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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 69

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Artisans de patience… Une expérience et une réflexion de terrain auprès de personnes vieillissantes à la rue

Article de Philippe Lapière

Paru dans la revue Forum, n° 169, octobre 2023, pp. 51-58.

Mots clés : Travail social : Métiers, SDF, Vieillissement, Accompagnement, Bénévolat, Éthique, Précarité, Relation travailleur social-usager, Exclusion sociale, Petits frères des pauvres

Chez les Petits Frères des Pauvres de Lyon, il est une équipe où salariés et bénévoles accueillent et accompagnent des personnes vieillissantes à la rue, Sans Domicile Fixe (SDF). Les salariés sont issus du travail social et les bénévoles viennent de différents milieux. Ensemble, ils sont dans l’action et la réflexion pour mieux accompagner.
La présentation du cadre et des missions d’intervention de cette équipe, du public accompagné âgé et à la rue, situe le contexte dans lequel s’inscrit la réflexion éthique. Les outils de réflexion et de soutien d’une équipe mixte (composée de salariés et de bénévoles) sont présentés comme des ressources, des moyens de cohésion et comme appui pour les accompagnements.

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Évaluation de la qualité : sortir de l’impasse HAS…

Article de Laurent Barbe

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 564-567, mai-août 2023, pp. 237-249.

Mots clés : Travail social : Établissements, Évaluation, Qualité, Haute autorité de santé, Référentiel, Usager, Différence, Relation travailleur social-usager, Relation famille-institution

L’évaluation des établissements et services sociaux et médico-sociaux pilotée par la Haute Autorité de Santé se met en place. Le dispositif qui s’impose dorénavant m’apparaît (et je pèse mes mots), d’une inadaptation confondante au regard des spécificités du secteur. L’écart est abyssal entre ses intentions affichées (faire simple, mesurer, impliquer, améliorer la qualité…) et le dispositif de travail imposé. Nombre d’acteurs de terrain commencent à en identifier et parler les principaux aspects, sans que cette parole n’ait pour le moment dépassé le stade des constats accablés, impuissants… ou encore le soulagement d’avoir passé une épreuve, clairement vécue comme un contrôle peu intéressé par les réalités vécues et dont on tire très peu sur le fond. Mais peut-il vraiment en être autrement, compte tenu des choix de construction retenus ?

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L’aide sociale, un droit ?

Article de Karine Donzallaz, Valérie Desomer, Nathalie Mauron

Paru dans la revue Écrire le social, n° 5, août 2023, pp. 6-12.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation travailleur social-usager, Relation d'aide, Empowerment, Accompagnement social, Suisse

Dans un contexte suisse, force est de constater qu’un système étatique, créé pour aider et accompagner des personnes sans ressources financières et/ou personnelles, peut se révéler être une épreuve supplémentaire, voire un obstacle de par ses agissements. Nous relevons notamment les perpétuelles justifications, les suspicions d’office, la déshumanisation ou les intrusions dans la vie privée. Lorsqu’une personne est tributaire de l’aide sociale, le paradoxe est que d’un côté elle est exhortée à tout mettre en œuvre pour un retour à une autonomie financière et personnelle, et d’un autre côté, elle se retrouve fortement limitée dans son pouvoir d’agir, voire infantilisée. Si au contraire, la relation entre un-e assistant-e social-e et une personne bénéficiaire s’apparentait davantage à une collaboration, les démarches seraient plus fructueuses. Cet article souhaite mettre en lumière le vécu d’une bénéficiaire de l’aide sociale en suisse en donnant à voir par l’écrit les impasses du système et de facto ce que pourrait être le processus d’une démarche qui s’appuie sur le pouvoir d’agir des personnes accompagnées et des actions à mener sur le terrain. L’article abordera des expériences personnelles et collectives.

De l’expérience à l’expertise : passer de l’expérience de vie à la construction d’une expertise

Article de Arnaud Portron, Brigitte Portal

Paru dans la revue Écrire le social, n° 5, août 2023, pp. 87-94.

Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Expérience, Expertise, Usager, Changement, Relation travailleur social-usager

Pourquoi parler d’expertise concernant les personnes accompagnées ? Est-ce le terme le plus approprié concernant des personnes qui bénéficient d’un suivi, voire d’une mesure contrainte ?
La notion d’expertise renvoie aux connaissances acquises par un spécialiste dans un domaine donné. Cependant, l’étymologie du mot « expert » insiste sur l’expérience. Selon cette acception, les intervenants détiennent une expertise professionnelle et les personnes qu’ils accompagnent possèdent également une expertise. Celle-ci est issue de leurs expériences de vie et de la connaissance de leur réalité. L’expertise va au-delà du témoignage, elle nécessite de prendre du recul et favorise des prises de conscience.
Cette expertise est convoquée dans nos conversations avec Arnaud, elle nous invite à une réflexion sur le travail social.

Face au changement imposé en travail social : quelles perspectives pour le travailleur social et la personne accompagnée ?

Article de Marie Laure Derrien, Réhanna Ouziz Tekin

Paru dans la revue Empan, n° 130, juin 2023, pp. 143-150.

Mots clés : Travail social : Métiers, Changement, Travail social, Relation travailleur social-usager, Accompagnement, Sujet, Autonomie, Personnalité, Psychosociologie, Psychanalyse

La personne est un être libre de ses actes à qui l’on doit le respect. Le praticien, en identifiant la singularité et les compétences d’autrui, pourra accompagner la personne vers l’auto-solution en tenant le rôle de guide pour faciliter l’autonomie. Face au changement imposé en travail social, quelles pratiques pour un travail social humaniste et une éthique coresponsable favorisant le pouvoir d’agir du citoyen ? Le tout numérique, révélateur d’une évolution sociétale, peut laisser pour compte les plus vulnérables.

