PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Anne Catherine Quintin, Claudine Legueil Bourdiol, Catherine Bouchereau, et al.et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 410, mai-juin 2024, pp. 16-51.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accompagnement de la personne et identité, Langage, Souffrance, Violence, Expression graphique, Langue des signes, Surdité, Bilinguisme, Migration, Racisme, Épistémologie
Ce dossier reprend quelques-unes de ces « aventures cliniques » où l’on perçoit le pouvoir des mots dans leur faculté de reprise des processus de pensée et d’élaboration, cela dans des contextes variés et parfois même particuliers, comme auprès d’enfants atteints de surdité ou de patients ayant commis un acte criminel.
Article de Pierre Oswald, Ariane Bilheran, Catherine Zittoun, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 281, octobre 2023, pp. 25-83.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Autorité, Émotion, Enfant, Frustration, Psychopathologie, Tolérance, Trouble du comportement, Violence
"L’être humain grandit en dépassant la frustration. En psychiatrie, la mention « intolérance à la frustration » est parfois brandie pour qualifier un comportement impulsif et violent. Trop souvent, cette « sentence » est assenée hors contexte, alors qu’elle masque de réelles privations et une utilisation rigide du cadre de soin. Cette lecture place alors l’usager et les soignants dans une impasse. La réflexion clinique permet de sortir des réponses en miroir (isolement, contention, pacification) et de se réancrer dans la psychopathologie."
Sommaire du dossier :
- OSWALD Pierre. L’intolérance à la frustration n’est pas un trouble
- BILHERAN Ariane. Canaliser la frustration : du rôle de l’autorité…
- ZITTOUN Catherine. Clinique de la frustration chez l’enfant
- MIGNOT Lisa. Évaluer l’intolérance à la frustration
- RAOULT Patrick Ange. Ados intolérants à la frustration ? Vraiment ?
- DOUVILLE Olivier. Frustration, manque et séparation
- FRIARD Dominique, TERRENOIR Vincent. Frustration et violences à l'hôpital
- ROHR Loïc, LANQUETIN Jean-Paul. "Ici, on travaille la frustration !"
- COMBRET Michel. Accompagner la tolérance à la frustration
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 1, janvier-juin 2023, pp. 149-165.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Violence, Filiation, Lien social, Identification, Narcissisme, Trouble de la personnalité
La réussite du processus d’adolescence dépend d’une capacité à tisser les liens de filiation avec les liens d’affiliation. La rupture des fonctions narcissique et généalogique fragilise le processus de subjectivation et accentue l’effet traumatique de la puberté. Dans un tel contexte, le débordement de l’excitation suscitée par la puberté peut conduire à une porosité des limites entre intérieur et extérieur, amenant le sujet à l’agir violent afin de prendre le contrôle de la violence interne. Dans ce sens, l’agir violent à l’adolescence représente d’une manière condensée le ficelage entre la filiation et l’affiliation. Cet article propose trois configurations particulières des liens de filiation et d’affiliation chez les adolescents auteurs de violence. Ces configurations mettent en lumière les fissures entre les enveloppes narcissiques et généalogiques mettant en cause le processus de subjectivation.
Dans cet article, une intersection entre thérapie systémique individuelle et approche systémique interculturelle sera illustrée par l’étude de cas d’une patiente franco-vietnamienne. Au départ, nous constatons peu de demandes d’aide psychologique émanant de la population asiatique présente en France et par conséquent le peu d’écrits ou de matériels théoriques disponibles. Cette observation nous amènera à concentrer notre intérêt sur la population d’Asie du Sud-Est et leur place particulière en France. Nous présenterons le suivi de Kim, d’origine vietnamienne, pour lequel les questions des violences intrafamiliales, du secret et de l’impact de la migration sur les relations se nouent.
