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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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De l’intégration à l’inclusion dans la littérature jeunesse francophone : analyse des évolutions terminologiques et des représentations de la trisomie 21 dans une perspective écosystémique

Article de Lise Lemoine, Benoît Schneider

Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 28, automne 2022.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Trisomie, Représentation sociale, Livre pour enfant, Inclusion, Intégration, Concept

Les mutations catégorielles à l’œuvre dans le champ éducatif trouvent un terrain d’observation électif dans le champ du handicap, où est promue une approche inclusive et la nécessité pour l’école de prendre en compte les « besoins particuliers » des élèves concernés. En référence à un modèle bio-psycho-social du handicap, nous nous attachons à l’analyse de l’évolution des représentations du handicap et plus particulièrement des évolutions terminologiques qui rendent compte de transitions : les ouvrages de littérature jeunesse consacrés au handicap offrent à cette fin une voie privilégiée d’approche.
Nous avons choisi l’exemple spécifique de la trisomie 21 en étudiant, dans les ouvrages de jeunesse sélectionnés, les terminologies relatives à la désignation du handicap et au processus d’intégration/inclusion. Notre corpus se compose de 47 ouvrages destinés à des enfants de 3 ans à 11 ans, édités entre 1994 et 2021, dont un héros a une trisomie 21.
Les principaux résultats montrent les évolutions qui marquent la période considérée : 1. les ouvrages destinés aux plus jeunes sont de plus en plus nombreux ; 2. un changement de perspective pose les héros comme sujets « en situation de handicap » ; 3. l’acceptation de l’intégration donne davantage corps à une approche « inclusive ». Ces constats ouvrent des pistes en termes de sensibilisation précoce d’enfants amenés à côtoyer des camarades en situation de handicap.

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La société inclusive : discours et réalité

Article de Jean Yves Le Capitaine, Jean Luc Charlot, Vincent Cadieu, Gérard Creuxet al.

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 101, juillet 2022, pp. 3-130.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Vocabulaire, Concept, Participation, Handicap, Droits des usagers, Intégration scolaire, Logement, Sport, Législation, Inclusion, France, Gabon, Suisse

Il y a plus de vingt ans déjà, et par l'intermédiaire du Conseil européen de Lisbonne, le terme « inclusion » a fait une entrée discrète dans le vocabulaire des politiques liées à l'emploi, à la cohésion sociale et à la lutte contre les exclusions. La Commission européenne indique ainsi que « l'inclusion active consiste à permettre à chaque citoyen, y compris aux plus défavorisés, de participer pleinement à la société, et notamment d'exercer un emploi ». En France, cette notion, proche de celles d'intégration ou d'insertion, s'est peu à peu invitée dans les écrits et les discours, jusqu'à devenir incontournable dans le domaine du handicap, notamment depuis la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

[...] Avec la notion d'inclusion, une nouvelle étape semble vouloir être franchie: là où l'intégration ou l'insertion des personnes vulnérables nécessitent un mode d'action différencié, à l'intérieur de structures dites « spécialisées », plus ou moins ouvertes sur le reste de la société, il s'agit dorénavant de permettre à chaque individu un accès « inconditionnel » à son environnement, en termes de scolarité, de formation, d'emploi, de logement, de loisirs, etc. Si l'accompagnement reste le maître mot, celui-ci doit impérativement se dérouler « hors-les-murs » des institutions sociales et médico-sociales.

[...] Reproche-t-on dès lors aux structures d'accueil, souvent historiquement issues d'associations de parents et de familles d'enfants handicapés, de « mal faire » leur travail ? Il est plutôt question de faire mieux, ou du moins de faire différemment. [...] En effet, l'inclusion n'est pas un concept scientifique, mais avant tout politique, voire idéologique qui s'impose d'un point de vue global. Si, dans le cadre d'une prise en charge la logique institutionnelle a primé sur la logique de l'individu, l'inclusion renverse ce principe, et tend à rendre l'individu « acteur » de sa vie. Présentée ainsi comme vertueuse, elle serait une solution qui permettrait aux individus de participer pleinement à la vie économique, sociale et culturelle.

