PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 91, 2021, pp. 159-168.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychanalyse, Musique, Chant, Équipe soignante, Pathologie périnatale, Nourrisson, Coma, Émotion, Mort, Hôpital
Dans un service hospitalier de très haute technicité comme celui de la réanimation pédiatrique, la musique peut être une alliée thérapeutique. Elle remet en mouvement la formidable dynamique du désir de vivre. L’espace de relation créé par la musique et l’écoute, la communication qu’il peut engendrer, soutiennent parents et professionnels pour replacer, malgré la difficulté de la situation présente, l’enfant et son devenir au premier plan. En réanimation néonatale, la relation musicale permet d’accueillir le bébé et sa famille, d’humaniser l’environnement sonore des alarmes nécessaires à la survie, de tisser des liens autorisant la parole, d’accompagner et de soutenir le bébé dans son appétence à vivre tout au long de son parcours dans le service.
Paru dans la revue Dialogue, n° 230, décembre 2020, pp. 159-177.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mort, Enfant malade, Cancer, Traumatisme, Psychanalyse, Traitement médical, Histoire familiale, Guérison, Pédiatrie
Cet article aborde la question de la confrontation à l’éventualité de la mort chez l’enfant en situation de maladie grave. Prenant comme exemple paradigmatique la clinique de l’onco-hématologie pédiatrique, ce travail explore les retentissements psychiques de cette question à partir d’une approche principalement psychanalytique, en dialogue avec des savoirs issus de la sociologie et de la médecine. La méthodologie propose une articulation entre littératures théorique et clinique sur cette problématique. L’article met en lumière les effets du risque de mort à travers l’étude des logiques médicales de traitement, des figurations de la mort et de leurs retentissements dans la pensée et les affects de l’enfant malade, et enfin des sentiments de guérison chez les enfants et adolescents guéris. Ce travail souligne l’importance pour l’enfant d’établir un dialogue avec un autre sur ce qu’il vit, ainsi que de pouvoir inscrire sa vie et sa présence au monde dans une histoire familiale élargie et contenante.
L’acte de transmettre ne se résume pas au seul processus de transmission. Il y a un au-delà à l’explicite des savoirs transmis, qui vient faire sens pour la personne qui les reçoit dès lors qu’elle est en capacité de se les approprier afin d’orienter sa trajectoire de vie. Transmettre ce n’est pas seulement instruire (donner des connaissances, former l’esprit et informer)… Transmettre c’est aussi éduquer (aider à développer des aptitudes, à s’inscrire dans une culture, à acquérir des usages). Dès lors, et parce que l’acte de transmettre participe de façon essentielle à la dynamique de construction du sujet, les sociétés contemporaines sont violemment confrontées aux « trous » générés par un travail de sape long et continu de la posture de l’adulte éducateur et de sa responsabilité. Les éruptions de violence, souvent commises par des individus fragilisés et abandonnés aux seuls discours des extrémismes, sont sans doute le symptôme d’un manque de figure d’autorité susceptible de produire l’étayage nécessaire au grandir ou se grandir. Reste alors à formuler les éléments de réponse pratiques à cette question : qu’est-ce que, au travers de l’acte de transmettre, l’adulte référent donne à saisir de lui-même qui permet à l’autre de se construire ? Et ce indépendamment du fait d’être d’accord ou non avec le contenu de la transmission…
Paru dans la revue Dialogue, n° 210, décembre 2015, pp. 11-83.
Mots clés : Psychanalyse, Thérapie de couple, Inconscient, Groupe d'appartenance, Deuil, EHPAD, Institution, Mort, Soin, Couple, Gériatrie, Rire, Humour, Rêve, Filiation, Identité, Rencontre, Amour, Réseau d'information et de communication, Relation familiale, Thérapie familiale
Dans ce numéro seront abordées les évolutions cliniques et théoriques que traverse le travail psychanalytique en couple et notamment les thérapies de couple : évolution de leurs conditions de réalisation, de leurs motivations, formes nouvelles des relations amoureuses contemporaines, aide à la séparation, à la reprise de relations entre « ex », inhibitions sexuelles, familles « recomposées »... Ces évolutions nécessitent le développement de concepts spécifiques, originairement liés à l’intrapsychique, aux phénomènes groupaux et familiaux et leur extension : pathologie psychotique, processus identitaires inconscients, conflits du Moi et du Nous, ruptures, reprises, phénomènes d’emprise, passages à l’acte. Ce numéro traitera des bouleversements anthropologiques contemporains, souvent liés à une temporalité nouvelle modifiant la notion de durée. Le travail approfondi qui s’impose parfois en cure conjointe permettra de faire saisir les dimensions méthodologiques d’interventions thérapeutiques psychanalytiques, dans le cadre d’un transfert partagé entre les dimensions individuelles ou groupales.
A partir de son expérience de psychiatre attaché en EHPAD, l'auteur commence par analyser les difficultés qu'ont les équipes gériatriques à travailler avec les couples sur la base du besoin de se protéger de l'excitation suscitée par couple réel et couple fantasmatique, puis du point de vue de l'exclusion du tiers absent, en, en opposant la permanence physique attendue des soignants à la présence symbolique du conjoint. Confrontant les modalités du deuil dans le couple et l'institution, il fait l'hypothèse que le couple serait porteur de ce que l'institution a besoin de se dissimuler pour survivre, le premier étant apte à traiter symboliquement l'absence et la mort tandis que la seconde tend à les ignorer ou à les conjurer.
" Se pencher sur la question du corps et de ses représentations, dans leur évolution au fil du temps et dans leurs composantes contemporaines, est la mission confiée aux auteurs de ce dossier, qui, chacun dans leur discipline et avec leur sensibilité, nous éclairent sur la place et le rôle attribué à ces corps, le sien propre et celui des autres, tels qu'ils s'inscrivent dans la relation, y compris dans la rencontre clinique."
Article de Judith Dupont, Rachel Ertel, Fabio Landa, et al.et al.
Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 221, juin 2015, pp. 8-116.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Transmission, Génération, Mémoire, Mort, Art, Traumatisme, Psychanalyse, Moi, Génocide, Poésie, HERMANN (IMRE)
Comment parler aux morts ? Comment les écouter ? Comment les morts fonctionnent chez nous, agissent en nous ? Autant de questions qui, elles aussi, mettent au travail certains acquis majeurs de notre discipline, la psychanalyse : il y va de la question de ce qu'est le travail de deuil et de sa distinction avec la mélancolie.
Il se confirme que les progrès récents de l'éthologie, permettant de constater la réalité d'une subjectivité et même de cultures animales, privent désormais les hommes du privilège du symbolique.