PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Aujourd’hui, la théorie de l’attachement est une approche incontournable en psychopathologie. Si le besoin vital d’attachement est très présent à la naissance, il reste actif tout au long de la vie, et notamment dans les périodes de changement, de vulnérabilité et de pertes d’autonomie. Au-delà du lien affectif qui unit d’abord le nouveau-né à une figure de soin, l’approche des modèles d’attachements multiples ouvre des perspectives en termes d’expériences relationnelles correctrices, notamment dans les soins psychiques. Repères et mises en pratique.
Ce dossier comprend les articles suivants :
- L'attachement, d'hier à aujourd'hui ;
- Clinique de l'attachement en psychiatrie ;
- Attachement et neurosciences
- Dépression périnatale et attachement au conjoint ;
- "Je me sens délaissée..." ;
- L'attachement se transmet-il entre générations ? ;
- Quels liens maintenir avec la personne âgée dépendante ? ;
- "Est-ce que je vais devoir te porter ?"
- Renforcer la sécurité éducative de Léa ;
- Déficience intellectuelle et comportements d'attachement.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 52, 2020, pp. 55-65.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Personne âgée, Immigré, Retour au pays, Pays d'accueil, Attachement, Théorie, Bowlby (John), Algérie, Maroc, Tunisie
Cet article traite du mythe du retour et de l’attachement des personnes âgées immigrées à deux pays : la France et le pays d’origine. À partir des travaux de Bowlby, nous avons tenté de repérer essentiellement la fonction adaptative de l’attachement afin d’analyser comment les personnes âgées immigrées adaptent facilement ou difficilement leur vieillesse et leur retraite dans deux pays : le pays quitté et le pays d’adoption ; la pratique de la navette et les incessants voyages entre les deux rives concrétisant l’objet transitionnel.
Aimer et être aimé, un besoin fondamental ? C’est ce que prône la théorie de l’attachement, qui hisse les relations humaines au sommet des besoins de l’enfant. Dans son développement, le petit enfant a besoin de se référer à une figure parentale qui représente un havre de paix. En fonction des relations établies avec cette figure de référence, il va construire un modèle d’attachement qui guidera ses interactions avec les autres tout au long de sa vie.
Après avoir longtemps été controversée en France, la théorie de l’attachement témoigne aujourd’hui d’un regain d’intérêt dans nombre de secteurs : neurosciences, protection de l’enfance, soins aux personnes âgées, psychologie de la personnalité, psychologie sociale… Elle semble fédérer un large éventail de théoriciens d’horizons parfois très divers....
Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 115-126.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, État dépressif, Personne âgée, Attachement, Couple, Vieillissement, Psychanalyse, Aidant familial, Conjoint
Si la dépression du sujet âgé est souvent étudiée sous un angle individuel dans la littérature, la rencontre avec le conjoint du patient dépressif nous invite à l’articuler à une approche groupale du couple. Or, les résonances de la dépression restent mal connues dans le couple âgé, au point que le rôle du conjoint paraît souvent secondaire et qu’il se reconnaît rarement comme un aidant. Pourtant ses réactions aux troubles dépressifs de son partenaire semblent avoir une incidence sur le devenir du lien conjugal et la restructuration du couple âgé face à la dépression. Cet article s’appuie à la fois sur les concepts psychanalytiques de la clinique du négatif et sur les apports de la théorie de l’attachement pour analyser les effets individuels et groupaux de la dépression dans le couple âgé. L’articulation de ces processus tend à éclairer la transformation des vécus de perte et d’étrangeté et l’aménagement du lien conjugal face à la dépression. Plusieurs observations cliniques visent à illustrer ces développements conceptuels.