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Hors des sentiers battus

Article de Sylvie Kowalczuk

Paru dans la revue Empan, n° 130, juin 2023, pp. 134-142.

Mots clés : Travail social : Métiers, Relation d'aide, Accompagnement social, Travail social, Assistant de service social, Procédure, Relation travailleur social-usager, Rencontre, ISIC, Témoignage

Le travail social intègre de moins en moins la relation d’aide dans les nombreux dispositifs mis en place pour « accompagner l’usager ». De quel accompagnement social parle-t-on ? Comment les procédures impactent-elles le métier au quotidien ? Comment maintenir le sens de notre action et les valeurs qui la sous-tendent ? En faisant partager mon quotidien, je souhaite mener une réflexion sur nos marges de manœuvre et les résistances à la procédurisation possibles.

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Faire face aux risques de l’accompagnement des demandeurs d’asile en situation de précarité

Article de Javier Sanchis Zozaya, Régis Marion Veyron, Konstantinos Tzartzas

Paru dans la revue L'Autre, vol. 24, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 102-112.

Mots clés : Travail social : Métiers, Supervision, Relation travailleur social-usager, Souffrance psychique, Conditions de travail, Contrainte, Institution, Groupe, Analyse de la pratique

Prendre en charge des populations dans une grande précarité, comme les demandeurs d’asile, est un défi à de multiples niveaux. Souvent, les enjeux émotionnels sont peu ou pas pris en compte, notamment pour les professionnels en première ligne. Il y a des risques à connaître, pour savoir les repérer, les réduire et, dans certains cas, pour savoir quand il faudra prendre soin de l’équipe de professionnels et même des institutions. Les concepts de trauma vicariant et de fatigue de compassion sont connus depuis des décennies. Des études décrivent l’impact émotionnel que les professionnels de première ligne peuvent éprouver et l’importance des formations et les supervisions pour le réduire. Mais nous irons plus loin, pour nous interroger davantage sur « ce qui est transmis et comment » et l’articuler avec un phénomène moins connu, celui de la contagion au sein de l’institution, et l’impact désastreux qu’il peut avoir sur toute l’organisation des services sanitaires et d’accueil.

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La médiation familiale : recherche d’une juste distance

Article de Florence Pradal, Marie Cécile Simonnet de Sancy

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 79-91.

Mots clés : Travail social : Métiers, Médiateur familial, Séparation, Divorce, Conflit, Accompagnement social, Famille, Déontologie, Relation travailleur social-usager

L’article se propose d’analyser comment la médiation familiale, profession qui s’est inscrite récemment dans le champ social, a pu apporter de nouveaux paradigmes dans la distance habituellement observée par les professionnels de ce champ. Son traitement des conflits familiaux avec son mode d’accompagnement des séparations se révèle être une approche originale orchestrée par l’intervention d’un tiers médiateur neutre, impartial et indépendant, au sein d’un espace dédié, confidentiel, que les personnes choisissent librement d’investir pour tenter de résoudre elles-mêmes leurs différends. Toutefois, cette distance n’est pas exempte de paradoxes, comme nous le développerons dans cet écrit.

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Éducateurs et éducatrices aux prises avec la distance à l’heure de la professionnalisation (années 1940-1960)

Article de Samuel Boussion

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 33-46.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Relation éducative, Relation travailleur social-usager, Approche historique, Distance, Professionnalisation, Éducateur spécialisé, Don

Cet article propose une approche de la façon dont les éducateurs et éducatrices spécialisés envisagent la question de la distance et de son double, la proximité, des années 1940 aux années 1960. En s’appuyant principalement sur les archives de leur association professionnelle, il est ainsi possible de distinguer un premier temps, durant lequel l’installation d’éducateurs a pour objet d’établir une plus grande proximité avec les jeunes placés afin de rompre avec les héritages correctionnels, passant notamment par le « vivre avec ». Mais la professionnalisation suscite des débats sur le don de soi et entraîne une « prise de recul » au fil des années 1950, par laquelle la prise de distance physique et technique entre éducateurs et jeunes s’accompagne également d’une distance des éducateurs avec leur outil de travail, à savoir eux-mêmes.

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Significations plurielles de la norme de " bonne distance " dans le travail d’accompagnement

Article de Lise Demailly

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 19-31.

Mots clés : Travail social : Métiers, Relation travailleur social-usager, Distance, Éthique, Accompagnement, Émotion, Autonomie, Institution, Respect

Le terme de « bonne distance » mobilise, pour parler de la relation et du travail relationnel, une métaphore spatiale, qui évoque un tir bien réglé ou un curseur qui serait à la bonne place entre éloignement et proximité. Cette « bonne distance » a des justifications professionnelles et éthiques. Bien que la formule soit commode, elle est très floue. L’article montre, à partir d’exemples empiriques, comment elle recouvre un certain nombre de conflits : autour du contenu de la professionnalité, des modalités du respect de l’usager, des méthodes de formation à la bonne distance, plus expérientielles ou plus technicistes. Par ailleurs, le contenu de la « bonne distance » est un construit social, soumis à variations historiques, et également sensible aux situations concrètes d’interaction, comme le media de l’interaction, l’âge des usagers, le cadre institutionnel du travail de care. Enfin, l’article montre que si la thématique commode de la « bonne distance » est interprétée de manière psychologisante, elle masque une autre problématique, importante et délicate, celle de la gestion de l’autonomie de l’usager, qui renvoie à des enjeux non seulement psychologiques et émotionnels, mais aussi politiques. L’éthique des professionnels se joue également par rapport aux institutions.

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