PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 1, janvier-juin 2023, pp. 33-47.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant de migrant, Groupe, Précarité, Traumatisme, Jeu, Parentalité, Ethnopsychanalyse
Au sein d’une association qui propose une aide administrative et matérielle pour les familles migrantes dans le nord de Paris, nous avons créé un groupe pour les enfants de 0 à 12 ans. En partant d’un groupe d’observation, nous avons co-construit avec les patients un espace de jeu thérapeutique. Il s’agit d’un groupe ouvert réservé aux enfants, à horaires fixes hebdomadaires. Quels outils pouvions-nous choisir pour proposer un soin adapté à cette population à la fois précaire, instable, avec la barrière de la langue ? À travers deux vignettes cliniques nous partageons cette expérience d’un soin psychologique précoce, lorsque l’accès aux institutions n’est pas encore possible. Nous nous sommes appuyées sur les principes de l’approche transculturelle pour travailler avec ces patients au carrefour de plusieurs cliniques : celle de la précarité, celle de l’exil, celle du trauma et enfin celle de l’enfance et de la petite enfance.
Paru dans la revue Spirale, n° 94, juillet 2020, pp. 115-119.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Groupe, Comportement, Jeu, Toucher, Rire, Observation, Jeu collectif, Coopération, Développement, Relation duelle, Recherche, Petite enfance, Institut Emmi Pikler
Lors d’une recherche sur le développement des relations entre enfants, l’équipe de l’Institut Pikler a identifié neuf catégories de relations des enfants entre eux. « Les activités communes » est l’une d’entre elles : nous entendons par « activités communes » le genre de relations sociales où le lien entre les participants n’a pas seulement la forme de l’action-réaction, mais où il s’agit de formes de comportement empreintes d’un contenu affectif et supposant une conscience de l’existence de l’autre
Article de Béatrice Gabet, Jalal Jerrar Oulidi, Marie Thomas
Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 25-35.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Parentalité, Famille, Groupe, Médiation, Jeu, Protection de l'enfance, Parole, Accompagnement social, Soutien à la parentalité, MECS, Contrainte, Souffrance psychique, Travail social, Relation équipe éducative-famille, Émotion
Dans le cadre de leur travail en protection de l’enfance, les auteurs de ce texte proposent une réflexion sur une expérience particulière de groupes de parents. L’utilisation d’objets médiateurs est pensée comme support aux processus individuels et familiaux. L’expérience de près de cinq ans d’un dispositif (« Chemins de parents ») a montré que le jeu peut devenir un espace tiers lorsque la pensée est en panne, lorsque le dire n’est pas possible. Cet article reprend les supports théoriques qui furent une base du travail mené avec les familles pendant plusieurs mois et présente concrètement le dispositif tel qu’il a pu être mis en place. Il montre comment un objet de médiation ludique a permis d’ouvrir les champs du possible en matière d’accompagnement, poussant les professionnels à sortir du conventionnel et apportant une légèreté facilitant de la part des parents l’expression de souffrances difficiles à évoquer.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 26, automne 2018, pp. 185-195.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Cadre, Comportement, Coopération, Créativité, Développement cognitif, Équipe, Groupe, Inconscient, Jeu, Management, Mécanisme de défense, Psychosociologie, Recherche, Règle, Relation professionnelle, Représentation sociale, Stratégie, Symbole, Technologie numérique, Travail
La recherche en psychosociologie du travail dont est issu cet article porte sur l’utilisation d’un serious game (« jeu sérieux ») pour former des cadres au management d’équipe. L’auteur s’intéresse à la créativité et au travail par la médiation du jeu. Elle appuie sa réflexion sur le concept théorique du jeu tel que défini par Winnicott ainsi que sur les différences sémantiques, en anglais, entre « play » et « game ». En partant de ses observations de 16 situations de jeu et des entretiens associés avec les 44 cadres volontaires rencontrés, elle a constaté un degré faible de créativité. La question s’est posée de comprendre quelles sont les conditions qui ont empêché dans l’expérience du jeu la créativité. L’une des raisons fait référence aux conduites défensives dans les groupes.
Les enfants sont souvent appréhendés comme un groupe social homogène et leurs conflits ordinaires sont peu étudiés. Une enquête ethnographique menée pendant un an dans une école ariégeoise auprès d’une classe de CM2 permet de porter un regard plus attentif aux conflits entre filles et à leur rôle au sein des pairs, en tenant compte de la structure des relations sociales. Dans ce travail, les modalités de conduite des conflits sont reliées aux modes de socialisation des enfants et à leurs ressources sociales, analysées à partir des pratiques corporelles (activités ludiques et apparence corporelle) développées en cour de récréation. Cette étude met plus particulièrement au jour le rôle des dispositions agonistiques au sein des rapports sociaux enfantins et dans le processus de hiérarchisation des filles.
Cette publication s'inscrit dans le débat relatif aux conduites addictives. Elle vise, dans un premier temps, à construire une distance par rapport aux multiples a priori concernant ce type de conduite. L'entremêlement de perspectives analytiques et l'approche interdisciplinaire caractérisent ce numéro, même si l'approche sociale est prioritaire.