PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Étudier une facette d’une société suppose d’être attentif à son quotidien, notamment à l’occasion du travail. Aujourd’hui, le travail s’est imposé comme une valeur centrale dans nos sociétés contemporaine et est devenu une source importante de la construction de l’identité. Il connaît de profondes mutations notamment dans le secteur de relation clientèle. Notre étude longitudinale se fonde sur des méthodes de collectes de données qualitatives dans deux centres d’appels dakarois ainsi que sur la méthode de l’analyse de contenu. Elle montre que le travail de téléconseillers se dénature, se métamorphose à cause des conditions dans lesquelles il s’exerce sur fond de rationalisation et d’intensification. Le travail de téléconseillers dans les centres d’appels ne fait plus rêver comme à ses débuts, il y a 20 ans ; l’euphorie a fait place au désenchantement. Derrière les technologies et les délocalisations, se cachent des heurts et malheurs du travail affectant le travailleur et sa société : acculturation, mauvaise gestion des ressources humaines et des conditions de travail.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 225-235.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Activité, Chômage, Économie, Emploi, Motivation, Travail, Valeur, Volonté
« En politique, ce qui est cru est plus important que ce qui est vrai », disait Talleyrand. Les politiques d’aujourd’hui se soumettent souvent aux croyances d’économistes orthodoxes ne proposant, face au chômage, que des solutions qui échouent depuis des décennies. En s’appuyant sur la théorie de Pierre-Noël Giraud dans L’homme inutile, l’article montre que la production de biens et de services concurrentiels ne correspond qu’à une part des emplois et qu’il convient de développer le « reste » et que des acteurs, appelés entreprenants, sont à l’œuvre pour ce faire. La question n’est alors plus de supprimer le chômage, mais d’éradiquer le sentiment d’inutilité que salariés et laissés-pour-compte de toute nature partagent.
Article de Jean Philippe Bouilloud, Anne lise Ulmann, Bénédicte Vidaillet
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 27, printemps 2019, pp. 9-237.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Aliénation, Autonomie, Autorité, Catégorie socioprofessionnelle, Coopération, Définition, Économie, Économie sociale et solidaire, Emploi, Environnement socioprofessionnel, Évolution, Gestion, Immigré, Innovation, Marché du travail, Mondialisation, Motivation, Organisation, Organisation du travail, Participation, Pouvoir, Pratique professionnelle, Précarité, Relation, Représentation sociale, Socialisation, Sociologie, Sociologie du travail, Stratégie, Technologie numérique, Travail
Ce numéro s’intéresse aux formes émergentes d’organisations et de pratiques, qui renvoient à de nouveaux imaginaires politiques et économiques, et aux conséquences que ces transformations pourraient avoir pour le monde du travail. Quelles sont les définitions de ces organisations nouvelles et/ou alternatives? En quoi établissent-elles des ruptures ou des continuités avec des formes plus anciennes d’organisation et de travail ? Dans quelle mesure les nouveaux dispositifs techniques (numérique, logistique, etc.) font-ils évoluer les règles du jeu de l’emploi, du travail et des relations sociales ? Quelles sont les figures des « engagements », politiques, économiques, sociaux, de ces nouveaux acteurs du monde économique ? Quel sens ces acteurs de nouvelles formes de travail et d’organisations donnent-ils à leur action ? Face aux éventuelles conséquences négatives de ces engagements (échec, précarité…), quelles ressources mettent-ils en œuvre? Enfin, quelles conceptions du travail, du pouvoir, de l’argent, de la réussite, ces nouvelles formes du travail traduisent-elles, ou contribuent-elles à véhiculer ?
Paru dans la revue Empan, n° 109, mars 2018, pp. 27-35.
Mots clés : Travail social : Métiers, Intervention sociale, Professionnalisation, Travail, Emploi, Profession, Travail social, Auxiliaire de vie sociale, Assistant de service social, Aide à domicile, Aide soignant
Comment aborder aujourd’hui la professionnalisation au sein de l’intervention sociale et plus précisément au sein des services à la personne alors que les modalités et catégories d’analyses soulevées semblent contradictoires ? Nous proposons, par le détour de la professionnalisation, de comprendre la transformation des rapports sociaux produits par les interactions de travail à travers une lecture typologique.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 26, automne 2018, pp. 155-166.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Conditions de travail, Emploi, Enquête, Mécanisme de défense, Motivation, Organisation du travail, Psychologie, Pauvreté, Travail, Brésil
Ce texte présente trois enquêtes réalisées auprès de travailleurs pauvres au Brésil à partir des concepts et de la méthode de la psychodynamique du travail (pdt). Elles ont permis d’émettre l’hypothèse de l’existence d’un rapport subjectif au travail propre à la stratégie de défense de la lutte pour la survie. Celle-ci modifierait le rapport subjectif au travail en provoquant notamment un désengagement vis-à-vis de son contenu. Ce désengagement expliquerait le turnover massif observé au Brésil dans les milieux de travail pauvres et non qualifiés en particulier. Ces enquêtes ont également permis de poser une autre hypothèse quant aux causes de la perception particulièrement péjorative qu’ont les employeurs des employés pauvres et non qualifiés au Brésil.
Article de Christine Erhel, Jérôme Gautié, Mathilde Guergoat Larivière, et al.
Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 185, septembre 2016, pp. 4-51.
Mots clés : Travail-Emploi, Emploi, Chômage, Marché du travail, Indicateur, Économie, Théorie, Crise économique, Prospective, Changement, Société, Technologie, Politique de l'emploi, Statistiques, Travail, Salaire, Précarité
La Théorie générale de l’emploi, c’est fini ? 80 ans après la publication de cet ouvrage majeur, que reste-t-il de l’analyse keynésienne et peut-on encore prétendre proposer une théorie générale ? À l’heure de la Grande Récession, notre dossier fait le point sur les problèmes d’emploi et de chômage.