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Les populations étrangères face au numérique

Article de Lise Faron

Paru dans la revue Vie sociale, n° 28, 4/2019, pp. 135-144.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigré, Technologie numérique, Internet, Exclusion sociale, Accès aux droits, Titre de séjour, Illectronisme

L’usage de l’Internet est aujourd’hui devenu un passage incontournable dans la majorité des préfectures pour les personnes étrangères qui souhaitent s’informer, demander ou faire renouveler un titre de séjour. Si la dématérialisation des démarches administratives est certainement avantageuse pour une grande partie de la population, elle peut être au contraire une source de rupture d’accès aux droits pour les personnes les plus précaires, notamment si cette dématérialisation devient exclusive de l’usage d’autres modes d’accès au service public, comme c’est très souvent le cas pour les démarches liées au droit au séjour. Bien loin des engagements pris dans la charte Marianne qui parle de « faciliter l’accès des usagers dans les services », les préfectures sont amenées par mesure de restrictions budgétaires à fermer de plus en plus leurs portes aux personnes étrangères, contraintes d’attendre des mois voire des années pour ne serait-ce que réussir à déposer une demande de titre de séjour, en violation du principe d’égalité de tous dans l’accès au service public.

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Étrangers sans toit ni lieu

Article de Violaine Carrère, Claire Lévy Vroelant, Jean marie Boutiflat, et al.

Paru dans la revue Plein droit, n° 122, octobre 2019, pp. 3-32.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Logement, Étranger, Exclusion sociale, Discrimination, Précarité, Pauvreté, Réfugié, Mineur non accompagné, Illégalité, Clandestinité, Solidarité, Politique sociale, Accueil

Il en va de la « crise du logement » en France comme de la « crise des réfugiés » en Europe : elle n’a rien d’une fatalité, mais résulte de choix politiques. Depuis des années, les pouvoirs publics refusent de s’attaquer à la cherté de l’immobilier et des loyers, encourageant au contraire le mouvement spéculatif et plongeant dans le mal-logement de larges couches de la population qui ont le sentiment d’être laissées pour compte, voire discriminées.
La pénurie ainsi orchestrée de logements accessibles accrédite l’idée qu’il n’y aurait « pas assez de place » pour tout le monde, et impose aux gestionnaires des diverses structures d’hébergement ou de logement et aux professionnels du travail social l’obligation de gérer la pénurie en faisant le tri parmi les publics. S’organise alors une concurrence entre les précaires, dont les étrangers et les étrangères – et plus particulièrement les sans-papiers, les mineur.es isolé.es, les travailleurs immigrés surnuméraires dans les foyers, les demandeurs d’asile – font les frais.
À l’absence de politique d’accueil répondent de nombreuses initiatives de bénévoles, voisins, riverains qui pallient la pénurie et parent au plus urgent. Mais cette solidarité citoyenne ne saurait masquer les défaillances de l’État dans la mission qui devrait être la sienne : fournir un toit, une place, à chaque habitant.e de ce pays, y compris celles et ceux qui viennent d’arriver.

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