PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2023/2, n° 96, juillet-septembre 2023, pp. 27-38.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Surdité, Culture, Enfant, Identité, Prise en charge, Parents, Institution, Approche historique, Milieu ordinaire, Norme, Évolution, Langage, Communication
Dans cet article, nous proposons d’explorer, à travers leurs témoignages, des expériences de parents entendants d’enfants sourds face aux multiples normes et discours de la norme auxquels ils ont pu être confrontés. Normes médicales d’un côté, conjuguant certaines valeurs autour de la langue, la communication et la culture, et normes sourdes d’un autre côté, qui exposent et imposent parfois aussi des visions de ce que doit être la communication, l’éducation, la langue et la culture. Pour des parents d’un enfant sourd, à la fois extérieurs aux normes médicales et aux normes sourdes, il apparaît parfois difficile de ne pas se sentir dépossédés de certains choix ou obligés de choisir une option (de communication, de soin, de culture, d’éducation, de langues) contre une autre. Parfois pris en étau entre des normes médicales (détenant un certain pouvoir d’attribution de valeurs) et des normes liées à la culture sourde (issue de l’oppression et de la résistance à une prescription historique de normalisation), certains parents mettent en avant des difficultés à être au centre de luttes de pouvoir qui les dépassent parfois et pourtant les concernent au plus haut point dans leur rôle de parents.
Article de Laurence Serfaty, Emmanuelle Picaud, Romain Pigeaud, Michel Habibet al.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 360, juillet 2023, pp. 29-48.
Mots clés : Culture-Loisirs, Musique, Rôle, Valeur, Animal, Psychisme, Évolution, Musicothérapie, Culture, Guerre
Depuis la nuit des temps, l’être humain a trouvé dans l’harmonie des sons une distraction, un refuge, une thérapie parfois. Toutes les civilisations sans exception savent d’instinct trouver dans l’écoute et la production de musique une source de plaisir.
Au-delà de l’agrément, la musique aurait aussi pu jouer un rôle décisif pour la survie de l’espèce humaine. C’est ce que montrent de plus en plus de chercheurs – philosophes, ethnologues, historiens, neuroscientifiques –, qui se refusent à la décrire comme un simple supplément d’âme. Elle contribuerait même à améliorer notre cerveau, en reliant notre intelligence cognitive à notre intelligence affective. Une « symphonie neuronale » aux multiples bienfaits pour l’éducation et la santé tout au long de l’existence.
D’où vient la musique ? Quels sont ses pouvoirs sur nous ? Comment agit-elle sur notre cerveau ? Dans quelle mesure contribue-t-elle à le soigner ? Et plus largement quels sont ses effets sur la société ?
Article de Igor Martinache, Marc Pelletier, Anne Perrot, et al.
Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 194, décembre 2018, pp. 4-39.
Mots clés : Travail-Emploi, Technologie numérique, Évolution, Changement, Société, Économie, Travail, Réseau d'information et de communication, Réseau social, Culture, Participation, Citoyenneté, Militantisme, Loisir, Consommation, Facebook, Twitter, Youtube
Les cours boursiers des sociétés du secteur des NTIC atteignent des cimes inégalées, reflétant les espérances que certains placent dans le numérique. Des espoirs à la hauteur des cauchemars des plus technophobes. Les travaux sur la question invitent à plus de nuance et montrent que ruptures et continuités ne se situent pas forcément où on le croit.
Quelle que soit la source utilisée, à la fin des années 1990, les musulmans de France sont curieusement peu nombreux dans les enquêtes sur échantillon - et de manière peu compatible avec les évaluations nationales alors proposées. En revanche, à partir du tournant du siècle, leur poids augmente régulièrement, et à un rythme rapide. On peut voir la superposition de deux effets : la progression rapide de l'islam en France, essentiellement dans la population issue de l'immigration, mais aussi le recul de la sous-déclaration auparavant caractéristique de cette religion. Ce constat pose néanmoins la question de la signification de cette référence à l'islam, dont on doit se demander si elle n'est pas essentiellement culturelle plutôt que religieuse. La fréquentation de la mosquée et l'affirmation explicite d'une croyance que mesurent les enquêtes de l'Observatoire interrégional du politique démentent cette vision. Plus généralement, après d'autres, ces données contredisent certaines théories de la sécularisation qui semblent décidément devoir être reformulées.