PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 3, septembre 2023, pp. 249-264.
Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Rencontre, Relation enfant-parents, Récit de vie, Attachement, Outil, Thérapie, Médiation, Dessin, Filiation
La rencontre adoptive est une rencontre entre un enfant en mal de parent et des adultes en mal d’enfant. Les uns et les autres ont besoin de traiter un malheur, celui de ne pas avoir de parent, celui de ne pas avoir d’enfant, alors ils vont apprendre à s’accorder, d’un côté en s’adaptant aux besoins spécifiques et espoirs d’un enfant, d’un autre côté en gratifiant les parents comme de bons parents. Mais cela nécessite une élaboration mentale permettant au fil du temps le nouage des histoires des uns et des autres. C’est donc dans ce nouage que se créent l’identité et le sentiment de filiation pour l’enfant pleinement reconnu comme l’un des siens par la famille adoptive. Il est question d’une construction à laquelle doivent aider les thérapeutes.
Le génogramme est un outil très présent dans le travail avec les familles : facile à manier, il permet de représenter la complexité des relations dans le groupe familial sous forme schématique. Il sert alors de base pour approfondir de quoi sont faits les liens familiaux et pour explorer les sous-systèmes, la dimension transgénérationnelle ou encore l’histoire de la famille. Il est aussi présent durant la formation des thérapeutes et dans le travail clinique familial de couple ou individuel. Dans cet article il sera question de son utilisation dans le cadre du travail systémique individuel et de la formation des futurs intervenants. Nous présenterons trois différentes manières d’aborder le génogramme, à savoir le génogramme 3FVS, le génogramme et la topoanalyse et le génogramme professionnel, dans deux contextes d’applications : la clinique et la formation. Nos propos seront illustrés des exemples concrets. Nous souhaitons aussi attirer l’attention des lecteurs sur la richesse et la créativité des méthodes propres à la systémique pour développer des représentations qui dépassent le caractère apparemment « simplifié » du génogramme.
Durant les confinements de mars et novembre 2020 liés à la covid-19, les familles ont vécu dans un quasi huis clos, suscitant une double interrogation : comment les liens intrafamiliaux ont-ils été impactés ? Selon quelles modalités les fonctions supports de l’enveloppe psychique familiale ont-elles pu rester opérantes dans ce contexte de proximité familiale inédite ? L’article, sur la base d’entretiens de recherche individuels auprès de chaque membre d’une même famille et d’un entretien avec la famille au complet, complété par la réalisation de l’épreuve de spatiographie projective familiale, décrit comment, dans un tel contexte, se jouait la permanence de la fonction contenante de l’enveloppe psychique familiale.
Parentalité et addiction : une proposition thérapeutique inspirée des métaphores relationnelles – Chez les personnes addictes, le produit est souvent utilisé comme un moyen de soulagement de la souffrance. Chez les parents addicts, le bébé risque à son tour de devenir un moyen de soulagement. Dès lors se pose la question de comment aider le parent à repérer les différentes représentations qu’il a de son enfant et du produit ? Et l’aider à désenchevêtrer ces représentations afin de réduire le risque qu’il fasse tenir à son enfant le rôle d’objet de soulagement. Dans cet article, je vais aborder le travail thérapeutique qu’il est possible de faire pour aider les parents à voir et à s’ajuster aux besoins de leur enfant, à construire un lien avec celui-ci. Pour ce faire, nous nous sommes inspirés des métaphores relationnelles conceptualisées par Edith Tilmans-Ostyn. Ouvrir le champ des représentations permet aux parents d’avoir une vision plus large des implications de leurs consommations. Ceci permet aussi de mieux cerner leurs domaines de compétences et leurs limites. Et surtout d’imaginer de s’impliquer plus dans l’éducation de leur enfant et ceci de manière plus adéquate.
Afin d’accompagner les frères et sœurs d’enfants handicapés, des dispositifs groupaux se développent depuis quelques années dans les services médico-sociaux. L’auteure, psychologue clinicienne, présente ici le fonctionnement d’un groupe fratrie destiné à des enfants de 4 à 10 ans, et plus particulièrement l’utilisation du dessin dans ce cadre. Par le croisement d’éléments théoriques et l’apport de situations cliniques, une réflexion est menée sur l’intérêt du dessin et du récit de celui-ci dans la relance des processus narratifs chez les enfants. Ces capacités de liaison ainsi soutenues permettent, le plus souvent, de contrer les effets traumatiques de la survenue du handicap dans la famille. Ceci permet d’appréhender l’un des facteurs de l’effet thérapeutique de ce dispositif.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 371, octobre 2019, pp. 64-68.
