Article de Rachel Colombe, Pascaline Tissot, Laurence Gavarini
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 121-132.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Approche clinique, Banlieue, Collège, Écoute, Groupe de parole, Groupe thérapeutique, Médiation, Observation, Parole, Psychanalyse, Recherche, Transfert
Cet article procède de la discussion d’après-coup entre trois chercheuses mettant en regard leurs recherches sur l’adolescence, orientées par une approche psychanalytique, sur des terrains situés en banlieue nord de Paris. En soulignant les places sociales, générationnelles et symboliques des auteures, il propose une réflexion sur l’écoute et l’accueil des adresses adolescentes en tant qu’inscrites dans la relation transférentielle à un adulte-chercheur. Il revient sur la spécificité des dispositifs pouvant accueillir le sujet adolescent et sa prise de parole singulière, sur les places investies par les adolescents dans ces dispositifs et sur la rencontre intersubjective productrice d’une figurabilité démarquée des discours sociaux alarmistes.
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Article de Yannick Guillaume
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 138, 2e trimestre 2018, pp. 79-85.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Parole, Écoute, Usure professionnelle, Accompagnement, Observation, Vie quotidienne, Relation d'aide
Selon Herbert Freudenberger, psychanalyste américain : « L’épuisement professionnel est un état causé par l’utilisation excessive de son énergie et de ses ressources, qui provoque un sentiment d’échec, puis d’épuisement pouvant conduire à l’exténuation » (1974). En d’autres termes, on pourrait dire que cet épuisement est défini comme une inhabilité à réagir aux contraintes extérieures. Il peut être considéré comme le résultat d’une divergence entre les situations extérieures aux personnes et la capacité à y réagir. Au bout d’une longue période d’accompagnement auprès de personnes fragilisées, l’usure nous guette. Elle nous guette dans les actes du quotidien, nous accapare beaucoup et provoque l’épuisement relationnel. Cette dépense d’énergie affecte la motivation, les attitudes et le comportement. Quand « l’usure » devient un mode de vie, celui-ci prend l’apparence de la routine, ce qui « anesthésie » la personne et l’amène à ne plus se rendre compte de sa situation dans la relation éducative. Comment faire, comment « prendre soin » de notre psychisme, de ces affects qui nous pénètrent ? Créer des espaces de parole pour permettre aux professionnels d’y voir plus clair dans le quotidien, de s’interroger sur leur observation, semble être une des pistes. Autrement dit, se rappeler cette célèbre expression de Francois Tosquelles : « Et toi qu’est-ce que tu fous là ? ».
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Article de Odile Carissan
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 70-75.
Mots clés : Écoute, Soin, Accueil de jour, Parole, Accueil
Qu’entend-on par « prendre soin » ? Comment élargir cette notion, lui faire prendre sens dans une pratique au sein d’un accueil de jour a priori non dévolu au soin ?
Nous verrons comment cette notion s’inscrit dans l’accueil quotidien de personnes aux prises avec une dure réalité sociale et psychique, laissant souvent peu de place à l’attention de soi. Il s’agira alors de donner une place à cette parole face à un trop fréquent « mais qui voudra m’entendre ? » et de mesurer les effets thérapeutiques de cette simple attention portée à l’autre, de ce simple accueil qui signifie déjà tant.
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