[...] [Il s'agira, dans ce numéro] de réfléchir aux conditions sociales de production de l'inclusion, mais aussi à ses effets sur les bénéficiaires, les personnes accompagnées, ainsi que sur les bouleversements professionnels qu'elle engendre, y compris du point de vue des structures (établissements sanitaires et sociaux, scolaires, etc.). Et de considérer cette dernière comme un fait social total qui impacte les principales sphères, qu'elles soient économique, sociétale ou juridique.

Appréhender la pluralité des personnes handicapées et la complexité de leurs expériences : que faire des différences ?

Article de Myriam Winance

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 23-36.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Concept, Différence, Conditions de vie, Recherche, Pouvoir, Féminisme, Exclusion sociale, Expérience, Sociologie

« Le handicap, une caractéristique parmi d’autres, une approche croisée du handicap au cours de la vie », tel est le titre de ce numéro de la Revue française des affaires sociales. D’emblée, avant d’avoir lu l’argumentaire de l’appel à contribution de ce numéro, ce titre a fait écho, pour moi, aux travaux menés à la fin des années 1990 et au début des années 2000, à partir de l’enquête « Handicaps, Incapacités, Dépendance » et qui s’inscrivaient dans une approche en termes d’inégalités sociales de santé (Mormiche et Boissonnat, 2003). Le numéro de la RFAS dont est tiré cet article de Pierre Mormiche et Vincent Boissonnat était d’ailleurs consacré à la présentation de cette enquête. L’objectif de celle-ci était de répondre aux questions suivantes : qui sont les personnes handicapées en France à la fin des années 1990 et quelles sont leurs conditions de vie ? Si les questions paraissaient simples, les recherches présentées montraient qu’y répondre l’était nettement moins, et supposait de prendre en compte une réalité plurielle et complexe. Cette pluralité était reliée au cadre théorique utilisé par ces travaux, qui reprenait la définition du handicap en trois dimensions (déficience – incapacité – désavantage) telle que donnée par la première classification du handicap de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) [1988]. Mais elle était également reliée au croisement et à l’analyse de différentes caractéristiques, croisement nécessaire pour décrire les conditions de vie des personnes handicapées et les inégalités sociales qui les touchent. Les variables d’âge, de lieu de vie, de sexe et de classe sociale sont celles qui revenaient le plus souvent dans les analyses. Ainsi, l’analyse des données mettait notamment en évidence de fortes disparités entre les hommes et les femmes et d’importantes inégalités selon l’appartenance sociale. Dans leur ensemble, ces analyses, d’une part, interrogeaient et déconstruisaient la notion de handicap, d’autre part, rendaient perceptibles les inégalités sociales touchant les personnes handicapées, en lien avec d’autres caractéristiques.

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Léonard de Vinci, la toupie et la quête du mouvement perpétuel : de l’esthétisme des stéréotypies. Hommage à l’œuvre de Frances Tustin

Article de Charlotte Ullmo, Bérangère Rousselot Pailley

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 2, juin-décembre 2020, pp. 51-57.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Développement sensoriel, Geste, Esthétique, Concept, Rapport, Corps, Objet, Tustin (Frances), Vinci (Léonard de)

En rendant hommage à la pensée et l’œuvre de Frances Tustin, cet article a pour but de penser la corporéité de l’enfant autiste en termes de mouvement et d’esthétisme. En reprenant la notion de mouvement perpétuel tel que Léonard De Vinci l’a expérimenté, on cherchera à illustrer ce concept à travers l’observation de l’enfant autiste, de son rapport au corps, à l’autre et aux objets. La perpétuité du mouvement dans lequel sont pris le sujet autiste et son thérapeute confond parfois les différentes personnes et ressentis. Le partage de l’esthétisme vécu et la fascination du mouvement mis à l’œuvre dans les stéréotypies de l’enfant permettent alors d’ouvrir sur un terrain de rencontre possible.

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