Mots clés : Enfance-Famille, Dessin, Enfant, Culture, Origine, Famille
Comment un enfant se représente-t-il sa famille ? Et peut-on observer des différences notoires dans le dessin de l’enfant, en fonction de son origine ethnique, culturelle ? Dans le cadre d’un mémoire de fin d’études, l’auteure s’est intéressée à l’empreinte laissée par l’appartenance culturelle sur les représentations graphiques de l’enfant. En comparant les dessins de famille réalisés par des enfants d’ethnie soninkés, âgés de 6 à 12 ans, vivant en France et en Mauritanie, elle dresse une comparaison afin de voir comment la culture laisse sa trace, en contexte traditionnel ou migratoire.
Article de Prudence Caldairou Bessette, Claudia Zenetzis, Irène Krymko Bleton
Paru dans la revue L'Autre, vol. 18, n° 3, juillet-septembre 2017, pp. 326-339.
Mots clés : Enfance-Famille, Immigration-Interculturalité, Dessin, Enfant, Interprétation, Culture, Étude de cas
Cet article vise à sensibiliser le lecteur à l’importance de l’aspect culturel dans l’interprétation du dessin. Il soutien et nuance également la pertinence du dessin d’enfant comme instrument méthodologique d’étude des phénomènes subjectifs et culturels, en permettant une proximité privilégiée avec un sujet vivant dans une culture. Une illustration est présentée à partir d’une étude de cas de 4 dessins (libre, bonhomme, famille, famille idéale) d’un enfant de la Côte d’Ivoire recueillis dans le cadre de la recherche internationale CoPsyEnfant. Cette illustration nous amène à conclure que la culture doit être considérée pour l’interprétation, mais que le processus d’interprétation lui-même nous permet de découvrir la culture. Nous explorons finalement la valeur du dessin comme phénoménologie culturelle, et le proposons comme matériel permettant de formuler des hypothèses et questions sur les transformations culturelles, ou sur la culture dans sa forme actuelle.
Article de Patrice Cuynet, Marie Anne Schwailbold, Almudena Sanahuja, et al.
Paru dans la revue Dialogue, n° 213, septembre 2016, pp. 53-68.
Mots clés : Enfance-Famille, Image, Inconscient, Habitat, Diagnostic, Famille, Prise en charge, Psychothérapie, Outil, Dessin
L’épreuve projective intitulée « spatiographie projective familiale » a pour objectif de comprendre l’image inconsciente du corps familial à travers l’analyse du dessin groupal de la « maison de rêve ». Par cette méthodologie, les auteurs peuvent établir un diagnostic de la structure des liens inconscients de la famille et en faire un objet médiateur pour la prise en charge psychothérapique et une épreuve projective groupale familiale pour le diagnostic. Le dessin de la « maison de rêve » est un outil original qui investigue les dimensions diachronique et synchronique permettant une approche complète de la structuration de l’image du corps familial.
Article de Alice Titia Rizzi, Nora Bouaziz, Sophie Maley, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 5-47.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Interculturel, Ethnopsychanalyse, Enfant de migrant, Mutisme, Dessin, Culture, Anthropologie, COTE D'IVOIRE
ROBINSON, Les silences du cartographe. Monographie d’un enfant présentant un mutisme secondaire dans une famille migrante originaire de Côte d’Ivoire. À travers la monographie d’un enfant de parents migrants qui présente un mutisme secondaire, les auteurs proposent un regard original sur la prise en charge de ces enfants dits « singuliers ». Des théories étiologiques – culturelles, biomédicales ou psychopathologiques – donnent du sens à la singularité de ces enfants. La consultation transculturelle est un espace où ces différentes dimensions se tissent dans la co-construction d’un sens partagé permettant de mieux accueillir la singularité de ces enfants « venus d’ailleurs ». Dans une situation groupale, il est difficile pour tout enfant de prendre la parole. Le dispositif transculturel offre alors à l’enfant la possibilité de s’exprimer avec l’aide d’un cothérapeute qui l’accompagne dans le jeu, notamment le dessin. Objet médiateur, le dessin nous donne à voir l’évolution de la construction imaginaire de l’enfant alors qu’il se nourrit des paroles dites en séances. Ainsi, cette prise en charge a permis d’accompagner Robinson dans sa découverte du monde, comme le montrent ses dessins de cartes.