conjointe, l’article propose une thérapeutique qui s’est révélée efficace. Il s’agit d’Accordanse : un dispositif de soin et de recherche accueillant des mères et leurs bébés en souffrance psychique centré sur la danse. Quelques séquences cliniques permettront de mieux mesurer dans quelle mesure la danse soutient la construction d’une chorégraphie des interactions harmonieusement accordée lorsque celle-ci est « empêchée » par la lourdeur de la dépression.
L’objectif de notre recherche est l’analyse prospective des modifications du mythe familial et de la structure de la famille durant la période de la crise du post-partum conduisant à une hospitalisation mère-enfant. Dans la perspective de faire une esquisse du mythe familial, nous optons pour l’utilisation des blasons de famille. Les résultats indiquent que la crise du post-partum nécessitant une hospitalisation conjointe est caractérisée par l’absence de représentations du bébé, du père, des grands-parents, du rôle parental et de la différenciation familiale. L’hospitalisation et le processus thérapeutique périnatal permettent à ces mères d’intégrer des éléments dyadiques dans leur réseau de signifiants familiaux, alors que l’intégration triadique est moins présente dans notre population. Nous avons constaté une amélioration significative des scores de fonctionnement familial dans tous les groupes de diagnostic à la sortie de l’hôpital et six mois plus tard. Les scores relatifs aux relations mère-bébé et aux symptômes se sont également améliorés de manière significative.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 397, mai 2022, pp. 61-66.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Relation enfant-mère, Nourrisson, Danse, Corps, Peau, Rythme
Le dispositif de recherche clinique « Accordanse » place la danse au cœur de la dyade mère-bébé, en reconsidérant le rythme sensoriel et sensible de l’une et de l’autre. L’objectif est de retisser un lien entre mère et bébé, tout en permettant qu’un dialogue corporel se tisse dans la dyade, à défaut de parole. Dans cette perspective, le corps, objectivé, devient un instrument tantôt rassurant, tantôt réparateur. Selon l’auteure, c’est par le biais de la peau que la conscience du nouveau-né pourra s’exprimer.
Paru dans la revue Devenir, vol. 33, n° 4, 2021, pp. 311-340.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Hospitalisme, Approche historique, Pédiatrie, Nourrisson, Orphelin, Relation enfant-mère, 1900-1945
En 1945, le psychanalyste René Spitz a publié un article clé dans le lequel il suggérait que les bébés pris en charge dans des institutions souffraient souvent d’hospitalisme, et que par conséquent, ils ne pouvaient pas s’y épanouir. Selon Spitz, cette situation était due au fait que ces bébés étaient privés de « soins maternels, de stimulations maternelles et d’amour maternel ». L’intérêt des historiens pour la recherche sur la séparation et le développement du concept de privation maternelle s’est focalisé surtout sur les années 1940 et 1950. Le terme d’« hospitalisme » a cependant été inventé à la fin du XIXe siècle, et en 1945, la question de savoir si les bébés pouvaient oui ou non être pris en charge par les institutions avait été débattue pendant bien des décennies auparavant, dans une communauté internationale de pédiatres et psychologues du développement, qui fut rejointe plus tard par des psychanalystes. En passant outre les frontières nationales et en explorant les divers débats sur la nature, les causes et la prévention de l’« hospitalisme », ce travail tente de retracer l’évolution des différentes perceptions concernant l’impact de la vie en institution sur les bébés.
Article de Delphine Vennat, Denis Mellier, Rose Angélique Belot
Paru dans la revue Dialogue, n° 233, septembre 2021, pp. 117-136.
