PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Forum, n° 164, septembre 2021, pp. 24-39.
Mots clés : Travail social : Formation, Travail social, Réforme, Formation, Référentiel, Transversalité, Professionnalisation, Diplôme, Organisme de formation, Travailleur social, Culture professionnelle, Formateur
Cet article porte sur la figure la plus emblématique de la réforme des diplômes d’État de métiers achevée en 2018 censée refonder la formation à l’aune d’un projet politique récurrent visant à imposer la
primauté du « travail social » sur les métiers : le socle commun des compétences et des connaissances. Partant de l’expérience des formateurs de terrain aux prises avec ce socle commun introuvable, l’article cherche à démonter les ressorts de cet opérateur de transversalité. Outre les approches du « commun » relevant de registres politiques de justification qui apparentent le socle commun à un couteau suisse au regard de sa multifonctionnalité quasi magique, la question se pose de la conception de la référentialisation par les compétences. Procédant paradoxalement par mise à distance de l’activité réelle du travail, elle ne peut que paralyser la professionnalisation par la formation.
Paru dans la revue Forum, n° 164, septembre 2021, pp. 16-23.
Mots clés : Travail social : Formation, Travail social, Action sociale, Compétence professionnelle, Diplôme, Référentiel, Réforme, Formation, Modèle
Cette contribution se propose de discuter le double processus de libéralisation de l’action sociale et de référentialisation des compétences dans les dernières réformes des Diplômes d’État en travail social. Nous prendrons appui sur les travaux consacrés à cette thématique dans la littérature spécialisée et sur notre expérience de formatrice dans plusieurs EFTS au cours des dix dernières années.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 25-26, 2019, pp. 43-60.
Mots clés : Travail social : Formation, Réforme, Diplôme, Travail social, Citoyenneté, Participation, DEES, DEEJE, DEASS, DECESF, Théorisation, UNAFORIS (Union nationale des acteurs de la formation et de la recherche en intervention sociale), Décret 2017-877 du 6 mai 2017
Une nouvelle définition du travail social a été officialisée en 2017, et une réforme importante des formations sociales est mise en œuvre depuis septembre 2018. Beaucoup d’attentes accompagnaient cette réforme, une reconnaissance au grade de licence, une meilleure lisibilité, la reconnaissance d’un socle commun de compétences, la prise en compte de la citoyenneté et des capacités des personnes accompagnées, les évolutions des questions sociales. L’objet de cet article est d’analyser comment la question de la participation des personnes a réellement été prise en compte. D’autres débats et enjeux semblent avoir été premiers, dont l’objet a été le socle commun et la défense des identités de métier. Réforme, donc, en partie avortée, pour ceux qui portaient une espérance née de divers mouvements mais en particulier des EGTS et des travaux du HCTS. Cependant, les pratiques formatives évoluent grâce à l’engagement de certains EFTS et d’UNAFORIS, de la chaire de travail social du Cnam, de la FEHAP, en association avec les associations citoyennes, représentantes des personnes accompagnées.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 13, printemps 2012, pp. 209-225.
Mots clés : Réforme, Diplôme, Éducateur spécialisé, Programme d'enseignement, Idéologie, Management, Projet, Expertise, Relation éducative, Accompagnement social, Sujet, Subjectivité, Sciences humaines et sociales, Formation, Travailleur social
Après s'être répandu dans le secteur public, le management vient contribuer à la rénovation du secteur social et médico-social. Les réformes des formations des métiers du travail social rendent compte de cette évolution appréhendée ici à partir de l'exemple des formations au diplôme d'Etat d'éducateur spécialisé (dees). Elles tendraient à minorer les questions relatives au positionnement professionnel (et à l'analyse des pratiques) portées traditionnellement par le travailleur social de base au profit de l'expertise (ingénierie sociale) et de la méthodologie de projet. L'approche managériale ainsi envisagée ne se contenterait pas de redéfinir l'acte éducatif dans une version plus individualisée et décontextualisée (au détriment de l'accompagnement social) en provenance d'un sujet plutôt métaphysique. Elle le ferait en réfutant les sciences humaines (disparition des références à elles dans la formation qui les rend facultatives) et surtout en ignorant le « sujet concret », celui qui se construit dans son rapport à l'extériorité, à son environnement et à l'autre. Une telle perspective ne peut qu'interroger le sens de la formation et le devenir même du travail social.