Dossier constitué de 5 articles :
- T-MADE, une méthode transculturelle d’analyse des dessins d’enfants
- Du dessin libre des enfants au dessin de guerre
- Le dessin comme outil d’élaboration du traumatisme psychique dans un dispositif de soins en Afrique
- Une petite table au milieu : dessins d’enfants au cœur de la consultation transculturelle
- Petite géographie des traces. Le dessin à la rencontre de l’autre en contexte transculturel
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 387, mai 2021, pp. 54-58.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Jeunesse-Adolescence, Violence, Adolescent, Technologie numérique, Vidéo, Enfant, SESSAD, Médiation, Psychothérapie
Les écrans, le numérique et sa pléthore d’applications ont fait irruption dans notre société et, de fait, dans la vie des patients et nos consultations. Le cas clinique de Sacha, qui retrace deux années de thérapie avec un préadolescent suivi en sessad, en proie à des comportements violents à l’école et à la maison, et fasciné par les vidéos sur Internet, en est une illustration. L’occasion pour l’auteure de proposer une réflexion sur la place que vient prendre le numérique dans les psychothérapies d’enfants, et plus précisément sur l’utilisation de YouTube en tant que médiation numérique au sein de l’espace thérapeutique.
La guerre civile au Liban a duré 15 longues années durant lesquelles les libanais ont été soumis à une violence chronique et traumatique. Elle a laissé plus de 150.000 morts, 17.000 disparus et des centaines de milliers de déplacés. Cette guerre fut une des plus crues et cruelles des guerres à cause de l’implication de la majorité du peuple qui a conduit les frères à s’entretuer, ravivant ainsi l’histoire de Caïn et d’Abel. Dans le cadre d’une recherche menée auprès de 30 familles libanaises intitulée : « La guerre civile dé-mentalisante : hôte du trouble de la personnalité limite », visant à explorer la transmission des traumatismes de guerre aux jeunes de la deuxième génération à travers le défaut de mentalisation, nous avons rencontré Nabil. Son vécu traumatique témoigne que les violences fratricides, difficiles à intégrer, créent des difficultés au niveau du fonctionnement réflexif parental et sont transmises aux jeunes de la deuxième génération en les prédisposant au trouble de la personnalité limite.
Dossier composé de 4 articles :
- Du trauma au traumatisme organisateur : jeux de reflets transféro/contre-transférentiels
- Traumatisme et névrose de l'adolescence
- Le masochisme : un destin du traumatisme à l'adolescence ?
- (Re)naître à la vie après un viol
Article de Anne Sylvie Grégoire, Nadège Guidou, Nathalie Schmitt, et al.
Paru dans la revue Connexions, vol. 1, n° 113, janvier-juin 2020, pp. 47-186.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychologie, Profession, Pratique professionnelle, Psychiatrie, Santé mentale, Conditions de travail, Violence, Identité professionnelle, EHPAD, Hôpital, École, Institution, Formation, Écrit professionnel, Travail d'équipe
Depuis la création du titre de psychologue en 1985, une conjonction de facteurs scientifiques, politiques et culturels a transformé le métacadre des institutions. Le modèle gestionnaire qui s’est imposé à tous les secteurs vient bouleverser l’organisation et le sens du travail des psychologues. Quatre points méritent ici d’être interrogés :
Comment la vie psychique peut-elle être prise en compte lorsque l’appréciation de la souffrance psychique se trouve en tenailles entre des exigences d’adaptabilité et une conception objectivante ?
En quoi de nouvelles attentes institutionnelles remettent-elles en question les valeurs de la profession, quand l’exigence d’évaluation et de transparence amène les psychologues à devenir des « techniciens » ?
Quels rapports aux groupes et à l’institution sont à repenser, si les organisations demandent aux psychologues d’aider leurs propres équipes ou de participer au développement de la coopération entre les différents pôles de la vie institutionnelle ?
Enfin, quels enjeux pèsent sur la formation, alors que la validité scientifique des théories du psychisme et la pertinence clinique des méthodes de traitement sont remises en cause ?
C’est à travers toutes ces questions que ce numéro de Connexions explore la profession de psychologue aujourd’hui.