Mots clés : Enfance-Famille, Maternité, Isolement, Fonction contenante, État dépressif, Couple, Parentalité, Famille élargie, Nourrisson, Dépression post-partum, Distance, Interaction, Relation enfant-mère
Dans les pays occidentaux, de nombreux nouveaux parents se sentent seuls et parfois impuissants avec leur nouveau-né. Ce sentiment peut être lié à un défaut d’étayage familial dans l’immédiat post-partum. Cet article présente, à partir d’une recherche universitaire plus large, un cas clinique approfondi dans lequel la distance familiale et géographique a été un facteur de vulnérabilité majeur. Ce cas montre les incidences multiples et intriquées d’un défaut d’étayage familial sur les processus intrapsychiques et intersubjectifs : dépression du post-partum chez la mère qui persiste dans le temps, relations conjugales et parentales qui se dégradent progressivement, et sur les interactions précoces difficiles. Révéler l’existence de ce risque améliorera la compréhension des besoins des parents et des bébés après la naissance et permettrait d’envisager une adaptation plus fine des pratiques professionnelles et des programmes de santé publique et, à plus grande échelle, des politiques familiales.
À partir d’une étude de cas issue de la clinique de la dépression postpartum parentale, l’article met en lumière les enjeux de « l’effet bébé » sur l’intrapsychique de la mère et du père mais aussi sur l’intersubjectivité active au sein du couple. La naissance de l’enfant réel et la « renaissance » de l’enfant en soi pour le père et la mère exposent le couple au surgissement de l’histoire infantile et bébé de chacun, avec le risque de la réactivation d’événements traumatiques ou névrotiques. On observe alors dans la dynamique du couple une intersubjectivité qui s’organise à partir de mouvements d’intrication ou de mise en conflit, voire de désintrication, des subjectivités respectives, un peu à l’image de la rythmicité de l’intersubjectivité primaire, pour « le meilleur ou le pire » de leur parentalité ou/et de leur conjugalité.
Article de Alexe Signori, Catherine Sadoun Haillard, Laëtitia Bailly, et al.
Paru dans la revue Devenir, vol. 32, n° 3, 2020, pp. 163-179.
Mots clés : Enfance-Famille, Médiation, Animal, Mère, Relation enfant-mère, Prison, Care, Nourrisson, Soin
L’objectif de cette étude préliminaire était d’étudier l’impact de trois séances de médiation animale par le chien sur le caregiving de six mères détenues avec leur bébé au sein de la nurserie d’une maison d’arrêt. Les résultats préliminaires ont montré une tendance à l’augmentation du sentiment de compétence parentale et des occurrences de comportements de soin des mères. Cela pourrait s’expliquer par le rôle de support social que jouerait le chien, améliorant la santé psychique des mères et engendrant un caregiving de meilleure qualité. Par ailleurs, l’ensemble des participantes présentait un attachement insécure préoccupé. Cette recherche mériterait d’être reproduite avec un échantillon plus large afin de confirmer ces premiers résultats.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 67, n° 7, novembre 2019, pp. 335-341.
Mots clés : Danse, Hôpital de jour, Mère, Jeune enfant, Nourrisson, Pulsion, Thérapie corporelle, Périnatalité, Relation enfant-mère
Cet article a pour objectif de présenter l’élaboration et la création d’un dispositif thérapeutique nouveau en périnatalité qui insère le champ artistique de la danse dans le cadre du soin psychique. « Accordanse » est un temps hebdomadaire dédié au soin de la mère, du bébé et de leurs interactions, à partir d’une mise en jeu corporel et pulsionnel. Il accueille trois dyades mère-bébé hospitalisées dans une unité d’hospitalisation de jour d’un centre de psychopathologie périnatale.
Le dépistage précoce des bébés à risque autistique pose la question de la complexité du diagnostic et du risque de déterminisme de l’évolution.
À travers la psychothérapie de Lilian, bébé de 20 mois avec des signes d’alerte autistique avec ses parents, nous décrirons les symptômes, les défenses avec l’intrication et la succession d’éléments autistiques et psychotiques et le processus transférentiel à partir de la construction du moi corporel.
L’évolution favorable de Lilian témoigne de la pertinence de la prise en charge précoce dans une vision psychodynamique et développementale.