PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Aujourd’hui, la théorie de l’attachement est une approche incontournable en psychopathologie. Si le besoin vital d’attachement est très présent à la naissance, il reste actif tout au long de la vie, et notamment dans les périodes de changement, de vulnérabilité et de pertes d’autonomie. Au-delà du lien affectif qui unit d’abord le nouveau-né à une figure de soin, l’approche des modèles d’attachements multiples ouvre des perspectives en termes d’expériences relationnelles correctrices, notamment dans les soins psychiques. Repères et mises en pratique.
Ce dossier comprend les articles suivants :
- L'attachement, d'hier à aujourd'hui ;
- Clinique de l'attachement en psychiatrie ;
- Attachement et neurosciences
- Dépression périnatale et attachement au conjoint ;
- "Je me sens délaissée..." ;
- L'attachement se transmet-il entre générations ? ;
- Quels liens maintenir avec la personne âgée dépendante ? ;
- "Est-ce que je vais devoir te porter ?"
- Renforcer la sécurité éducative de Léa ;
- Déficience intellectuelle et comportements d'attachement.
Article de Jean Marc Talpin, Christophe de Jaeger, Pierre Charazac, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 283, décembre 2023, pp. 19-67.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Attachement, Corps, Deuil, EHPAD, État dépressif, Maladie génétique, Projet de vie, Psychothérapie, Représentation sociale, Vieillissement
Sommaire du dossier :
- TALPIN Jean-Marc. Les âges du vieillir.
- JAEGER Christophe de. Physiologie du vieillissement.
- CHARAZAC Pierre. Pertes et dépression au grand âge.
- BILLE Michel. Vieillir, une autre façon de vivre le temps.
- DELAGE Michel, MARTEL Laurence. Que devient l'attachement quand nous vieillissons ?
- RACIN Céline. La chute "à corps défendant".
- FORESTIER Julie, REBAUD-HILAIRE Elise, CODRON Frédérique, SIMEON DE BUOCHBERG Félicia. Les jours sans fin.
Le CHU de Montpellier développe depuis quelques années des prises en charge familiales, notamment avec l'équipe du centre ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles ( CRIAVS) qui interviennent également au sein de l'unité sanitaire. Après 10 d'expérience dans le milieu carcéral, nous sommes arrivés au constat qu'au delà des mouvements intrapsychiques, le travail psychothérapeutique amène très souvent des questionnements dans les liens construits et la place occupée par le personnes détenue au sein de la famille. A partir d'une situation clinique, nous questionnons la pertinence d'une prise en charge de la famille en complément d'une psychothérapie individuelle. Cela, afin de favoriser une résilience, une nouvelle homéostasie familiale et ainsi faciliter une réinsertion une fois la peine carcérale accomplie. Cette proposition thérapeutique est innovante en France et fera l'objet d'une recherche plus approfondie.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 256, mars 2021, pp. 14-19.
Mots clés : Enfance-Famille, Accompagnement, Pédagogie, Dynamique de groupe, Éducation à la santé, Parents, Hôpital de jour, Interaction, Nourrisson, Parentalité, Périnatalité, Attachement, Trouble du sommeil
Confrontée à des demandes grandissantes concernant les problématiques liées au sommeil du nourrisson, une unité de périnatalité a imaginé des "écoles à dodo". Une bonne qualité de sommeil nécessite en effet un apprentissage et des interactions parents enfants ajustées. Trois séances sont proposées à des petits groupes fermés, pour mieux partager savoirs, expériences et difficultés.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 238, mai 2019, pp. 18-23.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, État limite, CMP, Groupe thérapeutique, Émotion, Attachement, Relation interpersonnelle
Un binôme psychologue infirmier propose à des patients souffrant de troubles borderline un atelier pour réguler leurs émotions et expérimenter une relation sécure à l'autre, dans une perspective de "réparer" leur modèle d'attachement
Si en psychiatrie, les soignants affirment souvent que la relation est leur cœur de métier, elle ne va pourtant pas de soi et relève d'une certaine audace. Qu'est ce qui "fait" rencontre ? Peut-on soigner sans engager une part de soi-même ? Comment rester en relation avec ceux qui attaquent le lien à l'autre ? Comment moduler sa présence en fonction de l'évolution des troubles ? L'organisation des soins peut-elle favoriser une juste présence soignante et de quelle manière ?
On distingue les troubles anxieux de l'anxiété normale par la présence de plusieurs symptômes physiques et psychologiques intenses et durables, qui entraînent des perturbations comportementales. Le soignant doit reconnaître les différentes expressions de ces troubles, y répondre par une écoute active et orienter le patient vers une prise en charge adaptée. Parmi les diverses approches thérapeutiques, les TCC et les médicaments sont suggérés en première intention. Reste à s'interroger sur l'expansion actuelle de ces troubles, en lien avec la tendance croissante à la médicalisation de nos émotions.
N'est-il pas paradoxal, voire provocateur d'accoler tendresse et psychiatrie ? Pourtant, comment envisager de soigner sans s'engager émotionnellement ? Alors que le soin se construit essentiellement via la relation soignant-soigné, la tendresse s'inscrit comme tonalité au lien thérapeutique. Pour le soignant, oser puis parvenir à se montrer "tendre" requiert un travail sur soi et constitue en quelque sorte une éthique de la sollicitude.