PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 29, n° 1, 2023, pp. 75-87.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Détenu, Prison, Addiction, Prise en charge, Hypnose
Les personnes incarcérées apparaissent comme présentant une situation sanitaire plus fragile que la population générale. Plusieurs événements majeurs ont permis des avancées dans la prise en charge sanitaire des détenus et plus particulièrement des problématiques addictives. Pourtant, la prise en charge des addictions en milieu carcéral reste un sujet tabou qui évolue difficilement. Alors, face à ces patients en demande de soin, comment envisager une prise en charge ? Nous exposerons le contexte sanitaire carcéral et son évolution puis les difficultés cliniques que rencontrent les psychologues dans cette clinique auprès des consommateurs de substances psychoactives en détention. Nous expliciterons la pertinence d’une prise en charge par l’hypnose pour construire une relation thérapeutique, explorer le corps enfermé dans l’addiction mais aussi dans ce milieu clos et enfin, nous ouvrirons la réflexion sur la fonction de substitution de la transe hypnotique. Nous illustrerons nos propos avec un cas clinique tiré de notre expérience en détention.
Article de Virginie Halley des Fontaines, Pierre Czernichow
Paru dans la revue Actualité et dossier en santé publique, n° 104, septembre 2018, pp. 7-50.
Mots clés : Santé-Santé publique, Administration pénitentiaire, Prison, Détenu, Statut, Santé, Santé mentale, Soin, Accès aux soins, Hospitalisation, Maladie infectieuse, Dépistage, Prise en charge, Psychopathologie, Suicide, Addiction, Politique sanitaire, Réinsertion sociale, GENEPI, France, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Belgique
En publiant l’avis sur l’évaluation de la stratégie santé des personnes placées sous main de justice, le Haut Conseil de la santé publique a rappelé que ces personnes devaient bénéficier de la logique globale de la stratégie nationale de santé, privilégiant la promotion de la santé, la prévention, la lutte contre les inégalités d’accès aux soins, la qualité de ces soins, leur sécurité et leur pertinence. Dire que les états de santé conditionnent la réinsertion des personnes placées sous main de justice est une évidence. Il s’agit donc de leur garantir un accès aux soins équivalent à celui dont bénéficie par principe la population générale. Cela implique, si la population sous main de justice est exposée à des risques spécifiques, qu’ils soient identifiés, que l’information soit connue, et que la réponse apportée soit adéquate.
Longtemps on a parlé de la santé des seuls détenus sous la responsabilité de l’administration pénitentiaire. L’expression « personnes placées sous main de justice » élargit la focale et englobe toute « personne confiée » aux services de la justice, selon le terme choisi par l’administration en charge de la protection de la jeunesse [...].
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 4, décembre 2015, pp. 429-553.
Mots clés : Justice-Délinquance, Enfermement, Prison, Internement psychiatrique, Détenu, Santé mentale, Prise en charge, Sociologie, HISTOIRE, Accès aux soins, Conditions de vie, Vie quotidienne
En 2010, à l’ouverture de la première UHSA (Unité hospitalière spécialement aménagée), destinée à hospitaliser en psychiatrie des personnes détenues, critiques sécuritaires et défenseurs d’un outil d’égal accès aux soins s’opposent. Notre analyse interdisciplinaire de ce développement controversé croise la force normative des règles autorisant l’enfermement, le contexte de leur élaboration et leurs usages sociaux. À partir de textes juridiques et administratifs et d’entretiens avec les acteurs, nous montrons que la régulation dichotomique issue du XIXe siècle et l’essor des services psychiatriques en prison éclairent comment les règles élaborées pour les UHSA participent aux recompositions contemporaines du sens de l’enfermement.
Article de Florian HOUSSIER, Amel DEHANE, Benjamin LEVY, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues (le mensuel des professionnels), n° 327, mai 2015, pp. 12-44.
Mots clés : Adolescent, Psychanalyse, Psychothérapie, Cure analytique, Prise en charge, Accompagnement, Passage à l'acte, Marquage corporel, Séduction, Homosexualité, Adaptation, Suicide, État limite, Violence, Fantasme, Hospitalisation, Délinquance juvénile, Détenu, Prison, Souffrance psychique, Hôpital de jour, Projet professionnel
"L'adolescent, dans ses éprouvés liés à la puberté, au "pubertaire"dirait P.Gutton, est confronté à de multiples réalités qui sont autant d'épreuves que d'expériences de maturation. Il est donc à la fois soumis aux aléas de son évolution, mais aussi acteur d'aménagements symboliques qui ne se font pas sans heurts. D'où l'importance de l'agir, une des spécificités de la clinique de l'adolescent, dans la mesure où la mise en acte le constitue, mais aussi lui permet de prendre une place d'adulte en devenir parmi les autres..."
Paru dans la revue Le Journal des psychologues (le mensuel des professionnels), n° 317, mai 2014, pp. 55-60.
Mots clés : Toxicomanie, Détenu, Prise en charge, Soin, Injonction thérapeutique, Éthique, Relation soignant-soigné, Psychologue clinicien, Justice
Considéré à la fois comme malade et délinquant par la loi de 1970, le toxicomane, avant d'être jugé, après ou pendant son passage en milieu carcéral, est soumis à une obligation de soin par décision des juges, qu'il soit atteint on non de trouble psychiatrique grave. Problème éthique, problème de légitimité, peut-on trouver une voie acceptable pour contourner l'ambiguïté et le conflit entre justice et soin.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 36, n° 4, pp. 363-387.
Mots clés : Délit sexuel, Détenu, Prison, Sociologie, Prise en charge, Psychiatrie, Thérapie, THERAPIE COMPORTEMENTALE, Risque, Récidive, Santé mentale, Légitimation, Travail social, Pratique professionnelle, Prévention, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL
Partant de la grille de lecture de la « nouvelle pénologie », cet article propose une analyse de l'évolution de la prise en charge psychiatrique et sociale en milieu pénitentiaire des délinquants sexuels. Le traitement psychothérapeutique comme le traitement social, réhabilitatif, se décalent aujourd'hui vers un accompagnement psycho-socio-éducatif via des techniques cognitivo-comportementalistes, plus inscrit dans une perspective pragmatique de gestion des risques et de lutte contre la récidive. Ce mouvement interroge nombre de professionnels mais sa généralisation renvoie aussi aux paradoxes originels de ces domaines de pratique..